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Après avoir créé la licorne Branch, Madalina Seghete investit dans la tech de demain, La communauté

Après avoir créé la licorne Branch, Madalina Seghete investit dans la tech de demain, La communauté

« En fait je crois que j’ai toujours voulu faire les choses les plus difficiles possible. » Avec l’entrepreneuriat, Madalina Seghete a touché juste. Aujourd’hui à la tête de Branch, une licorne américaine qui fluidifie le parcours des utilisateurs entre différents navigateurs et permet aux marques de le suivre de manière précise, la jeune femme ne se destinait pourtant pas à la création d’entreprise. Après une enfance « matériellement difficile », sous le communisme en Roumanie, ses parents attendent d’elle qu’elle devienne « médecin ou ingénieur », raconte-t-elle. C’est la deuxième option qu’elle choisira, mais pas dans n’importe quel contexte : grâce à une bourse, celle qui se fait désormais appeler « Mada » a étudié l’ingénierie informatique à Cornell, l’une des plus prestigieuses universités américaines.

Avec du recul, l’entrepreneuse confie qu’elle aurait préféré un cursus qui correspondait plus à ses aspirations créatives, comme le développement informatique. Un manque cependant comblé à Stanford, où la jeune femme complète son parcours universitaire et prend un cours de design informatique, dont le professeur changera le cours de sa vie. Alors que de nombreux entrepreneurs interviennent dans le cours, Mada lui confie qu’elle trouve ces start-up « extrêmement intéressantes », mais qu’elle ne s’imagine pas en créer une. « Il m’a répondu : Mada, tu as d’excellentes notes, tous les groupes de travail auxquels tu participes ont de bons résultats, si toi tu ne lances pas de start-up, qui le fera ? J’avais confiance en lui et je me suis dit, OK, s’il croit que je peux le faire, je peux le faire », se souvient-elle.

Travailler dans une start-up avant de se lancer

A la sortie de l’université, elle passe tout de même un an chez Deloitte, puis rejoint une start-up en tant qu’employée « ce que je conseille à tous ceux qui veulent en lancer une », avise-t-elle. C’est en juin 2012 que Madalina Seghete retrouve des anciens camarades de Stanford avec qui elle décide de se lancer, enfin, dans l’aventure entrepreneuriale. Les trois compères créent tout d’abord Kindred Print, une application permettant de faire imprimer des photos facilement. Comme souvent, ce premier projet fait prendre conscience à l’entrepreneuse d’une problématique bien plus large : les marques n’arrivent pas à traquer le parcours de leurs utilisateurs quand ils passent d’un navigateur à l’autre. Branch est née.

Cinq ans après sa création, la start-up a officiellement récolté 242 millions de financement, sans avoir encore fait part de ses derniers tours de table aux médias. Elle fait partie de l’une des 37  licornes cofondées par des femmes dans le monde, selon le décompte de Crunchbase. Madalina Seghete y a joué le rôle de directrice du marketing, avant de prendre la tête de la stratégie et du développement commercial. Elle se concentre aujourd’hui sur la conquête de nouveaux marchés, en Amérique latine et en Afrique notamment.

Faire grandir ses équipes

Extrêmement fière d’avoir fait grandir des gens au sein de ses équipes, l’entrepreneuse dit ne pas se lasser d’entendre les commentaires de clients satisfaits. « Quand je croise des gens qui me disent, ‘oh mon Dieu, j’adore Branch, j’ai construit mon business dessus’, c’est un sentiment incroyable », se réjouit-elle. Présente dans des groupes d’entraide de femmes entrepreneurs, Madalina Seghete a en outre investi dans de nombreuses jeunes pousses fondées par des femmes. L’occasion d’accorder à d’autres l’impulsion que son professeur de Stanford lui a, fort heureusement, donnée.

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