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Hipli s’appuie sur la co-conception pour lancer ses colis réutilisables, Le Lab/Idées

Hipli s'appuie sur la co-conception pour lancer ses colis réutilisables, Le Lab/Idées

Elle est passée de consommatrice à chef d’entreprise. En tant qu’acheteuse de vêtements écoresponsables, Léa Got trouvait « insupportable » de devoir jeter à la poubelle le colis utilisé pour leur transport. Le 1er juillet dernier, la start-up Hipli, qu’elle a cofondée en octobre 2019 avec Anne-Sophie Raoult, a commercialisé ses premiers colis réutilisables en polypropylène. Ils sont conçus pour emballer principalement des vêtements. Les entrepreneuses ont surtout imaginé un colis léger, que le consommateur peut renvoyer à la start-up par La Poste grâce à une enveloppe intégrée, afin de limiter son impact environnemental. Dans leur atelier du Havre, le binôme et ses 2 salariées, dont un
contrat d’apprentissage
, nettoient et réparent les colis qui ont une durée de vie estimée à 100 cycles, l’équivalent de cinq à huit années. « Notre colis a moins d’impact pour la planète qu’un carton classique dès la seconde utilisation », assure Léa Got. La start-up travaille aussi avec une
entreprise adaptée
, qui emploie des personnes en situation de handicap, pour gérer la rotation de ses colis.

Accélérer le prototypage

Les cofondatrices n’avaient aucune expérience du colis. Mais neuf mois leur ont suffi pour passer du concept à la commercialisation, grâce à la
co-conception
. Elle consiste à impliquer au maximum l’utilisateur final, ou futur client, dans le développement du produit.

Léa Got et Anne-Sophie Raoult ont cofondé en octobre 2019 la start-up Hipli.
– Hipli

Après avoir sondé leur entourage, le duo a contacté des marques de vêtements pour déceler un intérêt pour leur idée. « Les retours ont été très positifs. Elles nous disaient que 50 % des emails de réclamation de leurs clients portaient justement sur ce sujet », raconte Léa Got. Une vingtaine d’acteurs de la logistique et surtout de marques, dont Gayaskin et Lautrec, s’engagent alors dans la co-conception. Au programme : réunions de groupe et sessions de travail spécifiques avec La Poste et des experts en écoconception.

En parallèle, les cofondatrices d’Hipli font appel à une agence de design industriel pour le prototypage et décident de contacter très vite des fournisseurs « pour être sûres d’avoir un produit industrialisable ». Aujourd’hui, la jeune pousse travaille avec un fournisseur italien.

« Pour les marques, la co-conception garantit d’avoir une réponse à leur besoin. De notre côté, cela nous assure qu’elles savent parler de notre produit à leurs clients », observe Léa Got. Ce dernier point est important pour Hipli, car le choix d’opter ou non pour ses colis est laissé au consommateur.

Pour l’entrepreneuse, la co-conception a également accéléré le prototypage : « Plutôt que de travailler des mois sur le cahier des charges, on a pu mettre le produit entre les mains de professionnels et avoir ainsi plus d’idées et de remarques
. »

Hipli ambitionne désormais de « changer d’échelle » et va ouvrir des ateliers en Belgique, en Suisse, au Luxembourg, au Royaume-Uni et en Allemagne.

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