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L’heure de l’Afrique, Mobile et nouveaux écrans

L'heure de l'Afrique, Mobile et nouveaux écrans

Lu pour vous
L’Afrique est à un tournant de son histoire. Elle n’est pas hors de l’espace-temps, comme l’idéologie coloniale a voulu le faire croire. En 2012, Khaled Igué a créé le Club 2030 Afrique, think tank sensibilisant la diaspora aux enjeux d’un développement durable et inclusif du continent. « L’heure de l’Afrique », son ouvrage de 180 pages publié par les éditions Hermann, est un cri de ralliement. L’Africain doit découvrir sa mission et la remplir sans la trahir.

1) Etat des lieux

En tant que berceau de l’humanité, l’Afrique n’est pas un simple concept, mais un continent composé de 61 entités politiques dont 54 Etats souverains, aux cultures différentes. Le manque de données fiables en Afrique complique l’évaluation des tendances de la pauvreté. Paradoxalement, ce continent est le plus riche au monde en ressources naturelles. Des inégalités extrêmes se cachent derrière la croissance. Outre l’éducation, l’autre défi important reste l’accès à l’énergie électrique.

2) Des blocages

Depuis les indépendances africaines obtenues ou négociées ces soixante dernières années, les dirigeants africains oeuvrent pour réduire les écarts de développement. Le panafricanisme demeure le pivot fondamental des relations interétatiques. Ce rêve ne pouvait cependant que rencontrer des difficultés. De 1970 à 1990, la quasi-totalité des Etats africains tombent aux mains des militaires. Dans le contexte de la crise du pétrole, les Etats ont dû contracter des prêts privés ou publics de banques commerciales ou d’institutions de l’Occident, ce qui a généré un endettement sans précédent. Les Etats africains se sont vus imposer une démocratisation de l’Etat et de la société. Et l’appauvrissement a continué.

3) Les acteurs du développement

Dans la pratique, la démocratie s’est surtout limitée au suffrage régulier ou ponctuel. Rares sont ceux qui osent critiquer parce que les moyens de pression et de musellement sous les régimes autocratiques ont vite réapparu. Les coups d’Etat et les conflits armés aussi. De plus en plus consciente de ses droits, la jeunesse souffre. Les femmes bénéficient de plusieurs programmes axés sur leur autonomisation dans les domaines économique et social mais les inégalités persistent.

4) Triangle des ressources

L’aide doit être repensée, de même que la lutte contre la pauvreté. Cela suppose un « triangle des ressources » : l’expertise (le 
capital humain étant la première ressource dont l’Afrique a besoin
), le financement (l’investissement privé) et la technologie (l’Afrique peut créer la 5e révolution industrielle : celle du tout-mobile).

5) Investir dans les secteurs d’avenir

L’Afrique ne peut se développer sans les Africains. Pour transmettre les savoirs, l’outil de base principal est la langue, qui forge l’identité du sujet. Il conviendrait d’investir pour former de bons professionnels dans les métiers manuels et techniques. Et il faut que les gouvernements allouent une part déterminée du budget au secteur agroalimentaire et évoluent vers une agriculture respectueuse de l’environnement. Un jour pourrait émerger la participation des diasporas au développement de l’Afrique afin de 
financer entreprises et start-up
.

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