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Didier Suberbielle, naturellement bio, Success Story

Didier Suberbielle, naturellement bio, Success Story

Les marchés de plein air comme les halles couvertes pourront rouvrir dès le 11 mai… Et après ?

Didier Suberbielle, président-cofondateur de Natimpact, n’a pas attendu la crise du coronavirus pour se poser la question. Son entreprise, qui fédère des PME d’agroalimentaire dont elle devient actionnaire, veut défendre un système de production d’aliments bienveillant envers les agriculteurs et à moindre impact environnemental.

La solitude des entrepreneurs bio

En « labourant » le domaine de l’agroalimentaire biologique depuis une quinzaine d’années, il a constaté des entrepreneurs du secteur. des entrepreneurs du secteur. « Ceux qui réalisent entre 5 et 10 millions d’euros de chiffre d’affaires n’ont souvent pas les moyens de se doter des équipes commerciale, marketing, numérique ou export, nécessaires à leur développement », pointe ce père de trois enfants (dont deux filles diplômées, comme lui, de HEC).

Aussi a-t-il entrepris de mutualiser ces fonctions pour offrir aux producteurs, via Natimpact, croissance et indépendance. D’autant que, pour l’heure, 40 % des produits bio vendus dans l’Hexagone sont importés. « Un non-sens » à ses yeux.

Né à Toulouse, ce fils d’une pharmacienne et d’un vétérinaire de campagne, qui a grandi dans un village de 3.000 âmes du Lauragais s’est associé à Frédéric Grunblatt, fondateur du grossiste de produits bio Vitafrais, et au fonds « durable » Triodos Organic Growth Fund, pour lancer Natimpact en 2019.

Leader des confitures

L’aventure a commencé avec l’acquisition de Naturgie, leader français des confitures bio disposant d’un solide réseau de distribution. En janvier dernier, le chocolatier Bovetti a rejoint cette fédération, qui vise un chiffre d’affaires de 50 à 100 millions à l’horizon 2025.

Avant de s’atteler à redonner un peu de cohérence à la filière bio, Didier Superbielle, revenu bilingue en espagnol de sa coopération de dix-huit mois en République dominicaine, avait pourtant, dit-il en souriant, « commencé du côté obscure de la force ».

« Je suis un homme de marques, un spécialiste des biens de consommation », résume cet entrepreneur qui a passé dix ans chez Procter & Gamble, « la meilleure école de marketing », vécu vingt-cinq ans à Paris et beaucoup voyagé (l’application Air France indique qu’il a passé l’équivalent de 100 jours dans un avion ces dix dernières années).

« Sans connaître les médias, j’ai lancé Glamour »

S’ensuivent sept années au sein de LVMH (propriétaire des « Echos »), d’abord chez Moët & Chandon puis chez Pommery, alors dans le groupe, avant d’être choisi, en 2002, pour remettre sur pied la filiale française du géant de la presse Condé Nast. « Sans rien connaître des médias, j’ai lancé simplement en appliquant les recettes d’un produit très bien marketé », se souvient l’ancien PDG du groupe de presse, qui a finalement choisi de revenir à ses premières amours, un monde rural qu’il arpentait petit, de ferme en ferme, auprès d’un père qui « soignait les vaches ».

Ainsi, en 2006, Didier Suberbielle retourne dans sa Ville rose en tant que président du directoire de Nutrition & Santé, après avoir acquis 15 % du capital, l’occasion de devenir entrepreneur et d’adopter « la bio ».

Adepte d’une alimentation plus végétale et promoteur du régime Okinawa qui consiste à sortir de table en n’étant rassasié qu’à 80 %, le collectionneur de bandes dessinées originales voit dans ces nouvelles habitudes alimentaires un atout pour le grand coureur qu’il est (il a bouclé une quinzaine de marathons dont ceux de Paris, New York, Tokyo, Madrid et Barcelone). « Didier est également un marathonien dans le travail, il est inépuisable, note son associé Frédéric Grunblatt. Il faut un entraînement intense pour pouvoir le suivre ! »

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