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« La RSE doit aujourd’hui plus entrer dans la stratégie », Success Story

« La RSE doit aujourd'hui plus entrer dans la stratégie », Success Story

La ferme familiale étend toujours sa silhouette rassurante en retrait du siège de Ramery à Erquinghem-Lys, en périphérie de Lille. Comme des racines profondes de proximité et d’humilité rappelées aux 3.000 salariés du
groupe familial
de bâtiment, né il y a cinquante ans. Un ancrage et des valeurs auxquelles se réfère constamment Matthieu Ramery, aux commandes depuis 2016 du groupe de 535 millions d’euros de chiffre d’affaires.

Ramery est passé en quelques décennies d’une entreprise de BTP à un groupe diversifié, acteur majeur du cycle de vie du bâtiment, de l’urbanisation de zones à la construction, en passant par les études, la valorisation du foncier, l’exploitation et la maintenance, mais aussi le tri et la valorisation des déchets.

Management bienveillant, maîtrise des impacts et des risques…

Les valeurs sont-elles un rempart suffisant face aux chocs du confinement et de la guerre des prix ? Tout aurait pu voler en éclats. Mais, après quelques semaines de sidération au printemps 2020, avec l’arrêt brutal de 600 chantiers, les engagements de l’entreprise ont au contraire servi de point d’appui pour se relancer. « Tout ce que tu cultives, c’est là que tu le récoltes. C’est le moment d’accélérer et de voir comment repartir plus fort », analyse Matthieu Ramery. Avec pour aiguillon également la pression des jeunes recrues, toujours plus demandeuses
de sens dans leur travail
.

Si Ramery revendique une culture proche des territoires et de ses écosystèmes depuis toujours, avec par exemple une très forte autonomie laissée à ses 67 directeurs d’agence, l’entreprise ne l’a conscientisé et organisé que récemment à travers une démarche RSE formalisée en 2017. Avec la mise en avant de cinq grands engagements : l’épanouissement des collaborateurs via un « management bienveillant », la maîtrise des risques professionnels, la maîtrise des impacts sur l’environnement, l’adaptation de l’organisation aux parties prenantes et, enfin, une implication territoriale renforcée. « On l’a écrit avec des objectifs et on a missionné des binômes comprenant un opérationnel et un fonctionnel des services centraux », raconte Matthieu Ramery.

Les actions concrètes se sont multipliées depuis, pas toujours spectaculaires : management de compétences, création d’un comité de mécénat, lancement d’une « mobility news », un média interne qui favorise les mouvements au sein de l’entreprise (soit 90 par an en moyenne), ou encore mise en place d’un audit énergétique. Ainsi le groupe est-il désormais certifié qualité, environnement, sécurité et énergie pour 90 % de son périmètre.

La RSE est au service du développement

Autre exemple, Ramery s’est impliqué dans quatre fondations, une démarche tout à fait neuve. « On a préféré participer à des fondations plutôt que de créer la nôtre, c’est une manière de rendre aux territoires. »

Le groupe peut s’enorgueillir de la reconnaissance extérieure, incarnée par un trophée du Réseau Alliance, ou la première place du classement de « Capital » en 2019 et 2020 des entreprises les mieux notées par leurs salariés, en catégorie BTP. Mais Matthieu Ramery y voit d’abord un levier pour l’entreprise.

« La RSE doit aujourd’hui plus entrer dans la stratégie. Elle est au service du développement de notre entreprise », assure le dirigeant, qui réfléchit à lancer un incubateur d’activités au sein de l’entreprise. Cette approche vertueuse, qui refuse par exemple
l’usage des travailleurs détachés
, est-elle économiquement efficace ? « On essaie de vendre ce qu’on est, pas ce qu’on fait », rétorque Matthieu Ramery, qui évoque un récent marché privé où trois opérateurs étaient au même prix, et où ses engagements ont fait la différence.

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