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la cote du Made in France dopée par le coronavirus, Marketing et Vente

la cote du Made in France dopée par le coronavirus, Marketing et Vente

Le Made in France continue à gagner du terrain dans l’esprit des Français. 64 % d’entre eux estiment ainsi avoir augmenté leur consommation de produits hexagonaux depuis le début de l’épidémie de Covid, selon la nouvelle étude d’Opinion Way pour l’agence Insign, confirmant la tendance d’une première étude menée sur le thème après le premier déconfinement.

L’attrait du « Fabriqué en France » n’est pas le même selon les profils. Chez les cadres et professions intellectuelles, la part monte à 70 % quand les personnes ayant des revenus faibles ne sont que 50 % à le faire. Un effet crise avec la crainte de débourser plus en période difficile.

Parmi les marques représentatives du made in France citées en premier par les consommateurs, on trouve Le Slip français, Saint James, Armor Lux, Petit Bateau, Chanel mais aussi Renault et Michelin.

3 euros de plus pour un burger aux ingrédients hexagonaux

Ce sont d’abord les aliments et boissons qui sont privilégiés, devant les produits d’hygiène et de beauté. Mais les vêtements et chaussures commencent à rattraper leur retard. « Le patriotisme économique monte en puissance. Est-ce parce que les Français sentent que le chômage va davantage montrer son nez en 2021-2022 ? » s’interroge le directeur associé d’Insign, Eric Bonnet.

Les sommes que les consommateurs acceptent de débourser pour favoriser le made in France sont aussi significatives. Après avoir pris au printemps un tee-shirt comme unité de mesure pour lequel une somme moyenne de 7,60 euros est perçue comme acceptable – un montant confirmé cette fois-ci -, l’étude a ajouté une nouvelle de mesure : le burger.

Pour n’avoir que des ingrédients hexagonaux, deux personnes sur trois accepteraient de mettre davantage la main au porte-monnaie, avec, en moyenne, 3,10 euros payés en plus par rapport aux 5 euros d’un burger dont l’origine de sa composition serait inconnue. « Cette capacité à accepter un prix nettement plus élevé montre que l’on n’est pas dans l’effet de mode », estime le directeur associé.

Côté enseignes, les personnes interrogées sont aussi deux sur trois à accorder de l’importance au fait de réaliser leurs emplettes sur des sites français comme Cdiscount, FNAC ou Rue du Commerce. Parmi les arguments avancés figure la possibilité d’avoir accès à un service après-vente localisé chez nous et, dans une moindre mesure, il s’agit de s’assurer que leurs données informatiques ne sont hébergées que sur le territoire.

« C’est également le moyen dans l’esprit du public de ne pas opposer le petit commerce et les marketplaces », complète Eric Bonnet. Cdiscount, qui se définit d’ailleurs comme l’« e-commerce made in France », consacre en outre un onglet de recherche aux produits hexagonaux.

De nouvelles dénominations à imaginer

Il existe cependant des freins à une consommation plus locale : la dénomination. Les gens ont une idée assez floue des mentions comme Origine France Garantie ou made in France. Insign a testé l’appellation « produit 100 % français ». Pour une personne sur deux, elle désigne bien à la fois la conception et la fabrication dans l’Hexagone, avec des matières premières uniquement bleu blanc rouge. Pour donner le poids de ce qui vient réellement de chez nous, Insign imagine même un système coloriel à apposer sur les produits, à l’image du Nutriscore en alimentaire.

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