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L’actuel boom des applis fait grimper la cote des experts en assurance qualité, Transformation digitale

L'actuel boom des applis fait grimper la cote des experts en assurance qualité, Transformation digitale

Tout comme la data et la cybersécurité, l’assurance qualité (ou « quality insurance ») a ses testeurs, ses analystes et ses ingénieurs. Ceux-ci ne chôment pas en cette période de crise sanitaire : avec 
le recours massif au télétravail
et même aux achats en ligne, les outils numériques ne doivent surtout pas « bugger ».

Des applis de plus en plus nombreuses

Si ces testeurs sont encore peu nombreux sur le marché, tout porte à croire que la quête de profils de ce type va exploser d’ici peu. « Par le passé, la vérification des nouveaux programmes et applications était très souvent externalisée, notamment dans les pays d’Europe de l’Est. Mais une chose a changé : le volume d’utilisateurs est tel qu’il est impensable de diffuser une solution qui ne fonctionne pas à la perfection. Le moindre bug détourne instantanément les usagers, écornant leur confiance dans la marque et les envoyant à la concurrence », explique 
Anna Stépanoff, la fondatrice de la Wild Code School

une école dédiée aux métiers du numérique
qui compte près de trente campus à travers l’Europe.

Consciente que les entreprises produisent des applis de plus en plus nombreuses (ou les agrémentent en continu de nouvelles fonctionnalités) et que les délais se sont raccourcis, Anna Stépanoff anticipe un mouvement d’internalisation de l’assurance qualité. « D’une part, il faut être extrêmement réactif, et faire tester ses programmes par quelqu’un d’autre ralentit le processus de mise en production. D’autre part, l’évolution du contexte réglementaire, notamment avec le RGPD, conduit les organisations à manipuler précautionneusement leurs données sensibles et à limiter l’outsourcing qui expose ces fameuses data », dit-elle.

La jeune femme a donc mis en place une formation aux métiers de l’assurance qualité – « quality assurance tester », « quality assurance analyst », « quality assurance engineer » -, qui a été expérimentée en fin d’année dernière, à la Wild Code School de Bordeaux, sur une première promotion. La deuxième promo débutera ce cursus de trois mois d’ici à quelques semaines, et dès la fin de cette année le déploiement du programme s’effectuera dans tous les campus.

Chasse de têtes

« Notre objectif est de former les apprenants aux deux volets des métiers de testeur : d’une part, le repérage des problèmes potentiels, en suivant un cahier des charges et en effectuant une série de tests prédéfinis ; d’autre part, la construction de la méthodologie et de ces fameux cahiers des charges », détaille Cécile Chevalier, responsable du développement des nouvelles formations de la Wild Code School.

Ces profils garants du « zéro défaut » commencent déjà à être chassés dans tous les secteurs : banque, assurance, énergie, retail, services publics… « Les qualités requises pour ces métiers sont la rigueur, la capacité à être dans l’amélioration continue, et enfin le sens de l’organisation et du détail : ce sont des chasseurs d’erreurs, donc ils doivent être extrêmement pointilleux », souligne Anna Stépanoff, ajoutant que ces talents peuvent être intégrés de manières différentes au sein des entreprises.

« Parfois, ils constituent une équipe indépendante, à part. Ailleurs, ils font partie de l’équipe de développeurs. Ou alors ils dépendent du département produit », dit-elle. De son avis, en regard de l’ampleur de l’offre d’applications, les entreprises doivent prendre conscience que le « zéro bug » constitue un avantage concurrentiel, un élément différenciant de l’expérience utilisateur et un vecteur pour gagner des parts de marché.

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