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La Banque de France rassure sur la santé des entreprises tricolores, Gestion-trésorerie

La Banque de France rassure sur la santé des entreprises tricolores, Gestion-trésorerie

Quel a été l’impact de la crise sanitaire sur les entreprises françaises ? Combien d’entre elles sont dans une situation à risque ? La Banque de France a pris le pouls de 205.392 sociétés en passant au peigne fin leur bilan et leur compte de résultat, arrêtés entre le 30 juin 2020 – trois mois après le premier confinement – et janvier 2021, selon les cas. Les derniers travaux de l’institution montrent que 14 % des entreprises étudiées ont subi à la fois une hausse de leur endettement et une baisse de leur trésorerie.

Les problèmes se concentrent toutefois sur une partie d’entre elles. Afin de livrer la photographie la plus représentative, la Banque de France a écarté les sociétés qui étaient déjà en difficulté avant la crise du Covid ou avaient abordé la pandémie avec une situation financière très solide leur permettant d’absorber le choc. Soit un peu plus de 7 % de l’échantillon.

Sur le panel restant – soit quelque 191.000 entreprises -, plus de 6 % sont jugées dans une situation délicate. Pour elles, l’alourdissement de la dette conjugué à une trésorerie en baisse risque de se traduire par des difficultés lorsque les mesures d’accompagnement mises en place par l’Etat s’éteindront. Sans que leur viabilité économique ne soit remise en cause, à ce stade, par la Banque de France. « Ce chiffre n’est pas élevé », estime Alain Gerbier, directeur des entreprises de l’institution.

Sans surprise, ce taux dépasse 10 % pour les secteurs de l’hébergement et de la restauration, qui ont le plus souffert des restrictions sanitaires. Il est également très élevé pour les arts et les spectacles.

Pour que ces sociétés fragilisées puissent repartir du bon pied, il va donc falloir faire preuve d’une vigilance accrue. « Elles constituent la cible des comités départementaux qui vont accompagner les entreprises en sortie de crise », relève Alain Gerbier.

D’autres situations mériteront également d’être surveillées. Celle, par exemple, des entreprises n’ayant pas accédé à de nouveaux crédits et dont la trésorerie a diminué.

Très peu d’entreprises présentent un bilan réellement inquiétant.

Préservation de la trésorerie

Globalement, le tableau dressé par la Banque de France se veut toutefois rassurant. Entre fin décembre 2019 et fin mars 2021, la dette nette des sociétés non financières n’a augmenté que de 9 milliards d’euros… Dans près des trois-quarts des dossiers, les sociétés affichent une trésorerie stable ou en hausse, et ce, parfois, malgré le recul de leur chiffre d’affaires. Pour un gros quart d’entre elles, la raison tient essentiellement au recours à un PGE.

De plus, « quand on agrège les résultats des entreprises étudiées, le résultat net est légèrement positif », pointe Alain Gerbier. Au vu des remontées du réseau de la Banque de France, présent sur tout le territoire, il se dit d’ailleurs « optimiste » sur leur capacité à rebondir à condition que la pandémie ne reparte pas dans les prochains mois.

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