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La résilience des pays à l’épreuve du Covid-19, Gestion des risques

La résilience des pays à l'épreuve du Covid-19, Gestion des risques

Réservé il y a encore dix ans à la psychologie ou à la métallurgie, le terme « résilience » a fait, ces dernières semaines, une entrée fracassante dans le quotidien du grand public. Dans tous les discours d’Emmanuel Macron et jusqu’au nom de l’opération militaire
lancée le 25 mars dernier
.

Définie comme la « capacité à surmonter une épreuve », la résilience est au coeur des politiques de relance menées pour répondre
à la crise du Covid-19
. « Le coronavirus a perturbé notre quotidien comme notre système économique : il nous a surpris individuellement, tout comme les entreprises et les Etats. Personne ne s’attendait à un bouleversement d’une telle envergure. La question de la résilience apparaît donc particulièrement pertinente dans le contexte », souligne Loïc Le Dréau, directeur général des opérations à Paris de l’assureur FM Global, qui publie, mardi 26 mai, son septième « Indice de résilience » – fondé sur douze vecteurs d’analyse du climat des affaires, de la résilience de l’économie, de la qualité du risque et de la chaîne d’approvisionnement -, qui classe 130 pays ou territoires, en fonction de cette capacité à surmonter les épreuves.

Les premiers rangs sont occupés par des pays qui semblent s’en être plutôt bien sortis au plus fort de la crise. « La pandémie n’est pas directement traitée, mais l’indice donne des indications pertinentes sur la capacité à faire face à des événements de tous types », complète Loïc Le Dréau. Au premier rang,
comme l’année dernière
, la Norvège. « Le pays a depuis longtemps adopté une démarche volontaire : il a analysé ses points de vulnérabilité et adopté des technologies de substitution au pétrole, alors qu’il en était historiquement très dépendant », explique l’expert.

La France en quatorzième position

Derrière, le peloton de tête varie peu, avec la Suisse, le Danemark, l’Allemagne et la Suède. La France conserve sa quatorzième place, comme dans l’édition 2019 du classement. « L’Hexagone a beaucoup de points forts, notamment en matière d’infrastructures ou de gestion des catastrophes naturelles. Nous avons à nouveau gagné des places sur le terrain de la lutte contre la cybercriminalité. En revanche, la France est freinée par une faible productivité et par un risque politique qui s’est révélé important ces deux dernières années », détaille Loïc Le Dréau.

Parmi les plus fortes progressions du classement, figure un pays particulièrement efficace
dans sa lutte contre le coronavirus
 : Taïwan, qui gagne quatorze places pour atteindre la 29e position. « Il y a eu beaucoup d’investissements dans les infrastructures, permettant de rendre le pays plus solide », précise le responsable.

A l’inverse, la République dominicaine se fait remarquer en perdant 19 places, au 90e rang, notamment en raison de son urbanisation de plus en plus importante et d’un accroissement de son risque cyber. Comme lors des précédentes éditions, c’est toujours Haïti qui ferme la marche, à la 130e position, après le Liban, le Tchad, l’Ethiopie et le Venezuela. Des résultats à regarder de très près alors que de nombreux groupes s’apprêtent à
repenser leurs chaînes d’approvisionnement
.

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