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comment va s’organiser la fin progressive des aides , Gestion-trésorerie

C’est un feuilleton dont on a cessé de compter les épisodes. Le « quoi qu’il en coûte » pour les entreprises va connaître une nouvelle déclinaison à partir du mois de juin, pour s’adapter à la levée progressive de la cloche sous laquelle avait été placée l’économie ces derniers mois. Ainsi les nouvelles règles pour les aides aux entreprises dévoilées le 10 mai par le Premier ministre, Jean Castex, dans « Le Parisien », promettent de maintenir un filet de sécurité non négligeable pour celles parmi les plus touchées par la crise sanitaire.

Cette nouvelle donne vaut pour les secteurs dont le redémarrage promet d’être le plus lent et compliqué, avec le maintien pendant quelques semaines encore de jauges sanitaires (restaurants, hôtels, salles de sport, théâtres, cinémas, etc.). « Le maître mot est d’inciter à la reprise », a expliqué le ministre de l’Economie, Bruno Le Maire, le 10 mai au matin sur « France Info ». Cela passera par le maintien pour ces seuls secteurs d’un fonds de solidarité une nouvelle fois reformaté.

Jusqu’ici, il fallait avoir perdu au moins 50 % de son chiffre d’affaires pour bénéficier des subsides de ce dispositif, tel qu’il existe encore en mai. Ce seuil sera abrogé à partir de juin, et « il y aura compensation quelle que soit la perte de chiffre d’affaires », a souligné le locataire de Bercy, alors qu’un seuil minimal de perte avait été un temps évoqué.

Le niveau de l’aide va également évoluer. Jusqu’ici, elle pouvait représenter au maximum 10.000 euros par mois, ou bien jusqu’à 20 % du chiffre d’affaires dans la limite de 200.000 euros par mois. Désormais, le montant représentera 40 % de la perte d’activité en juin (par rapport au niveau de juin 2019), puis 30 % en juillet et 20 % en août. Les règles seront différentes pour le secteur de l’évènementiel, avec une négociation encore en cours. Une clause de rendez-vous est prévue à la fin de l’été pour faire le bilan.

Les prévisions de Bercy

Concrètement, Bercy prévoit qu’un petit restaurant (réalisant un chiffre d’affaires un peu supérieur à 20.000 euros mensuel) verra son aide passer de 10.000 euros en mai à 4.600 euros en juin si sa perte d’activité est de 50 %, puis 2.000 en juillet et 500 euros en août à mesure que l’activité se redresse jusqu’à n’accuser qu’un retard de 10 % par rapport à la normale.

Pour un hôtel important engrangeant des recettes mensuelles de l’ordre de 1,8 million, Bercy table sur une reprise plus lente (-50 % en juin et encore -30 % en août) avec un montant versé qui resterait donc à 200.000 euros en juin et juillet et encore 147.000 euros en août.

Covid : ce que l’exécutif a décidé pour la fin progressive des aides aux entreprises

Un plan d’apurement

Ce ne sera toutefois pas le seul filet de sécurité. Comme prévu, l’activité partielle restera une possibilité , avec un reste à charge à payer pour les entreprises actuellement nul qui passera à 15 % en juillet et 25 % en août. Enfin, si les exonérations de cotisations patronales vont disparaître, l’aide au paiement de ces cotisations sera maintenu, avec un taux qui va toutefois passer de 20 % de la masse salariale à 15 %. « Pour les entreprises ayant bénéficié du report de ces cotisations, un plan d’apurement sur plusieurs mois est à l’étude », indique-t-on à Bercy.

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