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Author Archives: Entrepreneur-France

Le dialogue social à l’épreuve de l’épidémie de Covid-19, Social et RH

Le dialogue social à l’épreuve de l’épidémie de Covid-19, Social et RH

Pour surmonter la crise liée au Covid-19 et assurer la continuité de leur activité, les employeurs peuvent conclure des accords d’entreprise, par exemple, en matière de congés payés. Afin de faciliter et d’accélérer la signature de ces accords, certains délais ont été réduits. Explications.

Précision :
ces nouvelles règles concernent uniquement les accords d’entreprise dont l’objet exclusif est de faire face aux conséquences économiques, financières et sociales de la propagation de l’épidémie de coronavirus ainsi qu’aux conséquences des mesures prises pour limiter cette propagation. Et seulement ceux qui sont signés jusqu’à un mois après la fin de l’état d’urgence sanitaire, soit, en principe, jusqu’au 24 juin 2020.

Des accords conclus plus rapidement !

Lorsqu’un accord d’entreprise est signé entre l’employeur et des syndicats représentatifs qui, sans avoir obtenu 50 % des suffrages exprimés au cours du premier tour des dernières élections professionnelles, ont recueilli au moins 30 % de ces suffrages, les salariés peuvent être consultés pour valider cet accord.

En temps normal, les syndicats disposent d’un mois pour solliciter l’organisation de cette consultation. Dans le cadre d’un accord conclu en raison de l’épidémie de Covid-19, ce délai est abaissé à 8 jours. Sachant qu’à l’issue de ce délai, si aucun syndicat ne s’y est opposé, l’employeur peut lui aussi demander que cette consultation ait lieu.

À savoir :
une fois la consultation demandée (par l’employeur ou les syndicats), le référendum peut être organisé si, au terme d’un délai de 5 jours (au lieu de 8 jours habituellement), les éventuelles signatures d’autres syndicats n’ont pas permis d’atteindre le seuil de 50 % des suffrages exprimés.

Par ailleurs, dans les entreprises de moins de 11 salariés dépourvues de délégués syndicaux, l’employeur peut proposer un projet d’accord d’entreprise à ses salariés. Il est validé s’il est approuvé par la majorité des deux-tiers du personnel. La consultation des salariés peut avoir lieu 5 jours (et non plus 15 jours) après la communication à chacun d’eux du projet d’accord.

À noter :
cette mesure concerne également les entreprises comptant entre 11 et 20 salariés dépourvues de délégués syndicaux et d’élus du personnel.

Enfin, dans les entreprises d’au moins 50 salariés qui ne disposent pas de délégués syndicaux, l’employeur peut conclure un accord d’entreprise avec les membres du comité social et économique. Le délai durant lequel les élus du personnel doivent informer l’employeur de leur intention de négocier passe d’un mois à 8 jours.

Important :
ces nouveaux délais s’appliquent s’ils n’ont pas commencé à courir au 17 avril 2020.

Et en pratique ?

En cette période de crise, où de nombreuses entreprises ont dû fermer leurs portes ou avoir recours au télétravail pour la majorité de leurs salariés, négocier et conclure un accord d’entreprise peut s’avérer compliqué…

À ce titre, le ministère du Travail a mis en ligne des
questions-réponses
relatives à l’organisation du dialogue social durant la crise.

Ainsi, les réunions de négociation collective peuvent se dérouler en visioconférence ou, à défaut, en audioconférence dès lors que le principe de loyauté est respecté, c’est-à-dire que toutes les parties sont présentes (sauf celles qui ont été régulièrement convoquées mais refusent d’y assister) et qu’elles peuvent s’exprimer et débattre.

Précision :
en cas d’urgence, et lorsque les réunions peuvent être organisées en respectant les consignes de sécurité sanitaire et les gestes barrières, les parties peuvent bénéficier de l’autorisation de déplacement dérogatoire pour se rendre dans l’entreprise.

S’agissant de la consultation des salariés (y compris ceux en activité partielle), elle peut également se tenir à distance. Un dispositif électronique de recueil de l’approbation des salariés à distance peut ainsi être mis en place. L’employeur doit alors s’assurer de la confidentialité du vote et de l’émargement des salariés consultés, afin d’éviter le vote multiple.

En outre, il est possible de recourir à la signature électronique si elle répond à certaines exigences : permettre d’identifier le signataire, avoir été créée à l’aide de données de création de signature électronique que le signataire peut, avec un niveau de confiance élevé, utiliser sous son contrôle exclusif, etc. Sachant qu’une signature électronique délivrée par un prestataire de services de certification électronique a la même valeur qu’une signature manuscrite.

À noter :
il est aussi possible d’adresser l’accord à chaque signataire par mail ou courrier postal (ou porteur). Une fois paraphé et signé manuellement, l’accord peut être numérisé (ou photographié), puis renvoyé par voie électronique.

Une fois signé par chaque partie, l’accord peut être notifié à l’ensemble des syndicats représentatifs par courrier électronique avec accusé de réception.

Enfin, les accords d’entreprise doivent être déposés sur la plate-forme
téléaccords
.

Précision :
lors de la saisie dans l’onglet « thèmes », pour le thème déclaré de niveau 1, il convient de cocher « Autres thèmes (Rémunération, Durée et aménagement du temps de travail, etc.) » et de rédiger la mention « COVID ».

Art. 8, ordonnance n° 2020-428 du 15 avril 2020, JO du 16

La dynamique des « exit techs » coupée dans son élan, Financer la croissance

La dynamique des « exit techs » coupée dans son élan, Financer la croissance

C’est encore une belle dynamique coupée en plein élan par la crise du coronavirus. Lors des trois premiers mois de 2020, le nombre des « exit techs » en France n’avait jamais connu un tel niveau, selon le baromètre trimestriel d’Avolta Partners. Dans le détail, ce sont 166 opérations qui ont eu lieu en janvier, février et mars derniers, pour un montant total de 1,4 milliard d’euros. « En volume, c’est l’un des plus gros trimestres que nous avons observé depuis la mise en place du baromètre, précise Arthur Porré, directeur général d’Avolta Partners. Et il est intéressant de noter une hausse du nombre de deals de taille petite et moyenne, ce qui est là aussi une performance jamais atteinte. »

Ce résultat positif et essentiel pour un écosystème, puisqu’il démontre sa capacité à faire sortir les actionnaires et circuler les liquidités, se heurte en revanche au mur de la Covid-19. Dès le mois de mars, la banque d’affaires spécialisée en M&A a pu confirmer cette première tendance : la valeur des transactions (rachats et IPO) est passée d’un rythme très soutenu les deux premiers mois de 2020 (1,51 et 1,42 milliard d’euros) à un volume quasi inexistant (150 millions). « Même s’il faut nuancer cette observation qui est à mettre en regard des périodes historiquement propices aux exits, le mois de mars marque une très forte chute. »

Le chiffre clef

9 ans : C’est l’âge moyen des entreprises technologiques françaises (soutenues par des VC) qui se sont revendues ou introduites en Bourse lors du premier trimestre 2020. Un âge qui monte à treize ans pour celles qui grandissent sans l’aide des acteurs du capital-risque.

L’effet Covid-19 n’aura donc pas attendu le confinement de la France pour ralentir les transactions dans la tech. Mais malgré cela, le début d’année permet de tirer quelques enseignements intéressants en vue de la reprise de l’activité. Notamment sur les introductions en Bourse, peu enclines à se concrétiser dans la French Tech. Lors du premier trimestre 2020, deux opérations ont tout de même marqué le marché avec les IPO de Nacon (jeu vidéo) et de Munic (data automobiles) qui ont respectivement généré 458 et 61 millions d’euros. « Cela est une surprise lorsqu’on les compare avec les 80 millions levés sur les marchés boursiers à la même époque un an plus tôt », précise Arthur Porré.

La dynamique des «exit techs» coupée dans son élan

Un tiers des entreprises financées par des VC

Autre enseignement de ce baromètre, la part peu importante des entreprises soutenues par des acteurs du capital-risque dans ces exits. Deux tiers d’entre elles n’ont pas sollicité de fonds auprès de VC avant de se revendre ou d’entrer en Bourse, ce qui nuance le discours d’une French Tech conquérante uniquement à travers la mesure de ses médiatiques levées de fonds. Autre élément contre-intuitif, mais qui suit une tendance de fond qui pourrait se poursuivre : le regain d’activité des fonds de private equity. « On l’avait déjà un peu observé lors du dernier trimestre 2019, explique le banquier d’affaires. Ces opérateurs ont beaucoup de liquidités et le business model le plus représenté dans les entreprises tech leur va bien. Le logiciel en abonnement (SaaS) permet de bonnes prévisions de cash-flow. »

Restent deux éléments à prendre en compte pour envisager l’avenir à l’aune de la crise économique sans précédent : la part très importante des corporate (80 % des opérations) dans la dynamique des exits qui pourrait entraîner une réduction des opérations s’ils sont durement affectés ; et la capacité d’acteurs locaux à consolider le marché européen qui pourrait lui, au contraire, maintenir un certain niveau d’activité.

À noter

Les cinq secteurs les plus générateurs de revente ou d’IPO sur le premier trimestre 2020, dans l’ordre en nombre d’opération : marketing, fintech, mobility, telco, RH.

 

Vers une baisse progressive de la prise en charge du chômage partiel à partir du 1er juin, Dialogue Social - CE

La courbe continue de grimper. Le nombre de salariés placés en chômage partiel atteint désormais 11,3 millions, a annoncé la ministre du Travail, Muriel Pénicaud, ce mercredi sur France Inter, soit plus d’un sur deux dans le secteur privé. Les entreprises sont, quant à elle, 890.000 dorénavant à avoir recouru à ce dispositif qui suspend le contrat de travail et fait porter le paiement des salaires par l’Etat pour les deux tiers et l’Unédic pour le solde.

S’il n’est pas question, a-t-elle ajouté, de mettre fin à ce dispositif anti-licenciement à compter du 1er juin, l’heure est pourtant venue d’envisager la sortie en douceur en cohérence avec le plan de déconfinement annoncé mardi à l’Assemblée nationale par le Premier ministre . Dans cette optique, le taux de prise en charge par l’Etat devrait être « un peu moins important » à compter de cette date, mais cela sera « progressif » à l’image de la reprise économique.

Point important, cette évolution ne concernera pas les entreprises fermées administrativement pour raison sanitaire (hôtels, cafés, restaurants…) tant qu’elles seront soumises à cette interdiction de reprendre leur activité. « Il ne s’agit pas de revenir au système précédent mais simplement d’augmenter le reste à charge pour les entreprises. Cela concernera toutes les demandes et pas uniquement celles faites à partir du 1er juin », a fait savoir le ministère du Travail. La réunion prévue ce jeudi entre Edouard Philippe et les partenaires sociaux, sera peut-être l’occasion d’en savoir plus.

Cette perspective inquiète le patronat. « C’est une énorme source d’inquiétude pour les chefs d’entreprise terriblement éprouvés par la crise et donc la situation va rester précaire après, voire longtemps après le 1er juin. Ne gâchons pas les efforts faits jusqu’à maintenant », a réagi sur Twitter le président du Medef, Geoffroy Roux de Bézieux.

Pour rappel, le dispositif d’activité partielle a été étendu à quasiment tous les travailleurs. Précédemment forfaitaire et limitée au SMIC, la prise en charge des salaires a été portée à 100 % jusqu’à 4,5 fois le SMIC. Le salarié, lui, touche 70 % de son brut ou environ 84 % de son net, plus en cas d’accord collectif.

Atterrissage

Le ministère du Travail a déjà annoncé une mesure d’atterrissage vers un régime un peu moins large. Sous la condition d’un accord de branche, d’entreprise ou après avis conforme du CSE, un employeur pourra déposer une demande de manière individualisée . Une ordonnance a été prise en ce sens mercredi dernier.

Le gouvernement a aussi prévu de faire prendre en charge par le dispositif d’activité partielle les parents qui doivent garder leurs enfants ou qui souffrent d’une maladie chronique. La bascule, qui concerne un peu plus de 2 millions de personnes, est prévue le 1er mai de manière automatique. A compter du 1er juin, il faudra fournir à l’employeur une attestation de l’école assurant qu’elle n’est pas en mesure d’accueillir les enfants.

A ce stade, la moyenne des demandes de placement de salariés en activité partielle déposées depuis le début du confinement porte sur trois mois. Le gouvernement a prévu une facture totale de 24 milliards d’euros (Etat et Unédic confondus). Il faudra attendre de connaître le nombre d’heures réellement non travaillées pour savoir à quelle hauteur elle sera consommée, mais Muriel Pénicaud a estimé que le montant était « vraisemblable ».

« C’est important aussi d’avoir le soutien de l’Union européenne », a ajouté la ministre du Travail. Faut-il y voir un appel à une prise en charge par Bruxelles, alors que la Commission européenne a promis un énorme chèque pour favoriser, justement, le recours au chômage partiel dans les pays membres ? Si cela se fait sous forme de prêt aux Etats, alors la France ne sera pas intéressée. Si c’est sous forme d’un fonds, alors cela se regarde, répond-on dans son entourage.

Dispositif reconduit en mai pour les salariés à domicile

Le dispositif de chômage partiel à destination des salariés à domicile sera reconduit jusqu’au 1er juin. Les employeurs concernés devront remplir le formulaire d’indemnisation accessible sur les sites Cesu et Pajemploi. La mesure a permis à 361.770 salariés de bénéficier d’une prise en charge de 80 % des heures non réalisées en mars pour un montant total de 76 millions d’euros, selon le gouvernement.

VIDEO. Déconfinement : les annonces d’Edouard Philippe

—————

>>> La France face à l’épidémie de coronavirus. Quelles ont été les différentes étapes de l’alerte ? Quelle est la situation épidémiologique au jour le jour ? Quelles sont les mesures décidées par le gouvernement pour limiter la propagation de la pandémie ? Pour soutenir l’économie ? Réponses ici dans le dossier spécial des « Echos » .

>>> Le mode d’emploi du déconfinement. Qu’a d’ores et déjà annoncé l’exécutif comme plan de sortie ? Quelles sont les nombreuses questions en suspens ? Que recommande le Conseil scientifique ? Et les autres experts ? Comment procèdent nos voisins européens ? Réponses ici dans le dossier spécial des « Echos » .

Vers une baisse progressive de la prise en charge du chômage partiel à partir du 1er juin, Dialogue Social - CE

La courbe continue de grimper. Le nombre de salariés placés en chômage partiel atteint désormais 11,3 millions, a annoncé la ministre du Travail, Muriel Pénicaud, ce mercredi sur France Inter, soit plus d’un sur deux dans le secteur privé. Les entreprises sont, quant à elle, 890.000 dorénavant à avoir recouru à ce dispositif qui suspend le contrat de travail et fait porter le paiement des salaires par l’Etat pour les deux tiers et l’Unédic pour le solde.

S’il n’est pas question, a-t-elle ajouté, de mettre fin à ce dispositif anti-licenciement à compter du 1er juin, l’heure est pourtant venue d’envisager la sortie en douceur en cohérence avec le plan de déconfinement annoncé mardi à l’Assemblée nationale par le Premier ministre . Dans cette optique, le taux de prise en charge par l’Etat devrait être « un peu moins important » à compter de cette date, mais cela sera « progressif » à l’image de la reprise économique.

Point important, cette évolution ne concernera pas les entreprises fermées administrativement pour raison sanitaire (hôtels, cafés, restaurants…) tant qu’elles seront soumises à cette interdiction de reprendre leur activité. « Il ne s’agit pas de revenir au système précédent mais simplement d’augmenter le reste à charge pour les entreprises. Cela concernera toutes les demandes et pas uniquement celles faites à partir du 1er juin », a fait savoir le ministère du Travail. La réunion prévue ce jeudi entre Edouard Philippe et les partenaires sociaux, sera peut-être l’occasion d’en savoir plus.

Cette perspective inquiète le patronat. « C’est une énorme source d’inquiétude pour les chefs d’entreprise terriblement éprouvés par la crise et donc la situation va rester précaire après, voire longtemps après le 1er juin. Ne gâchons pas les efforts faits jusqu’à maintenant », a réagi sur Twitter le président du Medef, Geoffroy Roux de Bézieux.

Pour rappel, le dispositif d’activité partielle a été étendu à quasiment tous les travailleurs. Précédemment forfaitaire et limitée au SMIC, la prise en charge des salaires a été portée à 100 % jusqu’à 4,5 fois le SMIC. Le salarié, lui, touche 70 % de son brut ou environ 84 % de son net, plus en cas d’accord collectif.

Atterrissage

Le ministère du Travail a déjà annoncé une mesure d’atterrissage vers un régime un peu moins large. Sous la condition d’un accord de branche, d’entreprise ou après avis conforme du CSE, un employeur pourra déposer une demande de manière individualisée . Une ordonnance a été prise en ce sens mercredi dernier.

Le gouvernement a aussi prévu de faire prendre en charge par le dispositif d’activité partielle les parents qui doivent garder leurs enfants ou qui souffrent d’une maladie chronique. La bascule, qui concerne un peu plus de 2 millions de personnes, est prévue le 1er mai de manière automatique. A compter du 1er juin, il faudra fournir à l’employeur une attestation de l’école assurant qu’elle n’est pas en mesure d’accueillir les enfants.

A ce stade, la moyenne des demandes de placement de salariés en activité partielle déposées depuis le début du confinement porte sur trois mois. Le gouvernement a prévu une facture totale de 24 milliards d’euros (Etat et Unédic confondus). Il faudra attendre de connaître le nombre d’heures réellement non travaillées pour savoir à quelle hauteur elle sera consommée, mais Muriel Pénicaud a estimé que le montant était « vraisemblable ».

« C’est important aussi d’avoir le soutien de l’Union européenne », a ajouté la ministre du Travail. Faut-il y voir un appel à une prise en charge par Bruxelles, alors que la Commission européenne a promis un énorme chèque pour favoriser, justement, le recours au chômage partiel dans les pays membres ? Si cela se fait sous forme de prêt aux Etats, alors la France ne sera pas intéressée. Si c’est sous forme d’un fonds, alors cela se regarde, répond-on dans son entourage.

Dispositif reconduit en mai pour les salariés à domicile

Le dispositif de chômage partiel à destination des salariés à domicile sera reconduit jusqu’au 1er juin. Les employeurs concernés devront remplir le formulaire d’indemnisation accessible sur les sites Cesu et Pajemploi. La mesure a permis à 361.770 salariés de bénéficier d’une prise en charge de 80 % des heures non réalisées en mars pour un montant total de 76 millions d’euros, selon le gouvernement.

VIDEO. Déconfinement : les annonces d’Edouard Philippe

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>>> La France face à l’épidémie de coronavirus. Quelles ont été les différentes étapes de l’alerte ? Quelle est la situation épidémiologique au jour le jour ? Quelles sont les mesures décidées par le gouvernement pour limiter la propagation de la pandémie ? Pour soutenir l’économie ? Réponses ici dans le dossier spécial des « Echos » .

>>> Le mode d’emploi du déconfinement. Qu’a d’ores et déjà annoncé l’exécutif comme plan de sortie ? Quelles sont les nombreuses questions en suspens ? Que recommande le Conseil scientifique ? Et les autres experts ? Comment procèdent nos voisins européens ? Réponses ici dans le dossier spécial des « Echos » .

Kurma Partners finalise son fonds biotech à 160 millions d'euros, Financement

Kurma Partners finalise son fonds biotech à 160 millions d'euros, Financement

Acteur du capital-risque européen spécialisé dans les sciences de la vie, Kurma Partners a finalisé son nouveau fonds Kurma Biofund III à 160 millions d’euros. Le Fonds européen d’investissement, bpifrance, le laboratoire Servier, l’Institut Pasteur et Idinvest en sont des partenaires piliers.

La crise sanitaire actuelle du coronavirus n’a pas eu d’impact sur le bouclage du Kurma Biofund III, le troisième fonds thérapeutique de Kurma Partners, qui annonce ce mercredi 29 avril l’avoir finalisé début mars à 160 millions d’euros, dépassant même l’objectif initial de 10 millions d’euros. Nouveau partenaire financier, le Fonds européen d’investissement (FEI) abonde avec bpifrance, qui avait participé au premier closing à environ 100 millions fin 2018 , un bon tiers du montant final. Investisseur principal de cette première tranche, le laboratoire pharmaceutique Servier souscrit, à lui seul, à même hauteur. Le tiers restant se répartit entre Idinvest (déjà actionnaire du Kurma Biofund II bouclé à 55 millions en 2013), Eurazeo, l’Institut Pasteur, la banque publique de développement allemande NRW.Bank, des caisses régionales du Crédit Agricole et du Crédit Mutuel, ainsi que des «family offices». A visée européenne, Kurma Biofund III cible le financement de 12 à 15 sociétés de biotechnologie qui développent des thérapies novatrices dédiées à des pathologies pour lesquelles n’existe aucun traitement efficace, avec un ticket moyen de 10 millions d’euros. A ce stade, huit opérations ont déjà été réalisées ces quinze derniers mois, dont cinq créations d’entreprise en partenariat avec des acteurs du secteur, couvrant la cancérologie, les maladies auto-immunes ou l’épilepsie rare et sévère. Les trois autres sont des investissements en capital, à l’instar de la société néerlandaise AM Pharma et de la française Alizé Pharma 3.

Modèle dupliqué en Allemagne

Combien de nouveaux financements planifiés d’ici à fin 2020 ? « Nous avions l’intention d’effectuer entre 3 et 5 investissements en 2020, mais il est encore tôt pour mesurer l’impact de l’épidémie de Covid-19 sur notre rythme. Avec ce fonds, nous sommes dans une position privilégiée et n’avons aucun impératif à nous précipiter », estime Thierry Laugel, fondateur et associé de Kurma Partners, aux côtés de Rémi Droller et Vanessa Malier. Le fait que l’Institut Pasteur, chef de file de la recherche médicale contre le coronavirus, soit un partenaire privilégié du Kurma Biofund III, va-t-il influer les prochains choix ? « Il est évident que si nous identifions, et nous sommes en sourcing actif, des sociétés qui auraient la capacité et l’expertise d’innover sur le Covid-19, nous considérerons le ou les projets avec attention, sortant de l’Institut Pasteur ou d’un autre d’aussi grande qualité », précisent-ils. Afin de dupliquer son modèle d’investissement en Allemagne, Kurma Partners a ouvert l’an dernier un bureau à Munich, rejoint par Peter Neubeck comme partenaire de ce nouveau fonds.

Le financement

Date de création : 2009
Associés : Thierry Laugel, Rémi Droller et Vanessa Malier
Effectif : 15 personnes
Secteur : biotechnologies

 


Comment le confinement bouleverse la nature des dépenses des entreprises, Achats

Comment le confinement bouleverse la nature des dépenses des entreprises, Achats

La crise du Covid-19 et les mesures de distanciation sociale ont, bien sûr, 
un impact stratégique sur les entreprises
, mais pas que. Selon une étude comparative menée par Expensya sur près de 23 millions d’euros de frais professionnels engagés avant et pendant le confinement – du 17 février au 1er mars et du 23 mars au 5 avril -, les dépenses quotidiennes des organisations s’en trouvent, elles aussi, bouleversées.

Moins de voyages d’affaires, davantage d’indemnités kilométriques 

Au-delà de la baisse vertigineuse, de près de 83 %, des frais professionnels engagés par les salariés, l’expert de la gestion des notes de frais observe quatre tendances lourdes. D’abord, et logiquement, l’effondrement des dépenses 
liées aux voyages d’affaires
. Tandis que, en raison de la fermeture des frontières et de la limitation du trafic, ceux relatifs au transport aérien ont diminué de 88 %, les frais d’hébergement engagés lors de déplacements ont chuté de 96 %. « Les 4 % restants représentant des employés retenus dans un pays étranger ou dans une région éloignée de leur domicile », précise Expensya.

Au rayon des déplacements professionnels, l’étude constate, en revanche, une augmentation de 32,8% des indemnités kilométriques réclamées par les salariés. « Même si elle semble paradoxale en cette période de confinement, cette hausse s’explique par le fait que les véhicules personnels ont été privilégiés face aux transports en commun par les salariés des secteurs dits essentiels qui n’ont pas pu mettre en place le télétravail », expliquent les experts. Concomitamment, les dépenses de transport en commun, et même de taxis et de VTC, se sont effectivement effondrées, d’environ 82%.

Fournitures de bureau, forfaits télécoms et achat de gel hydroalcoolique

Lorsqu’elles ont pu y recourir
, le télétravail ne s’est, semble-t-il, pas fait à coût constant pour les entreprises. Face au changement brutal, et aux limites des services d’achats centralisés, les salariés ont rapidement réagi et ont massivement acquis le matériel nécessaire pour travailler depuis chez eux. Résultat : l’achat de fournitures de bureau -écrans, imprimantes, souris, et même chaises de bureau – a augmenté de 142 %. « Amazon et la Fnac font partie du top 10 des marchands sollicités par les professionnels durant cette période, remarque Expensya. De ce fait, les livraisons augmentent et l’on constate une hausse relative de 335% des frais postaux, de coursiers et autres services de livraison. »

Qui dit travail à distance, dit aussi dépenses de téléphonie et d’Internet. A la faveur du confinement, les services des acteurs du secteur des télécommunications sont ainsi devenus le principal poste de notes de frais. « Une explication possible est que les employés augmentent le débit Internet de leur domicile et améliorent leur forfait téléphonique pour compenser l’augmentation d’usage », souligne l’étude. A cela s’ajoutent de nouveaux frais liés à l’utilisation d’applications numériques permettant de collaborer à distance, comme celles de visioconférence, qui ont entraîné une hausse colossale, de 287%, des dépenses destinées à des services en ligne.

Financièrement plus symbolique, mais lourde de sens, les « frais pharmaceutiques » liés à l’achat de matériels de protection, notamment de gel hydroalcoolique, ont, quant à eux, été multipliés par dix, notamment dans les secteurs où les salariés continuent à se déplacer sur leur lieu de travail. Un nouveau poste de dépenses qui ne devrait, contrairement aux autres, pas faiblir avec le déconfinement qui s’annonce.

Comment le confinement bouleverse la nature des dépenses des entreprises, Achats

Comment le confinement bouleverse la nature des dépenses des entreprises, Achats

La crise du Covid-19 et les mesures de distanciation sociale ont, bien sûr, 
un impact stratégique sur les entreprises
, mais pas que. Selon une étude comparative menée par Expensya sur près de 23 millions d’euros de frais professionnels engagés avant et pendant le confinement – du 17 février au 1er mars et du 23 mars au 5 avril -, les dépenses quotidiennes des organisations s’en trouvent, elles aussi, bouleversées.

Moins de voyages d’affaires, davantage d’indemnités kilométriques 

Au-delà de la baisse vertigineuse, de près de 83 %, des frais professionnels engagés par les salariés, l’expert de la gestion des notes de frais observe quatre tendances lourdes. D’abord, et logiquement, l’effondrement des dépenses 
liées aux voyages d’affaires
. Tandis que, en raison de la fermeture des frontières et de la limitation du trafic, ceux relatifs au transport aérien ont diminué de 88 %, les frais d’hébergement engagés lors de déplacements ont chuté de 96 %. « Les 4 % restants représentant des employés retenus dans un pays étranger ou dans une région éloignée de leur domicile », précise Expensya.

Au rayon des déplacements professionnels, l’étude constate, en revanche, une augmentation de 32,8% des indemnités kilométriques réclamées par les salariés. « Même si elle semble paradoxale en cette période de confinement, cette hausse s’explique par le fait que les véhicules personnels ont été privilégiés face aux transports en commun par les salariés des secteurs dits essentiels qui n’ont pas pu mettre en place le télétravail », expliquent les experts. Concomitamment, les dépenses de transport en commun, et même de taxis et de VTC, se sont effectivement effondrées, d’environ 82%.

Fournitures de bureau, forfaits télécoms et achat de gel hydroalcoolique

Lorsqu’elles ont pu y recourir
, le télétravail ne s’est, semble-t-il, pas fait à coût constant pour les entreprises. Face au changement brutal, et aux limites des services d’achats centralisés, les salariés ont rapidement réagi et ont massivement acquis le matériel nécessaire pour travailler depuis chez eux. Résultat : l’achat de fournitures de bureau -écrans, imprimantes, souris, et même chaises de bureau – a augmenté de 142 %. « Amazon et la Fnac font partie du top 10 des marchands sollicités par les professionnels durant cette période, remarque Expensya. De ce fait, les livraisons augmentent et l’on constate une hausse relative de 335% des frais postaux, de coursiers et autres services de livraison. »

Qui dit travail à distance, dit aussi dépenses de téléphonie et d’Internet. A la faveur du confinement, les services des acteurs du secteur des télécommunications sont ainsi devenus le principal poste de notes de frais. « Une explication possible est que les employés augmentent le débit Internet de leur domicile et améliorent leur forfait téléphonique pour compenser l’augmentation d’usage », souligne l’étude. A cela s’ajoutent de nouveaux frais liés à l’utilisation d’applications numériques permettant de collaborer à distance, comme celles de visioconférence, qui ont entraîné une hausse colossale, de 287%, des dépenses destinées à des services en ligne.

Financièrement plus symbolique, mais lourde de sens, les « frais pharmaceutiques » liés à l’achat de matériels de protection, notamment de gel hydroalcoolique, ont, quant à eux, été multipliés par dix, notamment dans les secteurs où les salariés continuent à se déplacer sur leur lieu de travail. Un nouveau poste de dépenses qui ne devrait, contrairement aux autres, pas faiblir avec le déconfinement qui s’annonce.

Afrique : les conséquences du Covid-19 sur l'exécution des contrats et la distribution des dividendes, Contrats et clauses

Afrique : les conséquences du Covid-19 sur l'exécution des contrats et la distribution des dividendes, Contrats et clauses

Dans ce contexte inédit, beaucoup de sociétés se trouvent confrontées soit à l’impossibilité d’exécuter certaines de leurs obligations contractuelles, soit à l’inexécution d’obligations de leurs cocontractants. Le plus souvent, leurs contrats ne traitent pas du cas de la pandémie, notamment leurs polices d’assurance où ces clauses restent exceptionnelles.

Par conséquent, les entreprises doivent attentivement suivre les différentes clauses de leurs contrats afin de vérifier, d’une part, qu’elles peuvent, si nécessaire, invoquer (si elles existent) certaines clauses contractuelles, notamment celles relatives à la 
force majeure
, à l’inexécution d’obligations, à l’imprévision ou à la révision de certaines conditions financières ou autres et, d’autre part, qu’elles respectent tous les délais et procédures pour actionner ces clauses.

Analyser la capacité distributive des entreprises

Ce suivi est beaucoup plus complexe pour les sociétés qui interviennent en Afrique. Confrontées à l’application de différents droits découlant des systèmes de droit civil et de common law, ces dernières doivent maîtriser et suivre régulièrement l’évolution des différentes législations applicables aux contrats : le droit du pays africain concerné (qui inclut pour de nombreux pays les dispositions du droit de l’OHADA), mais également les droits d’autres juridictions tels que le droit français ou le droit anglais. Cette maîtrise du droit applicable est importante pour les contrats en cours, et le choix de la loi contractuelle est essentiel pour la conclusion de nouveaux contrats.

Par ailleurs, ces entreprises doivent également tenir compte d’autres implications du Covid-19, en particulier, en matière de 
distribution de dividendes
. En effet, il est probable que, comme en France, il puisse être considéré, dans différents pays africains, qu’une distribution très élevée de dividendes, si elle est susceptible de mettre en péril l’avenir de la société distributrice, soit considérée, comme étant contraire à l’intérêt social de la société, notamment si elle est financée par de l’emprunt. Une analyse scrupuleuse de la 
capacité distributive
dans le contexte de la crise actuelle s’avérera donc nécessaire avant toute décision de distribution.

Des contrats trop standardisés

En définitive, ce ne sont pas tant les systèmes juridiques, qu’ils soient de droit civil ou de common law, qui ne sont pas adaptés pour traiter la situation liée au Covid-19, que la pratique juridique elle-même. La 
rédaction des contrats
est trop souvent mécanique et standardisée, pour ne pas dire paresseuse, et ce, pour au moins deux raisons.

Premièrement, le recours à des contrats type, toujours inadaptés à des situations d’exceptions, souvent inadéquats dans des circonstances qui, sans être exceptionnelles, ne sont que particulières, permet de réduire les coûts. Deuxièmement, la standardisation est vendue comme un instrument de sécurisation juridique des contrats, certitude pas complètement fausse en temps normal, mais entièrement chamboulée par gros temps ; et l’on aurait peut-être tort de penser que la grave situation que nous vivons restera, à l’avenir, du domaine de l’exception.

Il est important pour les entreprises et leurs conseils d’être le plus présent possible sur le 
continent africain
afin d’anticiper ces changements et de suivre les évolutions des législations.

Par Arnaud de Brosses, avocat associé à Paris, Karamoko Fadiga, avocat associé à Abidjan et Patrick Larrivé, avocat associé à Casablanca du cabinet Asafo & Co.

Les marques en quête de « bénévolence », Branding

Les marques en quête de « bénévolence », Branding

Il est rare qu’un mot médiéval soit remis au goût du jour, surtout dans l’univers du marketing. C’est pourtant le cas avec la « bénévolence » mise en avant par l’institut BVA et l’agence de publicité Change. 

La « bénévolence » est « la capacité des marques à être vigilantes aux autres et au monde ». Un synonyme de bienveillance, avec une dimension moins passive et orientée sur la volonté de faire le bien. Pour Patrick Mercier, président fondateur de Change, la bénévolence, c’est même plus précisément, « la capacité des marques à être empathiques dans le quotidien du consommateur, au-delà des grandes déclarations. » Ce sont, souligne-t-il encore, « des actes en plus des mots ». Le concept, qui trouve tout son sens dans la période de crise sanitaire actuelle, fait l’objet d’une mesure récurrente annuelle auprès de 5.000 personnes, sur 125 marques différentes.

Levier de préférence

Depuis quelques années, on a vu se multiplier les démarches des entreprises et de leurs agences pour s’engager dans le sociétal et l’éthique via la responsabilité sociale et environnementale. Puis, les marques ont éprouvé 
le besoin d’écrire leur « raison d’être ».
Et – comme souvent dans ce genre de comportement grégaire – tout le monde s’est mis à dire plus ou moins la même chose. Dans ce concert des bonnes âmes que la crise risque d’accentuer, la bénévolence a le mérite de ne pas se présenter comme une démarche obligatoire. Il s’agit uniquement, et modestement, d’un indicateur de l’image de bienveillance des marques en vue d’obtenir un « levier de préférence ».

Certaines obtiennent un très bon score : Ikea, Décathlon, Yves Rocher ou Bonduelle sont véritablement perçues comme utiles au quotidien, empathiques et responsables. D’autres utilisent des leviers de préférence différents tels que l’humour, le leadership, le bas prix, comme Burger King, Coca-Cola ou Easy Jet.

Elles ne s’en portent pas plus mal. Car si toute entreprise a aujourd’hui
l’obligation de réfléchir à son rôle sociétal et au sens de sa mission
, toute marque n’a pas l’obligation de cocher toutes les cases pour son image éthique et sociétale. Pour être aimée et préférée, 
chaque marque choisit encore son registre de séduction dans une large palette
au-delà du conformisme ambiant. L’indice de bénévolence est une note parmi d’autres, qui mesure si une marque est « une bonne élève » ou pas, en la matière. Cela n’empêchera pas les marques de continuer à être disruptives.

Gilles Fraysse est conseil en valeur de marque au sein du 
cabinet Happy Match

@fraysse_y @HAPPYMATCH1

Les marques en quête de « bénévolence », Branding

Les marques en quête de « bénévolence », Branding

Il est rare qu’un mot médiéval soit remis au goût du jour, surtout dans l’univers du marketing. C’est pourtant le cas avec la « bénévolence » mise en avant par l’institut BVA et l’agence de publicité Change. 

La « bénévolence » est « la capacité des marques à être vigilantes aux autres et au monde ». Un synonyme de bienveillance, avec une dimension moins passive et orientée sur la volonté de faire le bien. Pour Patrick Mercier, président fondateur de Change, la bénévolence, c’est même plus précisément, « la capacité des marques à être empathiques dans le quotidien du consommateur, au-delà des grandes déclarations. » Ce sont, souligne-t-il encore, « des actes en plus des mots ». Le concept, qui trouve tout son sens dans la période de crise sanitaire actuelle, fait l’objet d’une mesure récurrente annuelle auprès de 5.000 personnes, sur 125 marques différentes.

Levier de préférence

Depuis quelques années, on a vu se multiplier les démarches des entreprises et de leurs agences pour s’engager dans le sociétal et l’éthique via la responsabilité sociale et environnementale. Puis, les marques ont éprouvé 
le besoin d’écrire leur « raison d’être ».
Et – comme souvent dans ce genre de comportement grégaire – tout le monde s’est mis à dire plus ou moins la même chose. Dans ce concert des bonnes âmes que la crise risque d’accentuer, la bénévolence a le mérite de ne pas se présenter comme une démarche obligatoire. Il s’agit uniquement, et modestement, d’un indicateur de l’image de bienveillance des marques en vue d’obtenir un « levier de préférence ».

Certaines obtiennent un très bon score : Ikea, Décathlon, Yves Rocher ou Bonduelle sont véritablement perçues comme utiles au quotidien, empathiques et responsables. D’autres utilisent des leviers de préférence différents tels que l’humour, le leadership, le bas prix, comme Burger King, Coca-Cola ou Easy Jet.

Elles ne s’en portent pas plus mal. Car si toute entreprise a aujourd’hui
l’obligation de réfléchir à son rôle sociétal et au sens de sa mission
, toute marque n’a pas l’obligation de cocher toutes les cases pour son image éthique et sociétale. Pour être aimée et préférée, 
chaque marque choisit encore son registre de séduction dans une large palette
au-delà du conformisme ambiant. L’indice de bénévolence est une note parmi d’autres, qui mesure si une marque est « une bonne élève » ou pas, en la matière. Cela n’empêchera pas les marques de continuer à être disruptives.

Gilles Fraysse est conseil en valeur de marque au sein du 
cabinet Happy Match

@fraysse_y @HAPPYMATCH1