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4 dispositifs utiles pour lancer sa start-up, Aides et Réseaux

4 dispositifs utiles pour lancer sa start-up, Aides et Réseaux

Pour répondre au nombre croissant de projets innovants dans l’île, de nouvelles structures d’accompagnement se mettent en place. Au centre du jeu, l’incubateur public « historique » Inizia dont l’activité s’est accéléré depuis 2013. Mais désormais d’autres entités ou dispositifs participent à l’éclosion de jeunes pousses locales avec le soutien actif d’entrepreneurs confirmés originaires de l’île. Le point sur les principaux dispositifs pour lancer sa start-up en Corse.

#1 L’incubateur Inizià (Bastia et Ajaccio)

C’est le seul incubateur en Corse. Créé en 2006 au sein de l’agence de développement économique de la Corse, ce programme est devenu en 2013 une association autonome pour élargir son périmètre à tout projet innovant, lié ou non à la recherche publique. « Nous n’avons pas de spécialité mais nous essayons de coller aux thématiques de la Collectivité de Corse : énergie, ressources naturelles et technologie », précise Emmanuel Pierre, directeur de l’incubateur Inizià financé par la collectivité insulaire.

Deux espaces de 200 m² au total, l’un à Bastia l’autre à Ajaccio, hébergent une vingtaine de projets par an. « La majorité de ceux qui frappent à notre porte sont dans le numérique, le plus souvent au stade d’une idée déjà formalisée. L’accompagnement dure 18 à 24 mois en moyenne », continue le directeur.

Une équipe de quatre personnes aident les jeunes pousses à valider leurs idées, imaginer un business model, échafauder un business plan. En fonction des attentes de la start-up, des ressources internes ou externes peuvent être mobilisées. Depuis sa création, Inizià a accueilli 65 projets parmi lesquels iMusic-School, StepSol et Icare. L’incubateur lancera à la fin de l’année un nouveau programme d’accélération dédié aux entreprises en croissance. L’objectif est ainsi de retenir les jeunes pousses en Corse. « Quelques projets ont continué leur développement sur le continent mais nous ne désespérons pas de les ramener en Corse », estime Emmanuel Pierre.

#2 Corsican Tech (Bastia)

Fondé en juin 2015, le label associatif symbolisé par un sanglier fédère une quarantaine d’entreprises corses, des jeunes start-up mais aussi des business plus matures tel iMusic-School. Son objectif est de partager des expériences, faire progresser les jeunes pousses et mieux faire connaître les pépites corses sur le continent et à l’international.

Inspiré par le modèle French Tech, Corsican Tech anime l’écosystème en organisant notamment des résidences d’accélération. « Pendant quatre jours, cinq start-up se réunissent dans une villa où elles sont accompagnées par trois coachs et cinq experts, indique Jean Leccia, cofondateur de l’organisation. L’objectif est de tenir ce type d’événements deux fois par an. » L’initiative insulaire est soutenue financièrement par les communautés d’agglomérations d’Ajaccio et de Bastia (CAPA et CAB), et des sponsors privés, comme La Poste ou la start-up Mojo.

Le réseau entretient aussi des relations avec des structures continentales, notamment à Toulouse. Des rendez-vous avec des investisseurs sont également arrangés, même si la crise du Covid-19 a quelque peu ralenti le rythme des entrevues. La Corsican Tech a ainsi organisé une rencontre entre Icare et le fonds ACG Management (devenu Smalt Capital) auprès duquel la jeune pousse a levé 2,5 millions d’euros en 2017.

#3 Pôle Pepite (Corte)

Depuis 2016, l’université Pascal Paoli a ouvert un Fab Lab et un espace de coworking où se mélangent étudiants, start-up et créatifs. Créé en 2014, le Pôle Pepite (Pôle Etudiants pour l’innovation, le transfert et l’entrepreneuriat) sensibilise et accompagne les étudiants corses grâce à de nombreux événements : challenge innovation organisé avec la fondation de l’université, hackathon, concours pour l’entrepreneuriat créatif et culturel…

Les étudiants qui bénéficient de son accompagnement peuvent y trouver de la formation, des conseils de mentors et d’experts et l’accès au statut d’étudiant-entrepreneur pour concilier la poursuite d’un cursus avec un projet entrepreneurial. « L’accompagnement se fait un peu à la carte, selon les besoins de chacun », précise Vannina Bernard-Leoni, responsable du pôle innovation et développement de l’Université de Corse. En cinq ans, 68 entreprises ont été créées et 8 reprises par les 250 étudiants diplômés en entrepreneuriat.

En 2015/2016, deux étudiants ont été lauréats nationaux du prix Pepite : Jérémy Neyrou avec Icare, une bague connectée permettant de régler ses achats, et Christian Franchi fondateur de Geogo, un outil de transmission de données médicales en zone non couverte par les réseaux téléphoniques. « Si au début, beaucoup de projets étaient de type start-up, aujourd’hui les entreprises accompagnées soutiennent plus largement le développement local. Ce sont beaucoup de projets de proximité », note Vannina Bernard-Leoni.

Grâce au Fab Lab, les profils les plus créatifs peuvent découvrir les outils mis à leur disposition et constituent un écosystème de « néo-artisans ». L’un des objectifs du Pôle Pepite est ainsi de créer des micro-marchés autour de son laboratoire. « Notre ambition est de contribuer à relancer une économie productive au cœur de la Corse », souligne la responsable du pôle innovation et développement de l’université.

#4 Kedge Business School (Bastia)

En septembre 2016, l’école de commerce a ouvert à Bastia son « start-up Lab ». Pascal Agostini, le directeur de l’établissement bastiais géré par la CCI de Corse, le définit comme un « préincubateur ». « Sur un accompagnement de quatre à six mois, le but est de transformer une idée en un projet plus abouti », explique-t-il. Le dispositif a déjà accueilli 20 projets portés par les étudiants de Bac+3, soit une moyenne de cinq projets par an.

Accompagnés par des mentors et des coachs, les porteurs de projet bénéficient aussi du mécénat de compétences apporté par le Crédit Agricole corse. Les projets les plus avancés peuvent ainsi se voir accorder un soutien financier. Désormais rôdé, le dispositif cherche à s’étendre. Un partenariat est en cours de développement avec une business school de Dublin afin de favoriser les échanges avec l’Irlande. « Nous souhaitons aussi nous ouvrir à d’autres publics comme les demandeurs d’emploi ou les salariés », précise Pascal Agostini. A terme, le directeur espère créer un programme d’incubation à Bastia mais aussi Ajaccio.

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