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coup d’accélération pour les plateformes de free-lance, Actu

coup d'accélération pour les plateformes de free-lance, Actu

Chaque crise comporte son lot d’opportunités, et la pandémie de Covid-19 ne déroge pas à la règle. Car si l’incertitude économique menace l’emploi salarié, elle favorise quasi mécaniquement les emplois en free-lance, ces travailleurs à leur compte qui enchaînent les missions dans les entreprises. Le phénomène est particulièrement visible dans le secteur de la tech et du digital, où ces profils sont très recherchés.

Parmi les acteurs qui se frottent les mains, on trouve les entreprises spécialisées dans la mise en relation des indépendants avec les entreprises. En témoignent les ambitions de Cherry Pick, fondé il y a trois ans. Comptant déjà 10.000 free-lances dans sa base, la start-up logée sur le campus parisien de Station F a vu le rythme s’accélérer ces derniers mois. « Depuis le début de la crise, 2.000 personnes supplémentaires nous ont rejoints tous les mois. Et l’an prochain, nous comptons en recruter 10.000 de plus », se réjouit Stéphane Aubin, son cofondateur.

Cherry Pick, qui mise notamment sur un algorithme de pointe pour s’attirer les faveurs des employeurs, prévoit un chiffre d’affaires de 10 millions d’euros cette année et… cinq fois plus l’an prochain. « De plus en plus de salariés vont choisir le free-lancing et les plans de sauvegarde de l’emploi (PSE) vont malheureusement y contribuer », prévoit le dirigeant, qui espère lever 10 à 15 millions d’euros sous peu.

Le salaire, nerf de la guerre

Même son de cloche chez Comet, qui compte quelque 10.000 free-lances spécialisés dans la tech et a vu son volume d’affaires doubler depuis le mois de septembre 2019. « Beaucoup de grands groupes ont accéléré leur digitalisation, par exemple en développant l’e-commerce, ce qui a amené une demande plus forte en IT [technologies de l’information, NDLR] », observe Yoann Lopez, directeur marketing de l’entreprise. Le développement du télétravail, dont les indépendants sont souvent friands, a également pu amener certains à franchir le pas, selon le dirigeant. En particulier dans la tech, où les salariés peuvent espérer gagner le double ou le triple en se mettant à leur compte.

Du côté de Malt, solide leader du marché avec environ 80.000 free-lances spécialisés dans la tech, l’analyse est sensiblement la même. « La crise pousse les entreprises à réfléchir à deux fois au moment de prendre un CDI », observe Alexandre Fretti, son directeur général. Et dans ce contexte, les indépendants ont plusieurs atouts. « D’abord, ce sont souvent les meilleurs, qui savent qu’ils seront deux fois mieux rémunérés qu’en étant salariés, poursuit-il. Ils répondent également aux contraintes du management de transition – un congé maternité, un CDI qui part et qu’il faut vite remplacer… » Outre la flexibilité appréciée par les clients, la vitesse d’exécution des plateformes de mise en relation est appréciée. « Lorsqu’une entreprise a un besoin, un free-lance est dans ses locaux ou lancé sur un projet en moins d’une semaine », résume le dirigeant.

Comme ses concurrents, Malt prévoit donc d’accélérer son développement. Une levée de fonds est prévue en 2021, afin de partir à la conquête du marché européen. Entre 50 millions et 100 millions d’euros sont espérés afin d’atteindre le milliard d’euros de volume d’affaires en 2024.

 

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