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Arfitec teste la nébulisation, Innovation et Recherche

Arfitec teste la nébulisation, Innovation et Recherche

La désinfection des espaces de travail fera partie des mesures à déployer pour assurer une sécurité sanitaire lors de la reprise des activités à l’issue de la période de confinement. Le recours à la nébulisation pourrait y contribuer. Cette technologie à base d’ultrasons, qui se présente sous la forme d’un brouillard de gouttelettes très fines (au diamètre inférieur à 5 microns), habituellement utilisée pour la conservation des produits alimentaires frais, peut être adaptée pour désinfecter des espaces de travail.

C’est déjà le cas dans certains laboratoires pharmaceutiques, un savoir-faire du groupe grassois Arfitec, via ses filiales Areco, leader européen de la nébulisation, et BRO, expert en brumisation. Il suffit de remplacer l’eau par un produit biocide. « La difficulté a été de mettre au point le dosage approprié pour proposer un produit efficace contre le Covid-19, virus encore mal connu aujourd’hui », reconnaît Michel Gschwind, PDG d’Arfitec.

Les équipes R&D de l’entreprise ont travaillé à partir de différentes études scientifiques récemment publiées quant à l’efficacité du peroxyde d’hydrogène (eau oxygénée sous forme vapeur) et de l’eau oxygénée diluée à 0,5 % sous forme liquide. Le produit, sous forme vapeur, est diffusé par nébulisation pour les surfaces inférieures à 100 m2, et sous forme liquide par brumisation pour les grands volumes, via des machines mobiles pouvant être déplacées d’une pièce à l’autre.

200 machines déjà disponibles

« L’opération de désinfection exige une heure environ pour un cycle complet et peut être réalisée une fois par jour. Nous avons des produits en stock, et les machines, habituellement utilisées dans les laboratoires, ont été adaptées pour être facilement manipulables par des personnes en charge du nettoyage des espaces de travail », précise Michel Gschwind.

Les équipes support technique d’Areco et de BRO sont prêtes à assurer la formation des personnels qui seront appelés à utiliser ces machines. Plusieurs demandes spontanées ont déjà été adressées à l‘entreprise, qui a mis à profit la baisse d’activité pour répondre à ce nouveau besoin. « Près de 200 machines fabriquées en France sont d’ores et déjà disponibles pour répondre à la demande d’entreprises, mais aussi d’établissements scolaires qui devraient à nouveau accueillir des élèves après le 11 mai », assure le PDG d’Arfitec, qui se dit prêt à poursuivre cette fabrication si les carnets de commandes sont au rendez-vous.

record d'investissements pour les start-up européennes en 2019, Financement

record d'investissements pour les start-up européennes en 2019, Financement

C’est un vaste mouvement qui pourrait s’avérer stratégique dans le contexte de la crise sanitaire et économique liée au coronavirus : alors que les investissements dans les start-up de la foodtech reculent partout dans le monde, ils ont atteint un nouveau record en Europe l’an passé avec 2,4 milliards d’euros, selon une étude de DigitalFoodLab publiée en exclusivité par « Les Echos ». « L’Europe ne pèse toujours qu’une petite partie des levées de fonds du secteur dans le monde, mais la tendance s’est inversée, confirme Matthieu Vincent, cofondateur de DigitalFoodLab. Partout ailleurs, les investissements ont réduit, et les données dont nous disposons pour le début de l’année confirment cette tendance. »

Ce résultat s’explique notamment par l’arrivée à maturité de certains acteurs. Cinq des plus de 2.000 jeunes pousses qui ont reçu un soutien financier cumulent 58 % du montant total. Deliveroo (500 millions), Glovo (deux fois 150 millions), Picnic (250 millions), Wolt (115 millions) et la française Ynsect (110 millions) confirment ainsi, chacune dans son secteur, les résultats des années précédentes. Ce niveau de financement traduit aussi le fait que seul le premier acteur d’un marché est en capacité de le remporter, notamment dans la livraison. « On observe le même intérêt des investisseurs pour les acteurs de la livraison ailleurs dans le monde, ajoute Matthieu Vincent. C’est le cas aussi en Inde par exemple, où Alibaba injecte massivement dans le secteur. »

Hausse des tickets médians

Au-delà des mégalevées de fonds, l’étude montre aussi une hausse des tours de table compris entre 20 et 100 millions d’euros (+19 %) et ceux compris entre 5 et 20 millions (+14 %). Ce qui tend à prouver que les tickets misés en amorçage entre 2014 et 2017 ont été bien placés, nourrissant la croissance d’entreprises qui ont su dépasser le seuil souvent fatidique des trois ans d’existence. D’ailleurs, sur les pépites les mieux financées du secteur en Europe depuis 2014, seule Take It Easy a fermé boutique. Les autres continuent leur marche, et certaines se trouvent même en première ligne pour profiter des mutations des consommateurs.

Avec 2,4 milliards d’euros d’investissement en 2019, la foodtech européenne bat un nouveau record.

Une dynamique renforcée par le coronavirus

« Les start-up qui réinventent le supermarché, comme La Belle Vie en France, ou celles qui désintermédient les services, comme l’allemand Choco, ont un bel avenir dans le contexte actuel », estime celui qui a piloté l’étude.

De manière générale, si 66 % des investissements ont été drainés par les start-up de livraison de plats de restaurants et de courses, l’agTech (18 %) et les services (10 %) continuent d’attirer les investisseurs. En revanche, l’Europe accuse un retard assez net dans le domaine Foodscience qui comprend les entreprises qui mettent au point des produits à base de molécules végétales. Seul le suédois Oatly semble avoir pour le moment une position de taille mondiale, notamment grâce à son activité aux Etats-Unis où sévissent les ténors du secteur comme Impossible Foods.

L’ébullition autour du secteur est également portée par l’engagement des grands groupes qui investissent davantage que dans d’autres domaines d’activité. Ils se montrent volontaires pour investir, mais aussi pour racheter les pépites. De ce point de vue, la majorité des acteurs cherchent encore le bon mode d’intervention et multiplient les initiatives pour s’assurer de ne pas être disruptés par le dernier entrant.

Des heures supplémentaires défiscalisées, Social et RH

Des heures supplémentaires défiscalisées, Social et RH

La rémunération des heures supplémentaires est exonérée d’impôt sur le revenu dans la limite de 7 500 € pour les heures réalisées pendant l’état d’urgence sanitaire.

Depuis le 1er janvier 2019, les salariés ne paient pas d’impôt sur le revenu sur la rémunération des heures supplémentaires qui ne dépasse pas 5 000 € net par an.

Afin de préserver le pouvoir d’achat des salariés en ces temps difficiles, ce plafond annuel d’exonération est porté de 5 000 € à 7 500 € pour les heures supplémentaires réalisées entre le 16 mars 2020 et le dernier jour de l’état d’urgence sanitaire, soit actuellement, le 24 mai 2020. Sachant que l’état d’urgence sanitaire devrait, selon les dernières annonces du gouvernement, être prolongé de 2 mois, soit jusqu’au 24 juillet 2020.

En pratique :
si le salarié effectue, pendant cette période, des heures supplémentaires entraînant un dépassement du plafond de 5 000 €, ce plafond passe à 7 500 €. Pour les heures supplémentaires réalisées en dehors de cette période, le plafond de rémunération reste fixé à 5 000 €.

Dans le détail, bénéficient de cette exonération fiscale :
– la rémunération des heures supplémentaires et leurs majorations ;
– la rémunération des heures complémentaires et leurs majorations pour les salariés à temps partiel ;
– la majoration de rémunération due aux salariés en forfait jours qui renoncent à des jours de repos et travaillent plus de 218 jours par an.

Rappel :
ces rémunérations sont exonérées de cotisation sociales salariales sans application d’un plafond.

Article 4, loi n° 2020-473 du 25 avril 2020, JO du 26


le chausseur Clergerie repart sur un pied, Marketing et Vente

le chausseur Clergerie repart sur un pied, Marketing et Vente

Le chausseur drômois a rouvert une partie de ses ateliers de production la semaine dernière, mais ses 12 boutiques restent fermées. Toute l’organisation de l’entreprise a été repensée en collaboration étroite avec les salariés et avec le service de santé au travail.

Le 22 avril, le chausseur drômois Clergerie a rouvert son atelier de semelage, fermé le 17 mars comme l’ensemble de l’entreprise. Un galop d’essai plutôt réussi, qui a permis à 80 % de ses 200 salariés, essentiellement des agents de production, de reprendre leur poste le 27 avril. Les services administratifs restant en majorité en télétravail.

Un après-crise bien différent de l’avant. « Nous distribuons des gants, des masques, du gel à nos collaborateurs chaque matin. Leur température est prise à la porte de l’entreprise et les ateliers font une journée continue entrecoupée d’une seule pause de 20 minutes », décrit Cédric Hamel vice-président de Clergerie.

Des masques jusqu’en septembre

Les prises de service ont par ailleurs été échelonnées toutes les 15 minutes pour ne pas créer d’afflux aux portes d’entrée et les cheminements de marchandises et de personnels ont été repensés pour éviter que les collaborateurs se croisent. Pour mettre en place cette organisation, Clergerie a fait largement appel à ses salariés. « Depuis la fermeture, le CSE s’est réuni une fois par semaine. Cette nouvelle organisation s’est construite sans difficultés particulières », salue le vice-président. Le service de santé au travail a été appelé à la rescousse pour parfaire la nouvelle organisation et la valider. L’achat de masques a été un peu plus compliqué. Faute de trouver des fournisseurs locaux, Clergerie a fait appel à un de ses partenaires italiens. « Il nous livre des masques finis, mais aussi du tissu au cas où nous devrions réaliser ces masques en interne. Nous pouvons tenir jusqu’en septembre », précise Cédric Hamel.

Incertitude sur les boutiques

Si la production semble sur de bons rails, la vente reste dans le flou. « Nous avons assez de masques pour les conseillers de vente de nos 12 boutiques dans le monde et pour nos clients. Nous avons réfléchi à une organisation pour maintenir les distances de sécurité en limitant le nombre de clients, mais nous manquons de visibilité sur les dates de réouverture », explique Cédric Hamel.

En attendant d’y voir plus clair, le chausseur, dont les ventes en ligne ont triplé en avril, reste aux aguets pour adapter, si besoin, son organisation aux consignes gouvernementales et aux attentes des clients.

le paiement des loyers met les TPE-PME sous tension, Gestion-trésorerie

le paiement des loyers met les TPE-PME sous tension, Gestion-trésorerie

Voilà six longues semaines que l’école de danse de Véronique Jacquot est silencieuse. Pour cause de confinement, pas de cours, ni d’élèves dans la salle de 200 m². Mais, en revanche, toujours un loyer de 3.000 euros mensuel à payer. « C’est mon premier poste de dépenses, soit environ un tiers de mon chiffre d’affaires », affirme la gérante de Tours N Danse qui a réussi à négocier avec son propriétaire l’annulation des mois d’avril et de mai. Mais tout le monde n’a pas la chance d’avoir un bailleur aussi compréhensif. En quelques semaines, le paiement des loyers commerciaux est devenu un sujet d’inquiétude pour de nombreuses TPE et PME dans les services ou le commerce de proximité. Le 23 avril dernier, une médiatrice, Jeanne-Marie Prost , a été nommée par Bruno Le Maire, ministre de l’Economie et des Finances, pour traiter le problème. Actuelle présidente de l’Observatoire des délais de paiement, cette conseillère maître à la Cour des comptes hérite d’une mission difficile.

De la négociation au blocage des règlements

Pour des petites structures, le loyer est souvent l’un des premiers foyers de dépenses. Selon la Fédération française de la franchise (FFF) , le bail représente en moyenne 10 % du chiffre d’affaires hors taxe de ses adhérents. Mais pour 6 % des franchisés, cela peut dépasser 20 %. Avec une trésorerie à sec, un grand nombre d’activités modestes a donc peiné pour payer les dernières échéances. Pauline Dehecq, cofondatrice de Mademoiselle Biloba (cosmétiques à base d’ingrédients naturels), fait partie de ces commerçants en pause forcée . Implantée dans le centre de Lille, son magasin restera fermé au moins jusqu’au 11 mai prochain. Son chiffre d’affaires est en chute de 70 %. Les ventes du site Internet, en hausse, sont loin de compenser celles de la boutique et l’annulation des ateliers ouverts au public. « Avec mon bailleur, un particulier à la retraite, j’ai négocié un report du loyer d’avril. Pour le mois de mai, je vais demander un montant divisé par deux », témoigne-t-elle. Mais on sait que pour sauver leur trésorerie, de nombreux dirigeants ont été plus directs en bloquant les règlements de loyers pour mars et avril. La FFF évalue à huit sur dix la proportion de ses franchisés à avoir choisi cette solution en attendant de trouver un accord avec le bailleur.

Rapport de force

Les négociations avec les propriétaires s’annoncent tendues. Certes, le Conseil national des centres commerciaux (CNCC), l’organisme représentatif des grandes Foncières, a proposé une suspension du recouvrement des loyers pour la période de confinement et leur report sans pénalité, ni intérêts de retard. Mais cette offre est loin de faire l’unanimité sur le terrain. Propriétaire de quatre bijouteries Oreva à Angoulême (16) dont une située en galerie commerciale, Thierry Courmont ne veut pas entendre parler de « report ». Payer les échéances en retard cumulées aux nouvelles ? Il ne voit pas comment il en sera capable. Avec le soutien de la municipalité, il a réclamé à son bailleur, le groupe Klépierre, l’annulation des derniers loyers mais la réponse tarde à venir. « Pour les indépendants, il est difficile de se faire entendre, contrairement aux grands succursalistes qui peuvent jouer le rapport de force », assène-t-il.

Ce rapport de force, cinq fédérations du commerce (FFF, FCA , Procos, FNH , Alliance du commerce) ont tenté de l’installer. Le 18 avril, elles ont demandé aux bailleurs et au gouvernement l’annulation des loyers commerciaux durant la période de fermeture des magasins. Pour le moment, seules certaines sociétés foncières, comme Ceetrus (groupe Auchan) et la Compagnie de Phalsbourg, ont décidé de le faire. Les autres restent pour le moment sur leur position : suspension oui, annulation non. « Neoprom, propriétaire de mon établissement, m’a répondu qu’il n’annulerait pas les loyers tant qu’une loi ne l’y obligerait pas », explique Ghani El Fegir, dirigeant d’une microbrasserie Ninkasi à Andrézieux (42).

On note aussi que plusieurs collectivités locales, comme la Métropole de Lyon, ont annoncé des mesures d’exonération de loyer afin de soulager les très petites entreprises qu’elles hébergent. Mais dans la grande majorité des cas, les PME ont affaire à des petits bailleurs privés (SCI ou personnes physiques) pour lesquels le loyer constitue un revenu important, parfois vital. Difficile pour eux d’y renoncer facilement. Et ce n’est pas l’amendement au projet de loi de finances rectificative permettant d’être exonéré d’impôt sur le loyer annulé qui va changer la donne.

Adapter le montant des loyers

En toute logique, dans les jours qui viennent, les conflits entre bailleurs et entrepreneurs risquent de prendre de l’ampleur. Car la fin du confinement ne va rien régler. Le redémarrage sera très progressif. Dans la restauration , les professionnels craignent que l’activité ne tourne qu’à 50 % maximum pendant plusieurs mois. A la réouverture, « probablement à la mi-juin », Ghani El Fegir (Ninkasi) « prévoit de diviser par deux les capacités d’accueil en salle et en terrasse » afin de respecter les mesures de distanciation physique.

Par ailleurs, une moindre consommation, liées aux incertitudes économiques, est à prévoir. Selon un tout récent sondage d’In-Store Media, 42 % des Français pensent annuler leurs vacances d’été. Dans d’autres secteurs, comme l’habillement et l’ameublement, l’effet rattrapage n’est pas certain. « Jeter des commerçants dans l’arène en appliquant les mêmes charges qu’avant, c’est les condamner à la faillite, en conclut Véronique Discours-Buhot, déléguée générale de la FFF. Nous demandons qu’à leur réouverture, on adapte le montant des loyers au niveau de l’activité réelle . »

Indispensable pour avoir une chance de réanimer son affaire ? Les entrepreneurs indépendants comptent sur la « souplesse » de leurs bailleurs, une fois le déconfinement commencé. Par exemple, 30 % du loyer le premier mois, 50 % le deuxième, 75 % le troisième et retour à la normale au bout de quatre mois. Mais, là encore, si un terrain d’entente est possible avec des groupes immobiliers aux reins solides, les petits propriétaires ont peu de marges de manoeuvre. En fonction du profil du bailleur, les chances de se relancer ne seront pas du tout les mêmes.

Cureety garde un oeil digital sur les patients à domicile, Le Lab/Idées

Cureety garde un oeil digital sur les patients à domicile, Le Lab/Idées

C’est une démonstration à grande échelle que Cureety a pu faire de la plasticité de sa solution de télésurveillance médicale. « Le coeur de notre métier est la télésurveillance de patients avec des pathologies complexes, comme le cancer, mais la survenue de l’épidémie de coronavirus début mars nous a conduits à développer en quelques jours un protocole de suivi des symptômes du coronavirus », raconte François-Guirec Champoiseau, cofondateur de la medtech.

Dès le début du confinement, son application de télésurveillance des patients fragiles était donc opérationnelle pour que les équipes médicales puissent garder une bonne visibilité sur l’évolution de l’état de santé de leurs patients souffrant de cancers. « L’application permet d’éviter un engorgement de l’hôpital pour les cas de suspicion ou des formes peu sévères d’infection au Covid-19, ne nécessitant pas une prise en charge hospitalière », détaille le cofondateur de la medtech.

Un projet sans modèle économique

D’abord destiné aux personnes atteintes de cancers, le protocole a été déployé début avril à l’échelle de la population générale grâce à un partenariat avec le service de téléconsultation
MedecinDirect
, débordé par un afflux de patients. Depuis, plus de 100.000 personnes suspectées d’avoir contracté la maladie peuvent reporter leurs symptômes sur la plateforme, qui émet une recommandation médicale. Si leur état se dégrade, les patients sont invités à contacter la médecine de ville ou à se rendre à l’hôpital.

François-Guirec Champoiseau, cofondateur de la medtech Cureety.
– Cureety

« Nous n’avons pas de modèle économique sur ce projet mais ce n’est pas une priorité », souligne-t-il. Cureety a surtout vocation à poursuivre sa croissance sur le segment des maladies chroniques. Et c’est dans ce sens que la start-up a annoncé un partenariat avec le laboratoire
AstraZeneca
, les soins infirmiers à domicile
Libheros
et le service de téléconsultation
Qare
, pour proposer aux patients traités pour un cancer, une suite de services intégrée en télémédecine. « Notre business model se base sur la vente de modules à des laboratoires pharmaceutiques. Ces partenariats permettent d’enrichir l’offre pour le patient en intégrant un panel de services comme des programmes de nutrition ou d’activités physiques sur mesure », précise l’entrepreneur.

Première levée de fonds

Parallèlement, Cureety a bouclé un
premier tour de table de 1,2 million d’euros
auprès de cinq business angels, du Crédit Mutuel de Bretagne, du Crédit Agricole et de bpifrance. Une seconde levée de plusieurs millions d’euros est prévue d’ici à la fin de l’année. Une année 2020 durant laquelle Cureety espère réaliser un chiffre d’affaires de 500.000 euros. « Si nous nouons de gros partenariats comme celui d’AstraZenaca, tout pourrait aller très vite et nous pourrions atteindre un chiffre d’affaires de deux millions d’euros en 2021 », espère François-Guirec Champoiseau.

les indépendants pourront débloquer leur épargne retraite, Patrimoine du dirigeant

les indépendants pourront débloquer leur épargne retraite, Patrimoine du dirigeant

S’il est encore trop tôt pour annoncer un plan de relance , Bruno Le Maire a commencé, ce mercredi 29 avril, lors de son audition devant la commission des Affaires économiques de l’Assemblée nationale, à en dessiner les principes. Pour le ministre de l’Economie et des Finances, la relance passera par une mobilisation de l’épargne, alors que les Français ont massivement mis de l’argent de côté par précaution pendant le confinement .

D’ores et déjà, le ministre a annoncé que les indépendants pourraient accéder de manière anticipée à leur épargne retraite. « Nous allons donner l’autorisation à tous les indépendants qui le souhaitent de débloquer leurs réserves d’épargne retraite sur les Fonds Madelin pour pouvoir compléter leurs revenus », a-t-il déclaré.

Les contrats Madelin, remplacés depuis la loi Pacte par les PER, permettent aux indépendants de se constituer une épargne en vue de leur retraite. Les sommes peuvent être débloquées de manière anticipée dans des cas définis par la loi (invalidité, décès, surendettement, etc.) S’y ajoutera donc le confinement lié à l’épidémie de coronavirus , qui a mis en difficulté de nombreux indépendants. C’était d’ailleurs une demande de leurs représentants .

Nouvel aménagement du fonds de solidarité

Bruno Le Maire a également laissé entrevoir un nouvel aménagement des conditions de recours au fonds solidarité pour les TPE , une des mesures phares du plan d’urgence économique. Le dernier en date, annoncé vendredi 24 avril, a ouvert l’accès au premier niveau d’aide (jusqu’à 1.500 euros) aux entreprises fermées administrativement employant jusqu’à 20 salariés, et non plus 10, ou réalisant jusqu’à 2 millions de chiffre d’affaires, et non plus 1 million.

Cela concerne les cafés, restaurants ou encore le tourisme, le sport ou l’événementiel. Le second étage du fonds, toujours pour ces secteurs, pourra être doublé, à 10.000 euros. A la demande de l’organisation patronale U2P, Bercy étudie cette fois-ci la possibilité de faire sauter l’autre critère pour ce second étage, à savoir employer au moins un salarié.

Des formations pour les salariés en activité partielle, Social et RH

Des formations pour les salariés en activité partielle, Social et RH

Le FNE-Formation est un dispositif étatique qui aide les entreprises à adapter les compétences de leurs salariés aux transformations consécutives aux mutations économiques. Il s’agit de « favoriser leur adaptation à de nouveaux emplois en cas de changements professionnels dus à l’évolution technique ou à la modification des conditions de production ».

Le gouvernement souhaite encourager la formation des salariés actuellement placés en activité partielle en raison de l’épidémie du coronavirus. À cette fin, il facilite l’accès des employeurs au FNE-Formation et publie un
« questions-réponses »
sur ce sujet.

Qui peut en bénéficier ?

Toutes les entreprises, quels que soient leur effectif et leur secteur d’activité, peuvent bénéficier du FNE-formation pour leurs salariés placés en activité partielle.

Tous les salariés de l’entreprise, peu importe leur catégorie socio-professionnelle ou leur niveau de diplôme, sont éligibles à des formations pendant leur période d’activité partielle. À l’exception toutefois des apprentis et des personnes en contrat de professionnalisation.

L’employeur doit envoyer sa
demande de subvention
FNE-Formation à la Direccte. L’action du FNE-Formation se concrétise ensuite par la signature entre la Direccte et l’entreprise d’une
convention
dont le modèle est disponible sur le site du ministère du Travail.

Si, en principe, la convention doit être signée avant le début de la formation, compte tenu des circonstances exceptionnelles actuelles, les actions mises en place dans l’entreprise à compter du 1er mars 2020 pour leurs salariés en activité partielle peuvent être prises en charge.

L’entreprise peut également s’adresser à son opérateur de compétences (OPCO) si celui-ci a signé une convention avec la Direccte.

Important :
l’entreprise doit obtenir l’accord écrit des salariés pour les inscrire à une formation.

Quelles formations ?

La formation suivie dans le cadre du FNE-Formation doit permettre au salarié « de développer ses compétences et de renforcer son employabilité ».

Il peut s’agir :
– d’actions de formation au sens large (y compris les qualifications reconnues dans les classifications d’une convention collective, les certificats de qualification professionnelle ou les formations permettant le renouvellement d’une habilitation ou d’une certification individuelle nécessaire à l’exercice de l’activité professionnelle) ;
– d’actions permettant de faire valider les acquis de l’expérience ;
– de bilans de compétences.

À savoir :
sont exclues de ce financement les formations qui relèvent de l’obligation de formation générale à la sécurité incombant à l’employeur ainsi que les formations par alternance.

Enfin, la durée de la formation ne doit pas excéder le nombre d’heures en activité partielle du salarié.

Qui prend en charge les coûts ?

L’employeur verse aux salariés en formation l’indemnité d’activité partielle, soit 70 % de leur rémunération horaire brute par heure non travaillée. Et l’État lui rembourse cette indemnité dans la limite de 31,98 € par heure non travaillée.

À noter :
pour les formations ayant donné lieu à un accord de l’employeur au plus tard le 28 mars 2020, les salariés ont droit à 100 % de leur rémunération nette antérieure.

L’État prend en charge l’intégralité des coûts pédagogiques des formations suivies par les salariés. En contrepartie, l’entreprise s’engage à maintenir le salarié dans son emploi pendant une durée au moins égale à celle de la convention de FNE-Formation.

Instruction du 9 avril 2020 relative au renforcement du FNE-Formation dans le cadre de la crise du Covid-19

Le loueur auto Findrive fait gronder le moteur pour démarrer plus fort, Marketing et Vente

Le loueur auto Findrive fait gronder le moteur pour démarrer plus fort, Marketing et Vente

L’arrêt de presque tous les déplacements a cloué sur place le business des loueurs de voiture. Findrive, spécialisée dans le leasing de véhicules haut de gamme, n’a pas échappé à cette paralysie. Sur ses 10 salariés, la moitié, en majorité des commerciaux, a été mise au chômage partiel. Mais ce ne sera que « stop and go » pour cette startup créée à Clichy (92) en juin 2017 par un duo de cofondateurs, Pascal Ghoson et Mimoun El Alami.

Findrive a connu un démarrage sur les chapeaux de roues. En deux ans, cette petite entreprise a réussi à séduire une clientèle d’entrepreneurs avec ses contrats de location flexibles. Fin 2019, son chiffre d’affaires culminait à 3,2 millions d’euros pour une flotte de 400 véhicules.

Le Covid-19 est un obstacle majeur sur cette route si bien tracée. Toutefois, l’annonce de sortie du confinement, à compter du 11 mai, a remonté le moral des cofondateurs. « Nous espérons retrouver notre croissance mensuelle d’avant-crise à partir de septembre », veut croire Pascal Ghoson. A l’automne, l’entrepreneur compte même boucler une levée de fonds
« de 4 à 5 millions d’euros » auprès de business angels. Initialement prévue ce printemps, l’opération doit permettre d’accélérer sur le plan commercial.

Redémarrer plus vite plus fort

Pendant le confinement, l’équipe a gardé les mains sur le volant pour pouvoir accélérer dès la sortie de crise. L’enjeu est de mieux valoriser l’entreprise avant la levée de fonds tout en maintenant la pression sur son concurrent britannique Drover. Aussi, depuis mi-avril, une réduction de 15 à 20 % sur le premier loyer est proposée aux clients qui souscrivent un contrat avec livraison à partir du 11 mai. L’impact a été immédiat. « Après une quasi-disparition des leads entre mi-mars et mi-
avril, nous sommes revenus au niveau d’avant-confinement avec une dizaine de demandes par jour », indique Pascal Ghoson.

Pied au plancher, de nouvelles initiatives seront initiées d’ici à septembre. Des opérations assez agressives en termes de prix sont prévues pour relancer la machine. En parallèle, sa stratégie d’inbound marketing va se poursuivre grâce à du référencement payant sur Google et
des partenariats avec des influenceurs
relayés sur le compte Instagram de la société (71.700 abonnés).

Un PGE accordé en un temps record

La start-up table également sur un mois d’août plus actif que d’habitude. Les vacances seront courtes pour les travailleurs indépendants qui auront à coeur de rattraper le manque à gagner du confinement. Et donc pour Findrive ! En attendant que ces investissements portent leurs fruits, la start-up veille à limiter les départs de ses clients actuels. Elle a notamment donné la possibilité aux plus impactés d’entre eux de décaler leurs loyers d’avril et de mai. Environ un tiers a saisi cette opportunité.

Mais tout cela coûte beaucoup d’argent… La jeune pousse assure disposer du cash nécessaire pour assumer ces dépenses exceptionnelles. Engagée sur plusieurs crédits bancaires pour acheter les véhicules à louer, Findrive a négocié un report de ses échéances, de trois à six mois selon les établissements. En outre,
un Prêt garanti par l’Etat (PGE)
de 800.000 euros, réparti à parts égales entre deux banques, a été obtenu « en un temps record ». De quoi, espère Findrive, faire la jonction jusqu’à la levée de fonds de l’automne.

Le dialogue social à l’épreuve de l’épidémie de Covid-19, Social et RH

Le dialogue social à l’épreuve de l’épidémie de Covid-19, Social et RH

Pour surmonter la crise liée au Covid-19 et assurer la continuité de leur activité, les employeurs peuvent conclure des accords d’entreprise, par exemple, en matière de congés payés. Afin de faciliter et d’accélérer la signature de ces accords, certains délais ont été réduits. Explications.

Précision :
ces nouvelles règles concernent uniquement les accords d’entreprise dont l’objet exclusif est de faire face aux conséquences économiques, financières et sociales de la propagation de l’épidémie de coronavirus ainsi qu’aux conséquences des mesures prises pour limiter cette propagation. Et seulement ceux qui sont signés jusqu’à un mois après la fin de l’état d’urgence sanitaire, soit, en principe, jusqu’au 24 juin 2020.

Des accords conclus plus rapidement !

Lorsqu’un accord d’entreprise est signé entre l’employeur et des syndicats représentatifs qui, sans avoir obtenu 50 % des suffrages exprimés au cours du premier tour des dernières élections professionnelles, ont recueilli au moins 30 % de ces suffrages, les salariés peuvent être consultés pour valider cet accord.

En temps normal, les syndicats disposent d’un mois pour solliciter l’organisation de cette consultation. Dans le cadre d’un accord conclu en raison de l’épidémie de Covid-19, ce délai est abaissé à 8 jours. Sachant qu’à l’issue de ce délai, si aucun syndicat ne s’y est opposé, l’employeur peut lui aussi demander que cette consultation ait lieu.

À savoir :
une fois la consultation demandée (par l’employeur ou les syndicats), le référendum peut être organisé si, au terme d’un délai de 5 jours (au lieu de 8 jours habituellement), les éventuelles signatures d’autres syndicats n’ont pas permis d’atteindre le seuil de 50 % des suffrages exprimés.

Par ailleurs, dans les entreprises de moins de 11 salariés dépourvues de délégués syndicaux, l’employeur peut proposer un projet d’accord d’entreprise à ses salariés. Il est validé s’il est approuvé par la majorité des deux-tiers du personnel. La consultation des salariés peut avoir lieu 5 jours (et non plus 15 jours) après la communication à chacun d’eux du projet d’accord.

À noter :
cette mesure concerne également les entreprises comptant entre 11 et 20 salariés dépourvues de délégués syndicaux et d’élus du personnel.

Enfin, dans les entreprises d’au moins 50 salariés qui ne disposent pas de délégués syndicaux, l’employeur peut conclure un accord d’entreprise avec les membres du comité social et économique. Le délai durant lequel les élus du personnel doivent informer l’employeur de leur intention de négocier passe d’un mois à 8 jours.

Important :
ces nouveaux délais s’appliquent s’ils n’ont pas commencé à courir au 17 avril 2020.

Et en pratique ?

En cette période de crise, où de nombreuses entreprises ont dû fermer leurs portes ou avoir recours au télétravail pour la majorité de leurs salariés, négocier et conclure un accord d’entreprise peut s’avérer compliqué…

À ce titre, le ministère du Travail a mis en ligne des
questions-réponses
relatives à l’organisation du dialogue social durant la crise.

Ainsi, les réunions de négociation collective peuvent se dérouler en visioconférence ou, à défaut, en audioconférence dès lors que le principe de loyauté est respecté, c’est-à-dire que toutes les parties sont présentes (sauf celles qui ont été régulièrement convoquées mais refusent d’y assister) et qu’elles peuvent s’exprimer et débattre.

Précision :
en cas d’urgence, et lorsque les réunions peuvent être organisées en respectant les consignes de sécurité sanitaire et les gestes barrières, les parties peuvent bénéficier de l’autorisation de déplacement dérogatoire pour se rendre dans l’entreprise.

S’agissant de la consultation des salariés (y compris ceux en activité partielle), elle peut également se tenir à distance. Un dispositif électronique de recueil de l’approbation des salariés à distance peut ainsi être mis en place. L’employeur doit alors s’assurer de la confidentialité du vote et de l’émargement des salariés consultés, afin d’éviter le vote multiple.

En outre, il est possible de recourir à la signature électronique si elle répond à certaines exigences : permettre d’identifier le signataire, avoir été créée à l’aide de données de création de signature électronique que le signataire peut, avec un niveau de confiance élevé, utiliser sous son contrôle exclusif, etc. Sachant qu’une signature électronique délivrée par un prestataire de services de certification électronique a la même valeur qu’une signature manuscrite.

À noter :
il est aussi possible d’adresser l’accord à chaque signataire par mail ou courrier postal (ou porteur). Une fois paraphé et signé manuellement, l’accord peut être numérisé (ou photographié), puis renvoyé par voie électronique.

Une fois signé par chaque partie, l’accord peut être notifié à l’ensemble des syndicats représentatifs par courrier électronique avec accusé de réception.

Enfin, les accords d’entreprise doivent être déposés sur la plate-forme
téléaccords
.

Précision :
lors de la saisie dans l’onglet « thèmes », pour le thème déclaré de niveau 1, il convient de cocher « Autres thèmes (Rémunération, Durée et aménagement du temps de travail, etc.) » et de rédiger la mention « COVID ».

Art. 8, ordonnance n° 2020-428 du 15 avril 2020, JO du 16