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les nouvelles envies des consommateurs européens, Marketing et Vente

les nouvelles envies des consommateurs européens, Marketing et Vente

En quoi la crise sanitaire incite-t-elle les Européens à adapter leurs habitudes de consommation ? L’Observatoire Cetelem a voulu en avoir le coeur net et a lancé cet automne une version supplémentaire de son baromètre en attendant sa publication annuelle prévue en février 2021.

Si l’étude, menée avec Harris Interactive dans neuf pays, s’est déroulée début septembre, elle n’en dresse pas moins des tendances lourdes que le reconfinement, qui s’étend sur le Vieux Continent, va encore accentuer.

Epargne à la hausse

Sans surprise, le moral marque le pas. Par rapport à fin 2019, il est en net recul lorsqu’on interroge les Européens sur la situation de leur pays, en particulier dans les endroits les plus touchés par la crise sanitaire comme la Belgique, la France, l’Espagne ou le Royaume-Uni. En revanche, ils se montrent bien plus optimistes sur leurs situations personnelles. Un phénomène particulièrement marqué dans l’Hexagone.

Côté finances, les sommes économisées pendant le premier confinement n’ont pas été vraiment dépensées. « Les intentions d’épargne sont à la hausse, en particulier en France. Et l’on peut penser qu’avec le nouveau confinement, celle qui était forcée va devenir une épargne de précaution pour les classes moyennes », prévoit Flavien Neuvy, directeur de l’Observatoire Cetelem . Il estime d’ailleurs que Noël ne sera pas l’occasion d’achats de rattrapage.

Parmi les dépenses projetées, peu de secteurs tirent leur épingle du jeu. Voyages et loisirs sont, on s’en serait douté, les plus en berne. Même l’électroménager et le mobilier voient leurs intentions d’achat reculer. Seuls les abonnements payants à une plateforme de streaming vidéo, les consoles de jeux ou les motos et scooters attirent un peu plus qu’en 2019.

Depuis mars, le vélo est le produit vedette dans l’esprit des consommateurs. Pas moins de 21 % des Européens interrogés envisagent de s’en offrir un dans les douze prochains mois ! L’abonnement Internet plus rapide intéresse également une personne sur cinq. « Les gens se sont mis dans un mode de gestion de crise », constate Fabien Neuvy.

Patriotisme économique

Côté pouvoir d’achat, le sentiment dominant dans les neuf pays étudiés est la stagnation ou la baisse. L’alimentation est le poste de dépense qui, aux yeux du public, a particulièrement augmenté.

Autre tendance encore plus émergente à l’heure du Covid : la consommation de produits locaux, jugée prioritaire par 43 % des Européens. « Elle coche toutes les cases. Le patriotisme économique fait partie du débat. La crise renforce le mouvement », observe le directeur de l’Observatoire Cetelem.

L’achat local est d’abord perçu comme un acte en faveur de l’environnement mais aussi, dans une mesure un peu moindre, comme un devoir. Il permet, selon le grand public, de conserver les emplois dans le pays ou d’en créer. Mais il sert aussi largement à s’assurer de connaître l’origine et la traçabilité de ses emplettes (dimension encore plus fondamentale en France) et à consommer des produits de qualité.

S’adapter au digital

Quant au recours au digital, 8 Européens sur 10 – et un peu plus de 7 Français sur 10-, considèrent que sa place accrue dans les pratiques quotidiennes est une bonne chose. Globalement, ils ne trouvent pas trop difficile de s’adapter à la hausse des achats en ligne. Alors que pour les relations avec les proches, ils ont beaucoup plus de mal à faire face à la diminution des contacts.

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