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Author Archives: Entrepreneur-France

Louvre Hotels lance Hosho, un concept d'auberge de jeunesse low-cost, Franchise

Louvre Hotels lance Hosho, un concept d'auberge de jeunesse low-cost, Franchise

Louvre Hotels Group vient de faire une entrée discrète sur le marché des auberges de jeunesse de nouvelle génération. Le numéro deux français de l’hôtellerie (Première Classe, Campanile, Kyriad, Golden Tulip…), détenu par le géant chinois Jin Jiang , a récemment ouvert au Kremlin-Bicêtre, à la limite sud de Paris, la première unité d’Hosho, un concept plutôt low cost avec lequel il compte bien faire une percée.

L’offre est attractive. Pour 20 euros la nuitée, est mis à disposition un lit capsule avec une literie de qualité (celle de Première Classe), sa liseuse, ses prises (électrique et USB), son placard de rangement et un rideau qui permet de s’isoler. Les chambres, de 4, 6 ou 8 lits, sont équipées d’au moins une salle de douche privative et de WC séparés. Au total, le Hosho du Kremlin-Bicêtre, locataire d’un ancien immeuble de bureaux reconverti, compte 236 lits pour 39 chambres.

Familles visées aussi

Cette capacité d’hébergement ne s’adresse pas qu’aux jeunes avec sac à dos. Hosho vise aussi les familles ou encore une clientèle professionnelle – 10 % de la clientèle environ au Kremlin-Bicêtre – en quête d’un hébergement économique et d’une ambiance autre que celle d’un hôtel classique. Les femmes ont la possibilité d’être regroupées dans une chambre non mixte, voire dans une zone sécurisée avec une partie d’étage fermée.

Un espace commun multiservice permet de couvrir bien des besoins des voyageurs avec machines à laver, fours à micro-ondes et distributeurs automatiques. L’un de ceux-ci propose même une formule petit-déjeuner à 3,50 euros ou la possibilité d’avoir une serviette de bain. Des casiers permettent de stocker du matériel ou des bagages en cas de départ dans la journée.

« Hosho a du potentiel », estime le président de Louvre Hotels, Pierre-Frédéric Roulot. Outre que « le produit se prête bien à la rénovation », il a aussi vocation à être décliné dans des constructions neuves, afin de répondre à un besoin croissant d’hébergements à prix attractifs dans les grandes et moyennes villes.

« C’est une opportunité intéressante. On ne s’interdit pas d’autres projets », confie, de son côté, Dominique Gros, directeur juridique investissements de Société de la Tour Eiffel, propriétaire de l’immeuble du Kremlin-Bicêtre, acquis dans le cadre de l’absorption de la société immobilière Affine RE en 2018 (cette dernière avait lancé l’opération de reconversion). Par ailleurs, Louvre Hotels n’exclut pas un développement en franchise.

A Paris, l’offre continue de s’étoffer en matière d’auberges de jeunesse de nouvelle génération. Après un premier Jo & Joe à Gentilly – commune voisine du Kremlin-Bicêtre -, Accor vient d’en ouvrir un deuxième dans le 20e arrondissement. Proche de la place de la Nation, il confirme un positionnement de lieu de vie décontracté avec bar, restaurant et toit-terrasse végétalisé, ouverts aux résidents ainsi qu’aux locaux.

Bercy met fin au filet de sécurité pour les entreprises, Gestion-trésorerie

Bercy met fin au filet de sécurité pour les entreprises, Gestion-trésorerie

Bercy réduit doucement son filet de protection des entreprises contre les impayés. Le ministère de l’Economie et des Finances doit officialiser le 25 juin l’arrêt d’un des deux types de dispositifs mis en place au début de la crise du Covid-19 pour faciliter l’accès des entreprises à l’assurance crédit, c’est-à-dire à des couvertures contre le risque de défaillances de leurs clients.

Plus précisément, les assureurs crédit ne bénéficieront plus du filet de sécurité baptisé CAP Relais à partir du 30 juin. Celui-ci prévoyait que l’Etat supporte 20 % des sinistres subis par les assureurs crédit en échange de l’encaissement de 20 % de leurs primes.

Prévu pour s’arrêter cet été, ce soutien public aurait sans doute pu être prolongé si la sortie de crise n’était pas en train de se dessiner. Cependant, « cela n’avait pas vocation à être un dispositif pérenne » justifie-t-on à Bercy, où l’on insiste sur la reprise économique en cours. « Aujourd’hui on est dans une phase différente. »

Pas d’explosion des faillites

Cette décision intervient à l’heure où le gouvernement parie sur le recul de l’épidémie et la reprise économique. Ses ministres se disent aujourd’hui favorables à une sortie « prudente » et « progressive » du « quoi qu’il en coûte », la doctrine de soutien massif de l’économie défendue par le président de la République au début de la crise.

Le dispositif CAP Relais avait été adopté au début de l’été 2020 quand la crise faisait redouter une explosion des défauts d’entreprises. Un tel scénario aurait pu pousser les assureurs crédit à réduire drastiquement leurs couvertures, au risque d’aggraver encore les difficultés des entreprises. Grâce aux mesures d’urgences, telles que la distribution massive de prêts garantis par l’Etat, le nombre de faillites est cependant resté au plancher.

Déjà à la fin de l’année dernière, les assureurs crédits avaient décidé de revoir le partage de risques avec l’Etat en se montrant prêts à assumer plus de sinistres. « Maintenant qu’on est à un retour dans la normalité, la justification économique n’est plus là », défend Eric Lenoir, président du comité exécutif de l’assureur crédit Euler Hermes France. D’autres pays ayant mis en place un soutien public à l’assurance crédit comparable ont d’ailleurs levé le pied.

Bercy s’engage cependant à offrir jusqu’à la fin de l’année un soutien plus ciblé pour permettre aux entreprises d’obtenir des garanties en complément de celles offertes par les assureurs crédit. La prolongation de ces offres dites « CAP» et «CAP + » était conditionnée à un feu vert de la Commission européenne. Celui-ci a été rendu public le 22 juin dernier.

Des entreprises fragilisées

Le maintien de ces aides déjà expérimentées après la crise de 2008 est salué par les assureurs crédit. « Les entreprises sortent quand même pour certaines d’entre elles fragilisées de la crise. Les dispositifs CAP et CAP +, c’est de la capacité additionnelle pour favoriser la reprise économique », assure Eric Lenoir.

Du côté des entreprises, la décision de Bercy devrait aussi être bien accueillie. « L’utilité de CAP et CAP + est bien réelle », assure Cherifa Hemadou, directrice financière du spécialiste de la santé animale Virbac. Celle qui est aussi déléguée régionale de l’Association française des trésoriers d’entreprise (AFTE) se montre cependant vigilante. « On ne veut surtout pas se retrouver avec des assureurs crédits qui seraient moins bien disants que lorsqu’ils étaient assurés par l’Etat. D’autant qu’ils ne sortent pas affaiblis de cette crise », dit-elle.

« Il n’y a aucune raison que cela débouche sur un resserrement de nos conditions de couverture car on a une visibilité meilleure sur l’évolution de la conjoncture économique et les plans de soutien public, rassure Nicolas de Buttet, membre du comité exécutif de l’assureur crédit Coface. Il faut que le marché reprenne un fonctionnement normal. »

Catherine Barba et Eva Sadoun, des pionnières dans l'âme, Podcast

Catherine Barba et Eva Sadoun, des pionnières dans l'âme, Podcast

Parfois surnommée « mamie du web », Catherine Barba est tombée dans la marmite du digital par hasard. « C’est important le hasard ! », plaisante-t-elle à moitié. En 1995, alors qu’elle réfléchit à un sujet de mémoires de fin d’études pour son école de commerce, elle découvre un concours organisé par Télérama. Son thème ? L’arrivée d’internet et son impact sur le secteur de la presse. Elle remporte le premier prix. Elle ne sait pas encore que cette étude va changer sa vie. « Sans cela, j’aurais sûrement fait carrière comme bon nombre de mes amis dans le luxe ou le private equity », dit-elle.

Remarquée, elle est embauchée dans un groupe de média puis crée coup sur coup trois entreprises du numérique. Il y a cinq ans, un peu à bout d’inspiration après la vente de sa dernière société, elle part se ressourcer aux Etats-Unis. Entrepreneure un jour, entrepreneure toujours… « J’y ai créé un observatoire du travail et le Win Forum, un événement pour valoriser les femmes et l’innovation », raconte-t-elle.

 

Un parcours du combattant

Pionnière elle aussi dans son secteur, celui de la finance responsable, Eva Sadoun cofonde Lita.co en 2014, une plateforme permettant aux épargnants de soutenir des projets qui font sens pour eux. « Nous étions convaincus que l’innovation sociale et écologique devait trouver des investisseurs différents de la finance classique. Et pour nous, le meilleur profil d’épargnant pour ces projets-là, c’était le citoyen », affirme-t-elle.

Obtenir l’agrément de l’AMF a tenu à la fois du parcours du combattant et d’initiation. « Nous n’y connaissions rien mais nous avons été la première plateforme de financement participatif à l’obtenir », témoigne celle qui a longtemps souffert au lycée du modèle éducatif français, trop centré sur la théorie, selon elle.

Transformer par l’action

Or, « on apprend en entreprenant. Une formation théorique sur des matières appliquées n’est pas pertinente », estime-t-elle. Catherine Barba reconnaît aussi l’importance de l’action, « on est des bougeuses », mais ajoute : « Toute action commence par un regard sur le monde, celui en particulier que tu portes sur les besoins mal adressés. » Et pour elle, en ce moment, le vrai sujet est l’emploi et le chômage de masse : « Le salariat n’est peut-être plus le modèle. Le nombre de travailleurs indépendants croît mais leur statut est très précaire. Il faut donc accompagner ce départ de création de valeur économique des grandes entreprises vers les individus. » L’entrepreneure va donc créer une école qui assurera un rôle formateur de passerelle vers le monde des travailleurs indépendants.

« Entreprendre avec impact  » est le mantra commun à ces deux femmes de générations différentes. « Pour une finance responsable, il faut aussi influencer le réglementaire pour favoriser les entreprises à projet social et environnemental », explique Eva Sadoun. Elle a ainsi fondé Impact France, « une alternative sociale et écologique au Medef qui peut pousser des réformes qui ne donneront pas une prime aux vices » en matière de RSE.

Toutes deux convaincues que c’est par l’économie que l’on change le monde car « les disparités économiques neutralisent la capacité de changement culturel d’une société », selon Eva Sadoun, elles utilisent l’entrepreneuriat comme levier au service d’une vision plus globale de la société et comme courroie de transmission. « J’ai tellement reçu qu’aujourd’hui, j’ai envie de transmettre. Et la joie, l’espérance, ça se transmet », livre Catherine Barba qui révèle aussi l’importance de la foi dans sa vie. « La discipline qui me sauve, c’est une prière matinale quotidienne. »

le business model de la consigne doit encore faire ses preuves, Marketing et Vente

le business model de la consigne doit encore faire ses preuves, Marketing et Vente

Le bon vieux concept des bouteilles de lait consignées n’est pas mort. Depuis un ou deux ans, de jeunes marques nées sur le Web reprennent ce modèle d’antan : récupérer les produits ou les emballages en donnant au client une somme, un bon d’achat ou un avantage. Puis recycler la marchandise ou la remettre sur le
marché de la seconde main
.

La mode n’échappe pas à ce retour de flamme, entretenu par le mouvement anti « fast fashion » dans une industrie textile réputée comme l’une des plus polluantes au monde. En septembre 2020, Ateliers Unes, une marque de mode éthique et collaborative, a lancé sur la plateforme Ulule une paire de collants consignés en nylon recyclé vendue 23 euros dont deux euros de consigne. Un premier test plutôt positif : en trois semaines, il s’en est vendu plus de 6.000 exemplaires et depuis l’automne, 500 paires ont été retournées pour être transformées en chouchous pour cheveux.

Limiter les matériaux pour recycler

« La consigne a d’autant plus d’intérêt pour des produits à courte durée de vie, comme le collant », estime Matthieu Jungfer qui a cofondé Ateliers Unes en 2018. Mais elle peut concerner des articles plus élaborés. Dans ce cas, la consigne engage la marque dans un effort d’écoconception poussée. Rien ne sert en effet de récupérer des produits si on ne peut pas les réutiliser. Ainsi, Hopaal a fait en sorte que sa veste consignée « Infinie », développée avec les
jeans français 1083
, n’utilise qu’une seule matière, du polyester recyclé de fabrication française. L’entreprise peut ainsi lui redonner une seconde vie plus facilement. La marque digitale de vêtements recyclés lancée en 2017 en a fait confectionner 400. La grande majorité a déjà été vendue, à 205 euros pièce, dont 20 euros de consigne.

Plus compliquée est la tâche de
Panafrica
, marque de baskets fabriquées en Afrique avec des tissus wax provenant du Sénégal, du Burkina et du Ghana. Ses chaussures agrègent en effet de nombreuses matières, très différentes : gomme, polyester, coton, toile, colle… La jeune pousse a malgré tout tenté sa chance en avril 2020 avec la basket Arusha, vendue 145 euros, dont 10 euros de consigne en bon d’achat. Eco-conçu, le modèle limite au maximum le nombre de matériaux utilisés. Un test concluant : en trois semaines, près de 1.500 exemplaires ont trouvé preneur sur la plateforme Ulule. « Depuis un an, Panafrica en a récupéré 150 paires mais elle attend de pouvoir en stocker au 3.000 pour commencer le processus de tri et de recyclage », indique Vulfran de Richoufftz, cofondateur de la marque. Les moins usées seront revendues d’occasion sur son site ou expédiées vers zéro waste shoes, un spécialiste du reconditionnement. Les autres seront envoyées chez un partenaire portugais qui va broyer les semelles afin de fabriquer de nouvelles paires.

Près de 1.500 paires de basket Arusha de la marque Panafrica ont été vendues en 3 semaines sur la plateforme Ulule.
– Panafrica

Coûts additionnels de la consigne

Comment fixer le prix de la consigne ? L’équilibre est délicat à trouver. Suffisamment incitatif, le tarif ne doit pas non plus plomber la valeur du produit et freiner l’achat. Chez Hopaal, la question de la rémunération a été au préalable posée à 1.000 clients ou visiteurs du site. 63 % ont répondu qu’une récompense les inciterait à renvoyer la veste. Sur le montant, les avis étaient partagés : 27 % penchaient pour 10 euros, 22 % pour 15 euros et autant pour 20 euros. « Finalement, le produit étant relativement cher, nous avons choisi 20 euros pour maximiser la probabilité que les clients nous renvoient leur veste », explique Clément Maulavé, cofondateur et président d’Hopaal. Un consensus semble se dessiner autour de 10 % de la valeur produit. Mais rien n’est moins sûr ! La preuve, Panafrica prévoit de passer de 10 à 5 euros. En limitant un coût qui grossira au fur et à mesure des retours, la marque cherche à préserver ses marges.

Et pour cause, le système de consigne génère des coûts en cascade. Le premier poste de dépense est celui des frais de retour du produit consigné : 5,50 euros HT par envoi dans le cas des baskets Panafrica. Difficile de faire peser ce coût sur les épaules du particulier qui fait déjà un effort en renvoyant l’article. Deuxième foyer de dépenses : le stockage des articles renvoyés en attendant leur traitement. Il faut ensuite prendre en compte le transport vers les partenaires spécialistes de la valorisation des lots usagés et, en fin de chaîne, les coûts de traitement en vue du recyclage. Etendre la consigne à l’ensemble de l’offre sans avoir testé la logistique et évaluer les coûts serait donc hasardeux. La récupération des produits et leur réutilisation demandent une organisation bien huilée. Faute de quoi, la démarche peut devenir intenable financièrement.

Tester avant de généraliser

Pour généraliser la consigne, de nouvelles ressources doivent être mobilisées. Jusqu’à présent, les marques concernées ont privilégié le
crowdfunding
. Atelier Unes a finalisé en mai dernier une levée de fonds de 400.000 euros sur la plateforme d’investissement participatif Lita.co « afin de développer des vêtements 100 % recyclés et consignés d’ici 2023 ». La marque parisienne de 7 employés vient de sortir une ceinture en matière végétale (marc de raisin) à 50 euros, dont 5 euros de consigne. Le début d’une gamme complète d’accessoires consignés (chaussettes, collants…) chargée de préparer le terrain à tout le prêt-à-porter.

Ateliers Unes, une marque de mode éthique et collaborative, transforme ses paires de collants consignés en nylon recyclé en chouchous pour cheveux.
– Atelier Unes

Après sa veste « Infinie », Hopaal envisage de dupliquer la démarche à des tee-shirts recyclables. Mais l’entreprise de Biarritz compte prendre son temps pour monter un cycle complet qui ne génère pas de surcoût insupportable. « L’idéal est d’arriver à un tee-shirt à 55 euros dont 5 euros de consigne, un prix acceptable par rapport à nos modèles classiques à 45 euros », résume Clément Maulavé. Chez Panafrica, le but est de généraliser progressivement la consigne à toute la collection. Le site de la marque devrait être repensé prochainement pour accompagner le processus.

Le Syntec Numérique et Tech'in France s'unissent pour créer Numeum, La communauté

Le Syntec Numérique et Tech'in France s'unissent pour créer Numeum, La communauté

Parler d’une seule voix. Voilà tout l’enjeu de la fusion annoncée le 18 juin par le Syntec Numérique, le syndicat des entreprises de services du numérique et de conseils en technologies, et Tech’In France, l’association de représentation des éditeurs de logiciels. La nouvelle entité est baptisée Numeum.

Au total, Numeum sera le porte-voix de 2.300 entreprises de la tech française. Elles réalisent 60 milliards d’euros de chiffre d’affaires en France et emploient 530.000 personnes dans l’Hexagone. « Une partie des entreprises, qui seront valorisées 100 milliards d’euros en 2030, et dont rêve le président Macron, se trouvent dans Numeum », pointe Pierre-Marie Lehucher, l’ancien patron de Tech’In France devenu coprésident de Numeum.

Tensions historiques

Après avoir tergiversé pendant quinze ans sur l’éventualité d’une fusion, les deux principales associations de représentation du secteur du numérique ont accéléré un peu avant le début de la pandémie de Covid-19. Bercy, en particulier Cédric O, secrétaire d’Etat chargé de la Transition numérique et des Communications, appelait de ses voeux un tel rapprochement entre des interlocuteurs qui se succédaient dans son bureau avec un discours parfois similaire.

Mais la démarche a évidemment nécessité beaucoup de discussions et d’explications en interne. Les intérêts des éditeurs qui développent les logiciels n’étant pas forcément les mêmes que ceux des ESN, qui les distribuent, les tensions entre les deux camps étaient nombreuses par le passé. Historiquement, l’Afdel, l’ancêtre de Tech’In France, était d’ailleurs né d’une scission avec le Syntec Numérique.

Consensus et divergence

« S’unir fait davantage sens aujourd’hui alors que les enjeux du numérique concernent tout le monde au-delà de nos seules entreprises et que le modèle du logiciel en tant que service rapproche les ESN et les éditeurs », assure Godefroy de Bentzmann, l’ancien patron du Syntec Numérique devenu coprésident de Numeum. Les deux coprésidents occuperont la fonction pendant au moins un an.

Numeum compte se positionner prochainement sur des dossiers comme le cloud de confiance, [[586348]] et la régulation européenne des plateformes. Sur certains sujets, le syndicat devra toutefois concilier des positions qui restent divergentes. Par exemple, les ESN sont poussés par la demande de leurs clients à distribuer des logiciels anglo-saxons comme ceux de Microsoft ou Google alors que les éditeurs de logiciels peinent à les concurrencer sur le plan commercial.

dark store et points relais, la stratégie logistique de Kol, Le Lab/Idées

dark store et points relais, la stratégie logistique de Kol, Le Lab/Idées

Il est 21 heures. Le couvre-feu sanitaire est tombé et les supermarchés ont descendu leurs grilles. C’est à cette heure-ci que commence la période de rush pour une armée de livreurs de repas, qui sillonnent les rues de la capitale à scooter ou à vélo. Parmi eux, les livreurs de la start-up Kol, déterminés à « sauver l’apéro » des Parisiens.

« Pendant le confinement, les gens prévoyaient plus ou moins bien le fait de ne plus avoir accès aux cavistes ou aux supermarchés. Donc ils faisaient appel à nous », expliquent Baptiste Guez et Pierre Nicolet, les deux cofondateurs de la jeune pousse.

Un chiffre d’affaires mensuel multiplié par cinq

Créée en 2015, leur start-up s’est lancée en tant que caviste en ligne : en une commande via l’application ou le site Web, il est possible de se faire livrer bouteilles de vin, bières ou spiritueux en 20 minutes chrono, jour et nuit. Et « à température de dégustation », s’il vous plaît.

Car ni les confinements, ni la fermeture des bars n’ont signé la fin de la consommation de boissons alcoolisées, que ce soit pour une soirée d’anniversaire en comité réduit ou un simple dîner en amoureux. « Avec les restrictions sanitaires, comme les gens ne pouvaient pas se réunir, les seuls moments de plaisir étaient la nourriture et les boissons », constatent les cofondateurs.

Ils remarquent que leurs clients, en général des « jeunes cadres dynamiques urbains », avaient alors tendance à délaisser les « produits d’entrée de gamme » et à « privilégier la qualité », comme certains vins ou spiritueux plus chers.

Les Parisiens ont été nombreux à passer leur première commande sur Kol ces derniers mois. « C’est l’explosion : avant, on était autour de 250-300 commandes le vendredi soir, là, on dépasse régulièrement les 1.500 commandes », note Pierre Nicolet. En mai dernier, le chiffre d’affaires mensuel a dépassé les 630.000 euros, « plus de cinq fois celui de l’année dernière, qui était déjà exceptionnel », ajoute-t-il.

La start-up d’une trentaine de salariés a pu tenir le rythme grâce à son « dark store » : un entrepôt de 600 mètres carrés où est stockée leur marchandise. Il leur permet de ne pas dépendre des cavistes ou des supermarchés et de « travailler en direct avec les fournisseurs ». « Les produits sont ensuite dispatchés dans plusieurs points relais dans Paris, qui vont compter entre 1.000 à 1.500 références ». De là part la flotte de 150 à 200 livreurs déployés chaque jour.

Pour booster sa croissance, qui gonfle en ce moment « à des rythmes de 30 % par mois voire plus » et survivre dans ce secteur très concurrentiel, la jeune pousse a investi dès le premier confinement dans une campagne publicitaire dans le métro. Elle a aussi décidé de se diversifier en proposant des produits d’épicerie et des plats préparés. « On est maintenant à 20 % de produits hors boisson dans nos commandes, et le but est d’arriver à 50 % », précise Baptiste Guez.

Déjà soutenue par Coca-Cola, dont le fonds d’investissement européen a pris 25 % du capital en 2019, Kol prépare une nouvelle levée de fonds dans les prochains mois. Avec dans le viseur une expansion dans d’autres grandes villes françaises.

Rostaing entreprend une refonte complète de ses outils informatiques, Numérique-Cybersécurité

Rostaing entreprend une refonte complète de ses outils informatiques, Numérique-Cybersécurité

Le fabricant de gants de protection Rostaing fait sa révolution numérique. Chaque année, cette entreprise bicentenaire vend près de six millions de paires de gants dont trois millions sont fabriquées par ses soins. Des produits destinés à parts égales aux professionnels (pompiers, opérateurs du BTP et de l’industrie) et aux particuliers (jardiniers et bricoleurs).

Avec 15 millions d’utilisateurs dans le monde, Rostaing multiplie les canaux de distribution, physiques et en ligne : enseignes spécialisées, plateformes d’e-commerce et boutique en ligne de la marque. L’entreprise a donc adopté une
stratégie omnicanale
afin d’optimiser l’expérience de ses clients, rendre son organisation plus efficace par la réduction des délais de mise à disposition des produits et d’être plus compétitive.

Améliorer l’expérience client

Cette transformation digitale est toujours en cours. Rostaing fera l’acquisition d’un progiciel de gestion intégrée (PGI, ERP en anglais) qui va remplacer la myriade de logiciels actuellement en service. De quoi automatiser et orchestrer les différents processus métiers autour d’une base de données unique. Et ce, depuis la gestion des commandes passées en magasins ou sur internet jusqu’à la logistique en passant par la production, les stocks et la relation client.

Rostaing compte généraliser ses échanges par EDI (échanges de données informatisées) avec ses revendeurs. Ce qui va aider Rostaing à être plus à l’écoute de ses clients finaux. Ses collaborateurs pourront ainsi consacrer du temps à des tâches à plus grande valeur ajoutée. Par exemple, ils pourront guider leurs interlocuteurs par téléphone ou par chat sur internet, les aider dans le choix des produits ou encore leur indiquer les délais de livraison. De quoi améliorer ainsi l’expérience client.

Mise en place d’un PGI

La PME compte consacrer 500.000 euros d’investissements en outils numériques financés par concours bancaire, dont 200.000 euros uniquement pour la
formation des collaborateurs
à leurs nouveaux logiciels et à la transformation de leurs métiers.

Rostaing s’est engagé dans un projet d’envergure qui devrait s’étaler jusqu’à la fin 2022. « Durant cette période, nous prévoyons six mois pour le pilotage de la transformation digitale », indique Stéphane Rostaing, le président de l’entreprise familiale. L’entrepreneur a été accompagné dans sa démarche par l’association Entreprise et Numérique (ENE), dans la région Auvergne-Rhône-Alpes, qui a pour mission d’aider les TPE et PME dans leur projet de transformation numérique.

La PME industrielle a bénéficié d’un diagnostic de sa maturité numérique, d’un accompagnement personnalisé pour rédiger son cahier des charges et, enfin, pour choisir ses
prestataires informatiques
. « Pour financer le diagnostic, nous avons bénéficié d’une aide de la région et de l’Etat de 16.000 euros sur un total de 20.000 euros de dépenses », explique Stéphane Rostaing. La mise en place du PGI doit intervenir en juillet prochain.

Explosion des ventes sur le site Rostaing

Stéphane Rostaing espère un retour sur investissement rapide de ces efforts. Son ambition est d’atteindre un volume de ventes de 10 millions d’euros de gants d’ici 2025. Il a bon espoir d’y parvenir sachant que les ventes de protection dans les magasins de bricolage et sur le net ont explosé ces dix derniers mois, sous l’effet des différents confinements.

Selon l’entrepreneur, la crise sanitaire a finalement peu impacté son activité. Malgré un effondrement de 25 % des ventes au premier semestre 2020, le chiffre d’affaires s’est maintenu au niveau de celui de 2019. « En réponse à la fermeture des magasins, nous nous sommes appuyés sur notre boutique internet. Alors qu’elle ne vendait que 2.000 à 3.000 euros de gants par mois en 2019, ses ventes ont été multipliées par dix », rapporte Stéphane Rostaing. Par ailleurs, la PME a bénéficié de la stratégie
click and collect
des magasins de jardinage.

Pour aller un cran plus loin dans sa stratégie omnicanal, l’entreprise a décidé de parier sur le phygital, hybride de distribution physique et digitale. Un QR code placé sur les étiquettes des produits vendus en magasin renverra vers de l’information à laquelle les clients pourront accéder facilement via leur smartphone. Pour Stéphane Rostaing, le phygital répond au besoin de
transparence des consommateurs qui veulent connaître les caractéristiques du produit mais aussi l’origine des composants. Ce qui devrait intensifier le processus de fidélisation des clients, qu’ils soient professionnels ou particuliers.

Stores et Rideaux muscle marketing et production grâce au numérique, Numérique-Cybersécurité

Stores et Rideaux muscle marketing et production grâce au numérique, Numérique-Cybersécurité

La décoration d’intérieur et le
bricolage profitent d’une embellie
. Les Français ont dépensé 5 % de leur budget total pour rénover et décorer leur intérieur l’an dernier, selon l’Institut d’études et de promotion de l’ameublement.

Stores et Rideaux, une PME de l’Eure-et-Loire, a elle vu son chiffre d’affaires augmenter de 18 % en 2020, à 12,5 millions d’euros. Sous l’effet du confinement et de l’évolution des habitudes de consommation, l’entreprise s’est lancée dans une vaste refonte numérique de ses ventes. Elle espère ainsi améliorer son efficacité et sa productivité.

Du B to B au B to C

Installée en pleine Beauce, à Nottonville, Stores et Rideaux a été créé en 1978. Cette PME industrielle compte une centaine de personnes, dont une cinquantaine dans son usine de 4.500 m² qui produit sur mesure des stores et des rideaux.

« Nous avons pris le virage du net dès mars 2011 », se souvient Stéphane Berretti, le président de
Sodiclair
, du nom de l’entreprise qui a acquis Stores et Rideaux en 2006. Jusqu’alors, les produits étaient vendus directement auprès des entreprises et des collectivités. Deux crises successives ont convaincu le dirigeant de se tourner aussi vers la clientèle grand public. Pari réussi puisque sur les 200.000 stores et rideaux produits en 2020, les deux tiers sont désormais vendus à des particuliers en France et à l’étranger.

« Nous investissons en marketing digital un peu plus d’un million d’euros chaque année », explique Stéphane Berretti. Cet investissement vise à améliorer les sites d’e-commerce et leur référencement sur les moteurs de recherche.

Investissement numérique dans la production

 La production n’est pas en reste. « Nous avons aussi digitalisé la prise de commande, le pilotage de la production et de la logistique », indique Stéphane Berretti. Tous les matins, les commandes provenant des différents sites internet sont aspirées de sorte à générer automatiquement les ordres de fabrication en usine et les achats des matières premières.

Ces flux d’information ont fait gagner du temps. « Traiter une commande prend moins d’une heure contre trois heures auparavant », fait valoir l’entrepreneur. Prochaines étapes pour Stéphane Berretti : digitaliser son service de
relation client
et, parallèlement, appliquer sa stratégie digitale à d’autres secteurs. Dans cette perspective, il vient d’acquérir 80 % d’une usine qui fabrique des spots à lumière LED sur mesure.

Stores et Rideaux anticipe une hausse de 10 millions d’euros de chiffre d’affaires d’ici 2025. Un pari ambitieux qui passe par un investissement de 1,6 million d’euros dans l’outil industriel avec l’appui financier de la région Centre-Val de Loire au titre du fonds Feder. L’entreprise va acquérir des machines numériques de production, ce qui va lui permettra de passer de 200.000 articles produits chaque année à 280.000. Elle espère également créer entre 30 et 40 nouveaux emplois.

La Banque de France rassure sur la santé des entreprises tricolores, Gestion-trésorerie

La Banque de France rassure sur la santé des entreprises tricolores, Gestion-trésorerie

Quel a été l’impact de la crise sanitaire sur les entreprises françaises ? Combien d’entre elles sont dans une situation à risque ? La Banque de France a pris le pouls de 205.392 sociétés en passant au peigne fin leur bilan et leur compte de résultat, arrêtés entre le 30 juin 2020 – trois mois après le premier confinement – et janvier 2021, selon les cas. Les derniers travaux de l’institution montrent que 14 % des entreprises étudiées ont subi à la fois une hausse de leur endettement et une baisse de leur trésorerie.

Les problèmes se concentrent toutefois sur une partie d’entre elles. Afin de livrer la photographie la plus représentative, la Banque de France a écarté les sociétés qui étaient déjà en difficulté avant la crise du Covid ou avaient abordé la pandémie avec une situation financière très solide leur permettant d’absorber le choc. Soit un peu plus de 7 % de l’échantillon.

Sur le panel restant – soit quelque 191.000 entreprises -, plus de 6 % sont jugées dans une situation délicate. Pour elles, l’alourdissement de la dette conjugué à une trésorerie en baisse risque de se traduire par des difficultés lorsque les mesures d’accompagnement mises en place par l’Etat s’éteindront. Sans que leur viabilité économique ne soit remise en cause, à ce stade, par la Banque de France. « Ce chiffre n’est pas élevé », estime Alain Gerbier, directeur des entreprises de l’institution.

Sans surprise, ce taux dépasse 10 % pour les secteurs de l’hébergement et de la restauration, qui ont le plus souffert des restrictions sanitaires. Il est également très élevé pour les arts et les spectacles.

Pour que ces sociétés fragilisées puissent repartir du bon pied, il va donc falloir faire preuve d’une vigilance accrue. « Elles constituent la cible des comités départementaux qui vont accompagner les entreprises en sortie de crise », relève Alain Gerbier.

D’autres situations mériteront également d’être surveillées. Celle, par exemple, des entreprises n’ayant pas accédé à de nouveaux crédits et dont la trésorerie a diminué.

Très peu d’entreprises présentent un bilan réellement inquiétant.

Préservation de la trésorerie

Globalement, le tableau dressé par la Banque de France se veut toutefois rassurant. Entre fin décembre 2019 et fin mars 2021, la dette nette des sociétés non financières n’a augmenté que de 9 milliards d’euros… Dans près des trois-quarts des dossiers, les sociétés affichent une trésorerie stable ou en hausse, et ce, parfois, malgré le recul de leur chiffre d’affaires. Pour un gros quart d’entre elles, la raison tient essentiellement au recours à un PGE.

De plus, « quand on agrège les résultats des entreprises étudiées, le résultat net est légèrement positif », pointe Alain Gerbier. Au vu des remontées du réseau de la Banque de France, présent sur tout le territoire, il se dit d’ailleurs « optimiste » sur leur capacité à rebondir à condition que la pandémie ne reparte pas dans les prochains mois.

« Moins de notifications, mais mieux », Marketing et Vente

« Moins de notifications, mais mieux », Marketing et Vente

L’utilisateur de smartphone reçoit en moyenne 63,5 notifications par jour, la plupart considérées comme « non utiles ». L’impact sur l’attention et la productivité est bien documenté, et le phénomène d’addiction à la dopamine produite par l’alerte numérique connue du public. Happée par nos machines pleines d’invites sonores et visuelles, notre attention s’épanche et notre santé mentale (celle de nos enfants, aussi) y perd sérieusement au change.

Sociologues, psychologues, neuroscientifiques, médecins et même entrepreneurs tech chevronnés sont unanimes : ce crack digital dégrade notre quotidien et nous conduit à une apocalypse cognitive, aggravant encore le syndrome Fomo, « fear of missing out », la peur de rater quelque chose. Entreprises et créateurs d’apps ont à en répondre. Voici quelques pistes pour limiter les excès.

Mieux notifier

Redonner un sens aux notifications. Google vient de lancer Heads Up, une application d’un nouveau genre. Son objectif : vous souvenir de lever la tête lorsque vous marchez et de décoller les yeux de votre smartphone afin d’éviter les collisions. Nous en sommes donc là… Moins notifier mais mieux : telle est la responsabilité des concepteurs d’application et des employeurs.

Certains médias s’y sont mis en proposant une réelle hiérarchie de l’information et en limitant les push. D’autres entreprises, gagneraient à s’inspirer de solution comme Everbridge, spécialisée dans les situations critiques (sécurité des personnes, continuité de l’activité…) qui nécessitent une force de réaction rapide et collective. En tout cas, il faut rendre à la notification sa capacité à fédérer un engagement collectif plutôt que d’encourager une sursaturation individuelle nocive.

Couvre-feu numérique

Ne pas notifier quand il n’y a pas interaction directe. « Une telle vient de publier du contenu pour la première fois depuis un moment » (Instagram). « N’oubliez pas de capturer les moments inoubliables ce week-end » (Prisma). « Nous avons trouvé plusieurs épingles susceptibles de vous intéresser » (Pinterest). « Félicitez untel pour ses dix-sept ans chez… » (LinkedIn). La liste est longue des apps et outils d’entreprise qui vous notifient quand il ne se passe… rien.

Dans l’économie de l’attention qui régit le numérique, l’objectif est limpide : nous forcer la main pour revenir sur l’application, encore et encore. Par défaut, ce type de d’alerte gagnerait grandement à être désactivé.

Appliquer un couvre-feu numérique. Insidieuse la lumière bleue qui émane 24h/24 7j/7 de nos appareils et vient parasiter jusqu’à nos cycles circadiens. Certains comme Swrve ou Pendo, qui optimisent entre autres les heures auxquelles la notification capte sa cible, aident des milliers d’apps à comprendre que déranger un client la nuit, c’est le perdre. Stoppons les notifications nocturnes !

Notion de fréquence

Rendre le pouvoir à l’utilisateur. Quand on fait la démarche d’ajuster les paramètres de notification sur Facebook, par exemple, le message est clair : « Vous ne pouvez pas désactiver toutes les notifications, mais vous pouvez choisir celles que vous souhaitez recevoir et par quel moyen. » S’ensuit alors un choix parmi 16 types principaux de notifications et quatre moyens de les recevoir (in-app, mail, texto ou dans le navigateur). Faites le calcul… Et, pour peu que vous ayez rejoint plusieurs groupes ou que vous participiez de temps à autre à des événements, l’exercice se complique encore singulièrement.

Halte ! Revenons à des principes simples, accessibles à toutes et tous, tout en renforçant la notion de fréquence pour pouvoir régler la périodicité des notifications et leur volume.

Réguler l’interruption digitale, c’est un rapport à l’autre et à soi différent. Collectivement, nous devons avoir le courage de nous confronter à la folie ambiante et de redonner à chacun son espace vital.

Laurence Borde et Eric Villemin sont membres des Company Doctors, réseau de consultants en entreprise.