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Bras de fer autour de l’exploitation de la source d’eau corse, Success Story

Bras de fer autour de l'exploitation de la source d'eau corse, Success Story

Un conflit empoisonne les négociations sur l’avenir de la source corse Orezza. Le contrat de location gérance qui lie l’exploitant de la source d’eau pétillante et la collectivité unique de Corse arrive à échéance dans un mois. Les employés protestent contre ces incertitudes.

Au coeur de la Castagniccia, coule la pétillante Orezza depuis Rapaghju, petit village de la Haute-Corse, qui abrite la source. Ce fleuron de l’économie locale qui a dégagé en 2018 un chiffre d’affaires de plus de 9 millions d’euros, impose ses bulles sur les plus prestigieuses tables. Mais ces dernières semaines, son avenir commercial est plus incertain.

La trentaine de salariés de l’usine de production et les élus locaux voient se rapprocher avec inquiétude d’ici un mois la fin du contrat de location-gérance qui lie la Collectivité de Corse, propriétaire de la source, et la société nouvelle d’exploitation des eaux minérales d’Orezza (SNEEMO) de la femme d’affaires Marie-Laurence Mora. Il y a quelques jours, un conflit social éclatait au sein de l’entreprise et la chaîne de production était mise à l’arrêt. Les salariés grévistes ont interpellé les élus régionaux qui ne parviennent pas à résoudre le dossier.

La collectivité souhaite plus de retombées économiques locales

Son histoire ressemble à un long feuilleton depuis qu’en 1998, le Conseil général de la Haute-Corse, qui possédait alors le site, a donné la concession de service public d’une durée de 20 ans à la SNEEMO. Ce statut juridique a changé en 2017 pour un contrat de location-gérance de 18 mois conclu avec la toute récente collectivité unique de Corse. Entre-temps, l’activité a prospéré et l’exploitation s’est étendue sur des terrains privés appartenant notamment à la famille Mora.

Ce foncier est depuis devenu le sujet d’un bras de fer autour de l’avenir de l’usine car la volonté de la collectivité de remettre en jeu l’exploitation est conditionnée à la reprise des terrains. Le montant de cette transaction s’élèverait à près de 3 millions d’euros.

Face au désaccord sur le foncier et devant la fin du contrat, la région et Marie-Laurence Mora tentent maintenant de renouveler l’exploitation pour 4 ans de plus. Mais la région ajoute pour conditions que l’exploitant maintienne les emplois et que la microrégion bénéficie davantage du ruissellement économique de la source. Un échec des discussions signifierait l’interruption de la production et la mise au chômage des salariés. Un coup dur pour les communes rurales aussi.

Les négociations semblent pour l’heure mal engagées. « Après avoir soufflé le chaud et le froid et nous avoir paralysé dans les recherches d’une solution alternative des moyens de production, la SNEEMO est revenue sur ses engagements en refusant de signer le renouvellement du contrat de location-gérance. On se retrouve confronté à une situation difficile », souligne Gilles Simeoni, le président de l’Exécutif de Corse. Le conseil de la SNEEMO n’a pu être joint. Si les salariés de l’usine ont repris le travail jeudi 28 janvier 2021, les inquiétudes demeurent.

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