Menu

Bercy répond aux inquiétudes sur l’endettement, Financer la croissance

Le dispositif des prêts participatifs relance (PPR) est lancé depuis deux semaines déjà. Mais un effort de pédagogie semble nécessaire pour le populariser auprès des entreprises.

Bercy et les banques travaillent en effet à la rédaction d’une « Foire aux Questions » sur les prêts participatifs, à l’instar de ce qui a été fait l’an dernier lors du lancement des prêts garantis par l’Etat (PGE). Ce mode d’emploi devrait être mis en ligne dans les prochains jours.

Objectif : assurer la compréhension par tous d’un produit de financement compliqué, mais qui fait partie des outils clés pour accompagner la relance et favoriser l’investissement des entreprises après la crise sanitaire. Avec un budget qui s’élève à ce stade à un peu plus de 12 milliards d’euros.

Car sur le terrain, la promotion des PPR s’avère plus compliquée que prévu. La confusion règne notamment sur le traitement comptable de ces prêts d’un nouveau genre et leur impact sur la situation financière des entreprises.

La peur de la dette

« Sous l’effet d’informations imprécises et contradictoires, beaucoup de chefs d’entreprise voient surtout les prêts participatifs comme une dette supplémentaire. Et ils prennent peur, car ils craignent d’être considérés comme trop endettés in fine, et donc de ne plus pouvoir se financer comme il faut », témoigne Germain Simoneau, président de la commission financement de la CPME.

Une entreprise avec un niveau d’endettement trop élevé peut effectivement se retrouver pénalisée à l’avenir, avec une note dégradée auprès de la Banque de France.

Depuis les premiers travaux engagés par la place financière, les prêts participatifs ont toujours été présentés comme des quasi-fonds propres, à même de renforcer le haut de bilan et donc la structure financière des entreprises.

D’un point de vue comptable, ils n’en demeurent pas moins des dettes et sont considérés comme telles, même si leur remboursement est subordonné à tous les autres prêts, en cas de problème.

Effet de levier

« La Banque de France s’est toujours montrée rassurante sur l’analyse qu’elle ferait des prêts participatifs dans les bilans. C’est même plutôt un facteur positif pour la structure financière compte tenu de leurs caractéristiques », assure une source bancaire.

Les prêts participatifs sont accordés pour une durée de huit ans, et commencent à être remboursés au bout de la cinquième année seulement.

« Il y a un effet de levier très important avec ce type de produits, et il faut insister là-dessus. Les entreprises vont gagner en capacité d’endettement et donc d’investissement », assure Germain Simoneau, qui appelle à un véritable effort de pédagogie de la part de Bercy, des banques et de la place financière en général.

Transparence

Dans les réseaux bancaires, on assure faire preuve de transparence et d’explication avec les clients. « Economiquement, ce type de prêt ne dégradera pas la situation financière de l’entreprise, assure un banquier. Mais leur octroi n’est pas automatique, à la différence des prêts garantis, et doit correspondre à un plan d’investissement précis et cohérent avec le développement de l’entreprise ».

A Bercy, on est confiant dans le bon déploiement de ces outils. « Les entreprises doivent pouvoir prendre le temps de s’approprier ce nouveau dispositif, très innovant, déployé depuis quinze jours seulement. Il n’y a pas d’inquiétude particulière à ce stade », confie une source au ministère.

Related Posts

LEAVE A COMMENT

Make sure you enter the(*) required information where indicated. HTML code is not allowed

CAPTCHA ImageChange Image