Menu

Coronavirus : les entreprises sous pression pour généraliser le port du masque, Bien-être au travail

Coronavirus : les entreprises sous pression pour généraliser le port du masque, Bien-être au travail

Le port du masque est en passe de devenir la règle dès qu’on quitte son chez-soi. Exigé dans les lieux clos comme les commerces, son usage est en train de s’étendre à de plus en plus d’espaces extérieurs. Ces derniers jours, beaucoup de villes, dont Paris , ont commencé à imposer son port en plein air. Une telle extension hors les murs est soutenue par le Premier ministre, Jean Castex.

Prudence

De passage à la Grande Motte, mardi, le chef du gouvernement a aussi évoqué la question du masque en entreprise, ouvrant la porte à une nouvelle évolution des règles en vigueur au travail . « Il a été demandé aux deux ministres qui en sont chargés de reprendre les discussions avec les responsables des branches professionnelles [pour] voir comment on peut au maximum généraliser sur le lieu de travail le port du masque », a-t-il déclaré, renvoyant le dossier à la ministre du Travail, Elisabeth Borne, et au secrétaire d’Etat en charge des retraites et de la santé au travail, Laurent Pietraszewski. « C’est quand même un peu compliqué quand on demande de mettre un masque même dans la rue de ne pas ouvrir le dossier », confie un membre de l’exécutif.

Mais Jean Castex sait qu’il marche sur des oeufs. Il a tout de même fait preuve de prudence, affirmant qu’« il n’y a pas de lieux de travail qui se ressemblent, c’est pourquoi l’application de mesures absolument systématiques est parfois contraire à l’effet recherché ». « Nous sommes très vigilants face à l’évolution de la situation. Nous pourrons être amenés à faire évoluer le protocole dans les entreprises afin de continuer à garantir la santé des salariés et la reprise économique », affirme Laurent Pietrazsewski aux « Echos ».

Les open spaces en ligne de mire

La perspective de rouvrir ce dossier suscite la méfiance du patronat. Le président de la CPME, François Asselin, rappelle que « dans le protocole national actuel, s’il n’y a pas de distanciation physique suffisante possible, le port du masque est prévu ». « Je ne vois pas vraiment ce qu’on va faire de plus », commente Laurent Munerot, le nouveau président de l’U2P (artisans et professions libérales), renvoyant aux quelque 90 fiches métiers et guides de branche. Reste qu’avec la fin des congés, la question de la promiscuité devrait prendre un tour plus aigu. Avec un sujet, en particulier, en ligne de mire : celui des open spaces.

Le gouvernement devrait lancer une concertation avec les partenaires sociaux sur une évolution du protocole national, sachant qu’il consultera comme les fois précédentes le Haut conseil de la santé publique avant toute décision. «Nous démarrons avec ELisabeth Borne et les partenaires sociaux des discussions dès la fin de la semaine», a déclaré Laurent Pietraszewski sur Europe 1 ce jeudi matin.

Au début de l’été, le protocole avait été assoupli, en revenant sur la jauge de 4 m2 minimum d’espace par salarié, au profit du respect d’une distance de 1 mètre, ou du port du masque en cas d’impossibilité. Ce qui permet aujourd’hui de ne pas porter le masque dans nombre d’open spaces.

Contrôles

Beaucoup de grandes entreprises françaises ont cependant adopté d’elles-mêmes des règles strictes depuis le printemps. Au siège de PSA ou dans la tour Engie de La Défense, le masque est obligatoire partout. Les salariés doivent le porter même lorsqu’ils sont assis à leur poste de travail. Ces deux groupes ont généralisé les open spaces et les bureaux partagés. Chez Engie, des contrôles sont réalisés régulièrement pour vérifier que personne ne déroge au règlement.

Dans d’autres groupes, le masque est obligatoire uniquement en réunion ou lors des déplacements d’un bureau à un autre, mais pas lorsque le salarié est assis à son bureau. C’est le cas par exemple au siège d’Accor, de L’Oréal, Total ou Carrefour. Ou encore chez EDF, où le masque peut être retiré « si les règles de distanciation sociales peuvent être respectées ». Il peut aussi être enlevé à la cantine « car les tables sont aménagées pour espacer les salariés entre eux (pas de face-à-face) ».

Related Posts

LEAVE A COMMENT

Make sure you enter the(*) required information where indicated. HTML code is not allowed

CAPTCHA ImageChange Image