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les indépendants en sursis, Gestion-trésorerie

les indépendants en sursis, Gestion-trésorerie

Un véritable coup de massue ! Les nouvelles restrictions sanitaires annoncées mercredi 23 septembre 2020 pour faire face à la résurgence de l’épidémie de coronavirus, ont été accueillies avec stupeur par les gérants de salles de sport, dont beaucoup vont devoir fermer leurs portes à partir de lundi. « Tout le monde reste ouvert et pas nous, on se demande pourquoi », déplore ainsi Marine Desbans, la directrice générale France d’Urban Sports Club. Le groupe, fondé par Benjamin Roth et Moritz Kreppel dispose d’un réseau de 1.500 salles partenaires en France. Sa dirigeante voit les nouvelles consignes sanitaires tomber au plus mauvais moment.

« A part les discothèques, nous sommes le secteur qui a rouvert le plus tard, soit le 22 juin », rappelle Marine Desbans. « En termes de saisonnalité, c’est la pire des situations. Surtout cette année, où les gens ont ressenti le besoin de sortir, de s’aérer. Cet été, la fréquentation était beaucoup plus basse que l’an dernier, il y avait un tiers des clients en moins environ. » Malgré tout, un retour à la normale semblait avoir été amorcé. « En septembre, ça reprenait bien, avec une activité à 97 % par rapport au niveau de février. Les adhérents étaient en train de revenir. C’est traditionnellement l’une des meilleures périodes de l’année », soupire-t-elle.

De nombreux clubs indépendants en sursis

« C’est le pire timing possible », abonde Philippe Herbette, le PDG de Fitness Park, et actionnaire du groupe Moving . « On n’a pas vu venir cette annonce, on la trouve inadmissible. On n’a d’ailleurs aucune preuve que le virus se diffuse plus qu’ailleurs, il n’y a eu aucun cluster issu des salles de sport. » Comme l’ensemble des professionnels du secteur, l’entrepreneur alerte sur les conséquences potentiellement désastreuses sur le plan économique. « On essaye de se relever de la précédente crise. Cette fois, c’est à peu près sûr que de nombreux acteurs du fitness vont rester sur le carreau ».

Les premiers concernés seront évidemment les indépendants, souvent asphyxiés par leurs coûts fixes. « Les indépendants, il y en a beaucoup qui crèvent la bouche ouverte », résume Marine Desbans. Car si les grands groupes ont parfois pu négocier avec leurs bailleurs, les autres doivent s’acquitter d’un loyer tous les mois, alors même que leurs portes restent closes. Certains ont contracté des prêts garantis par l’Etat (PGE), qu’il faudra bien rembourser un jour, tandis que le retour à la rentabilité n’est sans doute pas pour maintenant. 

Il reste encore quelques jours aux professionnels pour essayer de faire entendre leur voix auprès des autorités. « Nos syndicats vont se battre pour faire annuler cette décision », assure Philippe Herbette. « Il y a 50.000 emplois en jeu, ça compte ! »

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