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Disparue en 1968, la marque de vélo Dilecta se remet en selle, Le Lab/Idées

Disparue en 1968, la marque de vélo Dilecta se remet en selle, Le Lab/Idées

C’est reparti pour un tour ! La marque Dilecta, fondée en 1913 et stoppée en 1968, reprend vie sous l’impulsion d’Eric Vanhaverbeke. Deux modèles sont commercialisés. Un troisième, plus urbain, est en préparation. « C’est une véritable renaissance », se réjouit Eric Vanhaverbeke. Ce professionnel du secteur, qui a travaillé pendant plusieurs années pour des grands groupes français spécialisés dans le deux-roues, cherchait à reprendre une marque de vélos depuis plusieurs années. Ses critères : une marque française avec une histoire.

Reprendre une marque disparue

« J’ai étudié plusieurs possibilités, mais mon choix s’est finalement porté sur Dilecta lorsque, au moment du premier confinement, j’ai découvert dans ma maison de famille d’anciennes photos de mon père portant ses couleurs ainsi que son vélo Dilecta, oublié dans le garage », raconte l’entrepreneur. Jean-Pierre Vanhaverbeke était en effet coureur cycliste professionnel et, dans les années 1960, il a couru dans l’équipe Kamomé-Dilecta-Dunlop. Un lien affectif avec son père qui fait se replonger le fils dans l’histoire de cette marque disparue après 55 ans d’existence avec l’essor du cyclomoteur. Plusieurs décennies se sont écoulées, mais impossible de repartir de zéro comme si de rien n’était. Pour faire revivre la marque Dilecta, Eric Vanhaverbeke a d’abord dû rechercher les éventuels ayant droits. « Il se trouve qu’il n’y en avait pas. Donc, il m’a suffi de redéposer la marque
 », explique-t-il.

Le père de l’entrepreneur Eric Vanhaverbek a couru dans l’équipe Kamomé-Dilecta-Dunlop dans les années 1960.
– Dilecta

Adapter l’ancien au présent

Aucun brevet n’est racheté mais autant que possible, Eric Vanhaverbeke a souhaité conserver l’ADN de Dilecta. Raison pour laquelle il a choisi de baser la production dans le fief historique de la marque, dans le Centre-Val de Loire, où le souvenir des grandes années Dilecta est encore présent. « J’ai été agréablement surpris de découvrir que dans l’Indre, et plus particulièrement au Blanc où se trouvait l’usine qui employait jusqu’à 250 salariés, la marque était encore très présente », reprend l’entrepreneur.

Le musée des Amis du Blanc, consacré à l’artisanat local, fait notamment la part belle à ces vélos et leur a même dédié une exposition en 2019. Le logo a légèrement été remanié et les couleurs jaune et bleu, portées par les plus grands coureurs de l’époque comme les frères Pélissier et André Darrigade, s’affichent fièrement sur le site internet, en souvenir de la grande époque de Dilecta. « Nous proposons cependant 16 coloris différents pour personnaliser son cadre selon ses goûts, précise Eric Vanhaverbeke. Pour le reste, nous avons gardé ce souci du détail et ce côté artisanat français, caractéristiques de la marque. »

– Dilecta

Marché de niche

Changement majeur, en revanche : son positionnement. Exit la performance sportive, Dilecta veut renaître sous l’ombrelle du plaisir. Depuis le premier confinement, le vélo a le vent en poupe. Toutefois la concurrence reste rude, en particulier sur les segments « sport » sur lesquels se positionnait autrefois la marque. « Les tickets d’entrée étaient trop élevés sur ce marché. Alors, nous avons choisi un positionnement ʺplaisirʺ, pour les passionnés du vélo et de l’art de vivre à la française », commente le repreneur. Un marché de niche où les prix peuvent être dissuasifs : de 4.000 à 10.000 euros pour les modèles les plus élaborés. Pour l’instant, les vélos Dilecta sont fabriqués en petites séries par un artisan dédié dans un atelier partenaire situé près de Tours. Une dizaine de personnes travaillent en externe sur le design, la technique et le marketing. Avec le temps, et si l’aventure se poursuit, le repreneur n’exclut pas de rouvrir une usine dans les environs, espérant ainsi renouer avec ses racines.

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