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les banques seront prêtes fin avril au plus tôt, Financer la croissance

les banques seront prêtes fin avril au plus tôt, Financer la croissance

Le dispositif n’est pas encore opérationnel. Mais les banques, elles, se mettent en ordre de marche. Alors que les investisseurs, assureurs en tête, commencent à abonder le fonds de 14 milliards d’euros distribuer ces prêts pour les futurs prêts participatifs, les établissements bancaires sont dans les starting-blocks pour distribuer ces prêts destinés à renforcer le bilan des PME et ETI fragilisées par la crise.

Depuis plusieurs semaines déjà, les conseillers bancaires dans les différents réseaux sont formés pour vendre ce nouveau produit, plus complexe que le PGE, sur lequel l’Etat apportera une garantie de 30 %, et qui ne devrait pas être disponible avant la fin avril.

C’est le cas notamment chez BPCE, le groupe qui chapeaute les Banques populaires et les Caisses d’Epargne, où des fiches produit ont été rédigées, des « foires aux questions » alimentées, des conférences organisées avec les différents métiers.

Des contrats quasi identiques dans toutes les banques

Chez BNP Paribas, « 1.700 collaborateurs dédiés à l’accompagnement des PME et ETI ont été formés aux spécificités du Prêt Participatif Relance », précise le groupe qui a mis en place une infrastructure informatique spécifique dédiée à ce prêt.

Le Crédit Agricole aussi explique s’être « donné les moyens ( formation, process, …) pour être en capacité de traiter ces opérations dés la mi-avril », indiquant que ses chargés d’affaires entreprises sont désormais prêts à « proposer ce financement ».

​Autre chantier, la rédaction des contrats de prêts est en cours de finalisation : ce sera le même type de contrat pour tous les clients, quelle que soit sa banque. D’une manière générale, les banques mettent la dernière main aux divers documents juridiques et réglementaires.

La sensibilisation des entreprises susceptibles d’être intéressées est aussi passée à la vitesse supérieure. Les campagnes de communication se préparent dans plusieurs réseaux bancaires, via les sites internet, sur les réseaux sociaux ou encore dans les centres d’affaires.

BNP Paribas a ainsi organisé une session en direct jeudi dernier sur Linkedin, mais aussi prévu des prises de contact individuelles avec les clients potentiellement intéressés.

« Nous incitons les clients à nous interroger sur ce dispositif. Nos conseillers sont déjà préparés à répondre à leurs besoins et à les accompagner dès le lancement », témoigne Christine Fabresse, directrice générale banque de proximité et assurances du Groupe BPCE, qui assure que tout est prêt au niveau informatique notamment pour distribuer le produit.

Les banques ciblent plutôt les ETI

Si les banques assurent que l’intérêt est réel chez certains de leurs clients, il s’agit surtout pour l’instant de grosses PME et d’ETI. « C’est plus compliqué pour les petites entreprises, qui n’ont pas forcément l’habitude de ce genre de produit. Et qui n’en expriment pas non plus le besoin, alors que les PGE peuvent encore suffire », explique un banquier.

Ainsi, si tous les bancassureurs ont bien l’intention de jouer le jeu – proposer les prêts participatifs à leurs clients – tous ne suivront pas la même stratégie commerciale.

Typiquement, la clientèle ciblée par ces prêts – des entreprises de taille intermédiaire – est en moyenne moins présente dans les banques mutualistes. « Ce n’est pas le produit de l’année, mais ça va fonctionner » , tempère ainsi un banquier qui reconnaît que ce prêt « est bien conçu, puisqu’il permet de financer une entreprise sans être intrusif ».

les assureurs précisent leurs engagements, Aides et Réseaux

les assureurs précisent leurs engagements, Aides et Réseaux

AXA a ouvert le bal. A l’image du géant français de l’assurance qui a promis vendredi 10 avril un investissement pouvant aller jusqu’à 2 milliards d’euros dans les prêts participatifs, plusieurs assureurs ont précisé dans quelle mesure ils vont soutenir le dispositif inédit promu par le gouvernement français pour aider les PME et les ETI à se relancer après la crise du covid-19.

« On est en discussions avec les acteurs mais AXA ​veut être au niveau, veut donner une grande contribution, et ça va tourner entre 1,5 et 2 milliards d’euros », a expliqué Thomas Buberl, le directeur général d’AXA, interrogé sur BFM Business. D’autres assureurs tels que Generali ou Groupama ne précisent pas encore leurs intentions à ce stade mais de nombreuses filiales d’assurance des banques répondent déjà à l’appel.

Un engagement d’autant plus attendu que les banques se montrent très motivées pour distribuer ces prêts participatifs dont le fonctionnement a dû être négocié avec la Commission Européenne car il fait intervenir la garantie de l’Etat.

« CNP Assurances est fière de pouvoir contribuer très significativement à hauteur de 1,5 milliard d’euros au dispositif », explique Olivier Guigné, directeur des investissements de l’assureur vie dans le giron de La Banque Postale. BPCE « va mobiliser l’épargne de ses clients des réseaux Banque Populaire et Caisse d’Epargne à hauteur de 1,5 milliard », précise Natixis Assurances. BNP Paribas Cardif mise sur 1 milliard d’euros et Société Générale Assurances 800 millions.

Renforcer le bilan des petites et moyennes entreprises

D’une maturité de huit ans et considérés comme des quasi-fonds propres, les prêts participatifs doivent permettre de renforcer le bilan des petites et moyennes entreprises françaises à hauteur de 14 milliards d’euros. Ils pourront prendre le relais des prêts garantis par l’Etat massivement distribués par les banques depuis le printemps.

Avec des obligations subordonnées, ces financements d’un genre nouveau présentés par le gouvernement début mars doivent permettre d’injecter 20 milliards d’euros dans les entreprises pour les aider à investir et accompagner la reprise économique.

Distribués par les banques, les prêts participatifs doivent être transférés à un fonds investi par les assureurs qui fonctionnera avec l’appui de plusieurs sociétés de gestion. Les investisseurs dans ce fonds, qui doit être prêt à la mi-avril, pourront bénéficier d’une garantie d’Etat couvrant les pertes à hauteur de 30 % et devraient pouvoir compter sur un rendement autour de 2 %.

Pressés par les autorités et les banques d’investir dans ces fonds, les assureurs ont fait savoir lors des négociations avec Bercy et les banques qu’ils souhaitaient obtenir des garanties avant de s’engager. Sachant que beaucoup d’entreprises pourraient sortir très fragilisées de cette crise et que les banques sont appelées à céder 90 % des prêts.

Certains ont publiquement fait part d’inquiétudes sur une « asymétrie d’information » avec les banques, suggérant qu’il fallait tout faire pour s’assurer d’un bon alignement des intérêts entre les banques, qui octroient les prêts, et les investisseurs.

Diversification des prêts

Pour lever les réticences, les assureurs ont plaidé pour que les prêts soient bien répartis en termes de taille et de secteurs financés, de manière à bien équilibrer les risques. Pour les prêts de grande taille (au-delà de 10 millions d’euros), ils ont choisi des sociétés de gestion qui auront leur mot à dire dans l’attribution des financements aux entreprises.

Les assureurs ont également insisté sur le fait que ces investissements d’un genre nouveau ne devaient pas les obliger à mettre de côté trop de fonds propres. Ils ont été rassurés par le gendarme des assureurs, l’Autorité de Contrôle Prudentiel et de Résolution (ACPR) sur ce point. « Le besoin en capital sera faible voire équivalent à la détention de titres d’Etat », a précisé il y a peu de jours Franck Le Vallois, le directeur général de la Fédération Française de l’Assurance (FFA).

La participation des assureurs aux prêts participatifs s’ajoute au plan d’investissement de 2,2 milliards d’euros que ces acteurs, très critiqués depuis le début de la crise, ont mis en place, avec la Caisse des Dépôts, pour soutenir les PME et les ETI et principalement les entreprises des secteurs du tourisme et de la santé.

les assureurs seront prêts mi-avril, Gestion-trésorerie

les assureurs seront prêts mi-avril, Gestion-trésorerie

Le plan promu par Bercy pour permettre aux entreprises touchées par la crise de rebondir grâce à des financements d’un nouveau genre prend forme. Pièce maîtresse de ce dispositif mettant en jeu la garantie de l’Etat, les assureurs sont rassurés depuis quelques jours sur les exigences des superviseurs.

Ils ont par ailleurs désigné cette semaine des sociétés de gestion qui les aideront à investir dans les prêts participatifs censés être distribués aux PME et ETI dès ce mois-ci.

Le gouvernement mise sur ces prêts à huit ans, comptabilisés comme des quasi-fonds propres, pour injecter autour de 14 milliards d’euros dans les entreprises et accompagner la relance (un montant complété par 6 milliards d’euros d’obligations ).

Ce dispositif doit prendre le relais des prêts garantis par l’Etat (PGE) massivement distribués par les banques depuis le printemps 2020. Les assureurs appelés à investir dans ces prêts via un fonds, planchent pour que ce véhicule soit mis en place à la mi-avril.

Après avoir choisi une société de gestion, Eurotitrisation , pour piloter l’ensemble, ils ont sélectionné les sociétés qui seront amenées à traiter les crédits de plus de 10 millions d’euros. Il s’agit d’Amundi, d’Eiffel IG, de Capza, de BNP Paribas AM, de Tikehau et d’Aviva Investors France.

Analyse à quatre yeux

« Ces sociétés de gestion seront co-décideurs avec les banques du financement accordé aux entreprises. C’est une analyse à quatre yeux », explique « aux Echos » Franck Le Vallois, le directeur général de la Fédération française de l’assurance (FFA). Le point est important pour les investisseurs.

Les banques et leurs filiales d’assurance se montrent très motivées vis-à-vis du dispositif. Cependant, les assureurs non rattachés à des banques sont apparus plus prudents. Certains se sont publiquement inquiétés d’une asymétrie d’information entre eux et les banques. Naturellement aux manettes pour distribuer les prêts, celles-ci ne vont en garder que 10 % sur leur bilan. D’où des craintes sur l’alignement des intérêts avec les investisseurs.

Pour dissiper ces inquiétudes, les assureurs ont par ailleurs insisté pour que l’ensemble des prêts logés dans le fonds soient bien répartis en termes de tailles et de secteurs en jeu, de façon à équilibrer les risques.

Et ce, sachant que les prêts inférieurs à 10 millions d’euros – potentiellement au nombre de 10.000 à 12.000 – seront traités par des sociétés de gestion proposées par les banques. Autant dire que les filiales de gestion des banques auront un rôle clé dans le dispositif.

Faible besoin en capital

Les assureurs sont par ailleurs fixés sur les exigences des superviseurs vis-à-vis de ceux qui investiront dans le fonds dédié aux prêts participatifs. Le gendarme des banques et des assurances, l’Autorité de contrôle prudentiel et de résolution (ACPR) a officiellement transmis son analyse en début de semaine.

Au lancement du fonds et compte tenu de la garantie par l’Etat, « le besoin en capital sera faible voire équivalent à la détention de titres d’Etat », assure Franck Le Vallois, même si « le besoin en capital pourrait être un peu supérieur pour les modèles internes » d’analyse des risques des assureurs. Pour le dirigeant de la FFA, ce traitement n’est « ni bloquant, ni incitatif ». Il n’empêche, les assureurs ont maintes fois insisté pour que les investissements dans le fonds de prêts participatifs, censés leur apporter un rendement de 2 %, ne soient pas coûteux en fonds propres, à l’image des placements en titres d’Etat.

Reste maintenant à savoir quels assureurs vont s’engager et à quelle hauteur. « Ce sont des investissements qui devraient être assez intéressants vus des investisseurs », a déclaré mardi dernier David Simon, responsable des investissements, des finances et des risques pour le groupe d’assurance AG2R La Mondiale.

les locations longue durée (LLD) dans le viseur des autorités, Gestion-trésorerie

les locations longue durée (LLD) dans le viseur des autorités, Gestion-trésorerie

Les locations longue durée (LLD) vont-elles tomber sous le coup de nouvelles réglementations ? C’est en tout cas le souhait de la Cour des comptes, qui juge durement cette solution de financement alternative au crédit dans son rapport annuel publié récemment.

Cette solution, soeur de la location avec option d’achat (LOA), se développe fortement avec l’avènement de l’économie de l’usage au détriment de la propriété, note la Cour. Mais contrairement à la LOA, la LLD ne tombe pas sous le coup de la réglementation du crédit à la consommation et échappe au contrôle des superviseurs bancaires.

Pourtant, selon les conclusions de la Cour, les contrats des distributeurs affichent une grande proximité avec ce type de crédits et font peser un réel risque sur la santé financière des consommateurs étant donné leurs fortes contraintes, estiment les sages.

La Cour souligne ainsi que la résiliation d’un contrat de LLD avant son terme n’est pas encadrée, contrairement à un crédit à la consommation. Et s’il s’agit d’une éventualité prévue par les contrats étudiés, celle-ci est assortie du paiement de l’intégralité des règlements.

Autrement dit, « dès la signature du contrat, le client devient redevable de l’ensemble des mensualités prévues, même s’il souhaite restituer le bien loué », note la Cour. Sans pour autant que le distributeur ne soit soumis à la vérification de la solvabilité du client, comme c’est le cas avec le crédit à la consommation.

L’intérêt économique pour le consommateur remis en cause

En outre, les pénalités liées à la défaillance du client sont librement fixées par contrat et comportent des frais et des intérêts. Par ailleurs, tout en notant que les LLD s’accompagnent de services spécifiques, la Cour remet en cause l’intérêt économique de ces solutions pour le consommateur, bien qu’elles soient présentées comme financièrement attractives par la faiblesse des mensualités.

Résultat, le verdict est sans appel pour la Cour : « Dans la mesure où la diffusion rapide de la location longue durée pour des biens d’équipement courant peut conduire à des conséquences financières similaires à celles du crédit à la consommation, la Cour recommande de faire évoluer le cadre juridique pour assurer une meilleure protection des clients. »

Le gouvernement n’est d’ailleurs pas opposé à une telle évolution. Dans la réponse qu’il a adressée à la Cour, le ministre de l’Economie et des Finances Bruno Le Maire affirme « souscrire à la préoccupation de la Cour » et ouvre la porte à un « rapprochement » avec les règles du crédit à la consommation, « notamment en matière d’information précontractuelle du consommateur sur les risques encourus ». Il assure que des travaux allant dans ce sens seront lancés cette année.

Solidarité avec les entrepreneurs
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Vapotage : Kumulus Vape se prépare à entrer sur Euronext Growth

Vapotage : Kumulus Vape se prépare à entrer sur Euronext Growth


Le distributeur de cigarettes électroniques et produits de vapotage Kumulus Vape brille dans les palmarès des champions de la croissance. Levée de fonds, PGE, embauches, stocks, acquisitions, il fait feu de tout bois et prépare son transfert sur Euronext Growth.

Largo va entrer en Bourse, Financer la croissance

Largo va entrer en Bourse, Financer la croissance

Depuis sa création en 2016, à Nantes, Largo a reconditionné 140.000 smartphones, tablettes et ordinateurs portables. Mais la jeune pousse veut changer de dimension sur ce secteur en croissance. Elle annonce à cette fin son introduction en Bourse sur Euronext Growth.

Le calendrier et le montant de l’opération ne sont pas précisés à ce stade. Mais le document d’inscription mentionne cependant que le plan stratégique de la société nécessitera une levée de fonds de l’ordre de 12 millions d’euros et qu’elle doit faire face à un besoin urgent de liquidités pour accompagner son développement.

En quatre ans, l’entreprise a procédé à trois levées de fonds totalisant 5,5 millions d’euros. Elle a ainsi mobilisé les business angels d’Abab, mais aussi Pays de la Loire Développement et A plus Finance. Les fondateurs dont les dirigeants, Christophe Brunot et Frédéric Gandon, conservent 56 % des parts.

Un nouveau site marchand

L’introduction en Bourse vise « à accélérer fortement » en bénéficiant « d’une mise en lumière », explique Christophe Brunot, Largo deviendrait le premier opérateur coté du reconditionnement. Le financement soutiendra une stratégie visant à consolider les marchés actuels de l’entreprise tout en captant de nouveaux.

A ce jour, Largo commercialise 77 % de ses produits via le retail auprès de plusieurs enseignes (Cora, Bureau Vallée, Système U ou le grossiste GPdis) et le reste sur le Web, par le biais de places de marchés dont BackMarket, Fnac Darty, Agora Place, Cdiscount.

Désormais, l’entreprise veut développer son propre canal de vente aux particuliers avec le site Rilax-mobile.fr, lancé en novembre 2020. L’autre axe de développement sera une offre B to B de type infogérance, destinée aux entreprises voulant verdir leur bilan RSE (responsabilité sociétale des entreprises).

Un gisement de 100 millions d’unités

Largo veut surtout se placer auprès des opérateurs, dont les quatre français, qui se sont engagés à accroître le taux de smartphones reconditionnés dans leur offre. Orange a ainsi annoncé l’objectif de passer de 2 % à 10 % d’appareils reconditionnés. L’autre facteur favorable tiendra à l’obligation d’insérer une part de renouvelable dans les appels d’offres publics.

Tout cela impliquera un recours aux acteurs du reconditionnement dont Largo fait partie avec Recommerce, Itancia, dans le Maine-et-Loire, et Sofi Groupe, à Montpellier, ces deux derniers ainsi que Largo ayant une activité industrielle en France, où le marché du reconditionné est passé de 500 à 700 millions d’euros l’an dernier, pour 2,6 millions de pièces. Et le gisement de smartphones dormant encore dans les tiroirs français est estimé à 100 millions d’unités.

Septupler les ventes

Largo, qui emploie 43 salariés, affiche un taux de croissance annuel moyen de 17 % depuis quatre ans. Il a ainsi porté son chiffre d’affaires à 10,3 millions d’euros l’an dernier ce qui correspond à 51.000 appareils réparés (90 % Apple, 10 % Samsung). Son ambition est d’atteindre 70 millions d’euros en 2025 avec une marge d’Ebitda de 7 %. Largo met en avant un reconditionnement français et un fort engagement en service après-vente, en 72 heures.

En 2019, la PME a installé un process permettant de tracer la réparation des produits afin d’informer les clients lors des étapes d’acceptation du SAV, de mise sur chaîne et d’entrée en logistique. Ce système en « machine to machine » permet de recueillir des datas et une analyse constante des pannes.

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Un dispositif de prise en charge des coûts fixes pour les entreprises en grande difficulté, Fiscalité et droit des entreprises

Un dispositif de prise en charge des coûts fixes pour les entreprises en grande difficulté, Fiscalité et droit des entreprises

Le gouvernement l’avait annoncé il y a quelques semaines : un dispositif de prise en charge d’une partie des coûts fixes supportés par certaines entreprises en difficulté en raison de la crise sanitaire vient d’être mis en place.

Opérationnel à compter du 31 mars 2021, ce nouveau dispositif de soutien aux entreprises sera complémentaire au fonds de solidarité.

Les entreprises concernées

L’aide, versée bimestriellement, s’adresse aux entreprises d’une certaine taille qui font l’objet d’une interdiction d’accueil du public ou qui appartiennent à l’un des secteurs fortement impactés par la crise (secteurs dits S1) ou à l’un des secteurs connexes à ces derniers (secteurs dits S1 bis) et qui :
– ont été créées avant le 1er janvier 2019 pour l’aide versée au titre de janvier/février, avant le 28 février 2019 pour celle versée au titre de mars/avril et avant le 30 avril 2019 pour celle versée au titre de mai/juin ;
– réalisent un chiffre d’affaires mensuel de plus d’1 M€ ou ont réalisé un chiffre d’affaires annuel 2019 de plus de 12 M€ ;
– ont subi une perte de chiffre d’affaires d’au moins 50 % pendant la période considérée et ont bénéficié du fonds de solidarité au titre de l’un des deux mois de cette période (par exemple au titre de janvier ou de février pour le bimestre janvier-février) ;
– ont un excédent brut d’exploitation négatif sur la période considérée.

Elle est également ouverte aux entreprises, sans critère de chiffre d’affaires mais répondant aux autres conditions, qui ont des coûts fixes importants insuffisamment couverts par le fonds de solidarité et qui appartiennent aux secteurs suivants :
– les loisirs indoor (salle d’escalade, bowling, etc.) ;
– les salles de sport ;
– les jardins et parcs zoologiques ;
– les parcs d’attraction ;
– les établissements thermaux ;
– les hôtels, cafés et restaurants et les résidences de tourisme situés en montagne.

Le montant de l’aide

L’aide a vocation à prendre en charge les coûts fixes de l’entreprise qui ne sont pas couverts par ses recettes et par les aides publiques (notamment le fonds de solidarité). Le calcul de l’aide est donc basé sur les pertes brutes d’exploitation (EBE), c’est-à-dire sur les recettes de l’entreprise desquelles sont déduites ses charges d’exploitation.

Attention :
les charges financières et les dotations aux amortissements ne sont pas prises en compte dans l’assiette de l’aide.

L’aide pourra couvrir jusqu’à 70 % des pertes d’exploitation pour les entreprises de plus de 50 salariés et jusqu’à 90 % des pertes d’exploitation pour les entreprises de moins de 50 salariés, dans la limite de 10 M€ pour le premier semestre de l’année 2021.

La demande pour bénéficier de l’aide

Les entreprises éligibles au dispositif peuvent déposer leur demande via leur espace professionnel du site www.impots.gouv.fr :
– pour les mois de janvier et de février 2021, dans un délai de 30 jours après le versement de l’aide par le fonds de solidarité au titre du mois de février 2021 ;
– pour les mois de mars et d’avril 2021, dans un délai de 15 jours après le versement de l’aide par le fonds de solidarité au titre du mois d’avril 2021 ;
– pour les mois de mai et de juin 2021, dans un délai de 15 jours après le versement de l’aide par le fonds de solidarité au titre du mois de juin 2021.

En pratique :
l’entreprise devra fournir une déclaration sur l’honneur attestant qu’elle remplit les conditions requises et certifiant l’exactitude des informations déclarées ainsi qu’une attestation de leur expert-comptable mentionnant notamment l’EBE de l’entreprise pour la période des 2 mois de 2021 au titre de laquelle l’aide est demandée, son CA pour chacun des 2 mois de 2021 de la période au titre de laquelle l’aide est demandée et son CA de référence pour chacun des 2 mois de 2019 pour la période au titre de laquelle l’aide est demandée.

Décret n° 2021-310 du 24 mars 2021, JO du 25

Décret n° 2021-388 du 3 avril 2021, JO du 4

L'examen de conformité fiscale, un audit qui offre des garanties en cas de contrôle, Fiscalité et droit des entreprises

L'examen de conformité fiscale, un audit qui offre des garanties en cas de contrôle, Fiscalité et droit des entreprises

Depuis janvier 2021, toute entreprise quelle que soit sa taille ( micro-entreprise , TPE, PME, ETI et grand groupe) peut procéder à son examen de conformité fiscale (ECF). Créé par le ministère de l’Economie et de la Relance, chargé des comptes publics, ce nouvel instrument présente nombre d’avantages, en particulier pour les TPE et PME.

Eviter des erreurs fiscales

« L’examen de conformité fiscale est un outil de tranquillité fiscale », résume Lionel Canesi, président de l’Ordre des experts-comptables. Il permet de précontrôler la situation fiscale d’une entreprise et de corriger le tir en cas d’erreur, avant de devoir en payer les conséquences lors d’un redressement. Le principe : demander à un tiers de confiance (expert-comptable, avocat, commissaire aux comptes ou organisme agréé) d’auditer 10 points fiscaux identifiés par Bercy comme étant usuels. Il s’agit de la qualité comptable des fichiers des écritures comptables et sa conformité, la certification des logiciels de caisse, la conservation des documents, le respect des régimes fiscaux choisis et des règles sur les amortissements, les provisions, les charges à payer et exceptionnelles ainsi que la TVA. « Pour des petites et moyennes entreprises, ces points de contrôle sont effectivement suffisants », assure Lionel Canesi. L’entreprise et le tiers de confiance signent un contrat dans lequel ils s’entendent sur un prix pour réaliser ce chemin d’audit. « Impossible de donner une fourchette, avertit l’expert-comptable. Chacun est libre de fixer ses honoraires, il n’y a pas de tarifs réglementés. Mais tout devrait dépendre de la taille de l’entreprise et de l’ampleur de la mission. »

Rassurer l’administration

Officiellement, l’ECF ne protège pas d’un contrôle fiscal, celui-ci restant à la discrétion du fisc. Néanmoins, il devrait permettre à l’administration de faire un tri. Car avec 3 millions de TPE et PME en France, ces structures sont plus difficiles à contrôler que les ETI et grands groupes, moins nombreuses et plus visibles. Avec l’ECF, une partie de ce travail serait réalisée par des tiers de confiance. Un moyen, donc, de sécuriser une partie de la liasse fiscale, les tiers de confiance étant tenus au devoir de respecter les lois et d’aiguiller les entreprises en cas de non-conformité sur un point. « Dans l’état d’esprit de l’administration, une entreprise qui demande un examen de conformité fiscal n’a rien à cacher. Alors, même si le document en tant que tel ne remonte pas forcément jusqu’à la Direction générale des Finances publiques (DGFiP), cette dernière aura au moins l’information selon laquelle un ECF a été fait ou pas », explique le président de l’Ordre des experts-comptables. Autrement dit, une entreprise qui n’a pas fait d’ECF risque d’attirer l’attention du fisc et pourrait donc être plus susceptible de faire l’objet d’un contrôle fiscal .

Se protéger contre d’éventuelles pénalités

Avantage certain, en revanche : l’ECF offre une certaine garantie en cas de contrôle. En effet, s’il y a un rappel d’impôt – ou redressement – sur l’un des points validés par le tiers de confiance, alors l’entreprise ne s’exposera à aucune pénalité ni intérêt de retard. Elle pourra en outre demander le remboursement d’une partie des honoraires versés au tiers de confiance. Une éventualité qui pourrait se produire, les différentes règles fiscales pouvant parfois être complexes. « Le point des provisions est particulièrement sujet à discussion et doit encore être éclairci avec le gouvernement », reprend Lionel Canesi. Or justement, les entreprises ayant beaucoup de provisions ont particulièrement intérêt à faire leur ECF, car en cas de contrôle, elles devront justifier de ces importants montants.

Solidarité avec les entrepreneurs

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« Qui veut être mon associé ? » Le retour d'expérience d'Urban Circus, un an après, Financement

« Qui veut être mon associé ? » Le retour d'expérience d'Urban Circus, un an après, Financement

La saison 2 de « Qui veut être mon associé ? », l’émission de M6 qui permet à des entrepreneurs de lever de fonds à la télévision, est en préparation. Avis aux start-up qui voudraient aller chercher du capital devant une large audience de téléspectateurs. L’an passé, les investisseurs avaient promis 4,2 millions d’euros à 26 projets . Mais tous les deals n’ont pas abouti. Ainsi, Urban Circus, spécialisée dans la conception et la vente de vêtements de haute visibilité pour cyclistes et autres riders, n’a pas signé l’accord espéré avec Marc Simoncini (Angell Bike) et Marc Vanhove, fondateur des Bistro Régent. Quentin Xavier, cofondateur de Urban Circus avec Henri de Kergorlay, tire les leçons de cette expérience qu’il juge chaotique.

Une participation improvisée

En 2018, Urban Circus réalise la majorité de ses ventes (1 million d’euros) avec des professionnels de la livraison, comme Uber Eats. Pour toucher le grand public, une démarche qui brûle beaucoup de cash, la start-up programme en 2019 une levée de fonds en amorçage. Jusqu’à présent, elle avait financé la production des vestes grâce à des campagnes de crowdfunding , avec Ulule au démarrage de l’activité puis sur la plateforme américaine Kickstarter. En pleine discussion avec des investisseurs, l’équipe dirigeante entend parler de l’émission de M6. Trois jours après y avoir postulé, les fondateurs sont contactés par la production et une semaine plus tard, ils se retrouvent sous les projecteurs du plateau. Trop vite, selon Quentin Xavier, qui aurait voulu s’appuyer sur un modèle de pacte d’associés pour gagner du temps et éviter les malentendus. « Evidemment, il y a des négociations sur les clauses mais si on part sur un ensemble cadré et sain, cela permet d’être en confiance pour s’engager. Si on a promis des BSPCE aux managers il faut que ce soit clair, surtout pour des investisseurs qui n’ont pas l’habitude de ce dispositif ».

Prévoir un plan B

Six mois après avoir promis chacun 250.000 euros, Marc Simoncini et Marc Vanhove finissent par renoncer. La défection des entrepreneurs stars entraîne début 2020 le retrait des autres business angels. L’entreprise qui avait dépensé sur ce dossier 24.000 euros en frais d’avocats doit repartir à zéro. En manque de cash, Urban Circus ne peut plus honorer certaines commandes. La start-up est à l’agonie. Avec son associé, Quentin Xavier reprend son bâton de pèlerin pour convaincre de nouveaux business angels. En moins d’un mois, il lève 730.000 euros. Le tour de table est signé le 16 mars 2020, la veille du premier confinement. Un sauvetage in extremis. La leçon qu’il en tire : « En séduisant des investisseurs sur le plateau, on peut vite s’emballer mais en réalité, rien n’est fait. Le piège est de tout attendre d’eux et d’en devenir trop dépendant. Au cas où la négociation achoppe, il faut avoir prévu d’autres solutions pour larguer les amarres à tout moment », conseille le dirigeant.

Avant de lever des fonds, Urban Circus finançait la production de ses vêtements sur des plateformes de crowdfunding.
– Urban Circus

Gagner en visibilité

Avec une audience de 1,7 million de personnes, l’émission a fait bondir la notoriété de la start-up auprès du grand public. En février 2020, le trafic sur le site été multiplié par cinq par rapport à février 2019, même évolution pour le chiffre d’affaires mensuel. Beaucoup de gens ont découvert la marque grâce au programme de M6. « On en sent encore les retombées. Notre distributeur américain nous a par exemple repéré en regardant l’émission », confie Quentin Xavier. L’expérience n’est donc pas totalement négative.

Concours ‘Qui veut être mon associé ?’

Date limite de dépôt du dossier : le 30 avril 2021. Profil d’entrepreneur : entrepreneur porteur d’un projet original et innovant, à un stade critique de développement et nécessitant un financement. Dotation : participation à l’émission ‘Qui veut être mon associé’ sur M6, avec l’opportunité de convaincre 5 investisseurs. > S’inscrire

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« Parler le langage des partenaires financiers », Financer la croissance

« Parler le langage des partenaires financiers », Financer la croissance

Malgré la crise sanitaire et malgré ses répercussions économiques, Posson Packaging maintient son plan d’investissement de 11,5 millions d’euros. Sylvie Casenave-Péré, présidente de cette entreprise de 150 salariés située à Louailles, dans la Sarthe résume la situation : « L’objectif est un renouvellement global de l’usine ». Posson qui réalise un chiffre d’affaires de près de 30 millions d’euros, est un spécialiste de la conception et de la fabrication d’emballages en carton compact ou ondulé avec impression offset. Parmi ses clients, la société compte les groupes LDC, Bel, Agromousquetaires ou encore, hors alimentaire,
le nantais Armor
.

Cette dynamique de transformation et de performance durable a valu, déjà en 2017, à Posson Packaging, avec une d’être lauréat régional, au titre de la vision stratégique, du
Prix de l’entrepreneur de l’année organisé par EY
. Le nouveau projet de développement de l’entreprise sarthoise doit se déployer d’ici à l’été 2022. Il comprend un volet logistique, le renouvellement de machines et la refonte du système d’information.

Etablir des prévisions justes

Près de 5.000 m2 de bâtiments logistiques automatisés seront donc construits l’an prochain avec l’ambition de réintégrer 60 % de la supply chain et de l’automatiser. « En 2022, nous aurons une activité optimale en termes de production », prédit Sylvie Casenave-Péré qui a obtenu une aide de 765.000 euros dans le cadre du plan de relance. C’est là un levier substantiel mais loin du budget total programmé. « Tout est désormais fixé à 100 % avec nos partenaires bancaires, qui sont plutôt contents de nous suivre », précise la dirigeante.

C’est en 2007 que Sylvie Casenave-Péré a repris Posson, alors en difficulté. Elle remit l’entreprise sur les rails en misant notamment sur l’innovation et sur un investissement continu. « Nous sommes dans une industrie capitalistique », rappelle Sylvie Casenave-Péré, pour qui le financement d’une entreprise « tient avant tout à la capacité d’établir des prévisions justes et de tenir des propos mesurés quant aux perspectives. »

Celle qui fut administrateur-judiciaire est, notamment, une adepte du dispositif de
diagnostic financier Geode de la Banque de France
. « Cela permet d’analyser ce que l’on peut faire au regard de nos collègues. Nous effectuons un benchmark constant de notre secteur. » L’industrielle insiste sur l’importance d’une vision objective de l’entreprise et pas seulement sur celle d’un expert-comptable qui peut s’avérer complaisant.

Mixité jusque dans les ateliers

L’entrepreneuse sarthoise croit avant tout dans certains fondamentaux pour financer ses projets. « Il ne faut pas se contenter d’une idée mais bâtir un dossier solide et parler ainsi le langage des partenaires financiers », note Sylvie Casenave-Péré. La dirigeante reconnaît ne pas venir du milieu de l’emballage mais elle a su s’entourer d’un comité de direction très technique, composé d’hommes et de femmes dans une parité quasi-parfaite. « Il ne faut pas être habité de certitudes, dit-elle. Je ne prends jamais une décision seule, mais je tranche. »

Cette féminisation se retrouve aussi dans les ateliers. « Rééquilibrer l’effectif homme-femme sur les machines aboutit à plus d’efficacité, cela introduit peut-être une certaine émulation », observe Sylvie Casenave-Péré, considérant qu’il faut aussi garder la tête froide par rapport à la technique, « ne pas voir la performance mais ce qu’un équipement peut faire et apporter ».

Posson Packaging a eu recours à d’autres leviers de développement, dont un effort permanent de formation des équipes,
une analyse des coûts
, notamment ceux relatifs à l’énergie et aux pertes matières. L’entreprise garde aussi un coup d’avance sur l’ensemble des normes (ISO 14001, FSC, PEFC…). « C’est un peu notre CV, estime Sylvie Casenave-Péré. Et cela montre notre volonté de cocher toute les cases, d’être toujours conformes aux règles.»

Correspondant à Nantes