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Tesco recrute à tour de bras pour soutenir l’essor de ses ventes en ligne, E-commerce

Tesco recrute à tour de bras pour soutenir l'essor de ses ventes en ligne, E-commerce

Des dizaines de milliers de bras supplémentaires pour accompagner la bascule de Tesco vers le e-commerce. Le numéro un de la grande distribution au Royaume-Uni a annoncé, ce lundi, la création de 16.000 nouveaux emplois afin de soutenir la forte croissance de ses activités en ligne.

Ces embauches, qui viennent s’ajouter aux 4.000 postes déjà créés depuis le début de l’année, concernent en grande partie des contrats temporaires qui avaient déjà rejoint Tesco pendant la pandémie. Le Britannique a vu ses ventes en ligne exploser avec le confinement, et les habitudes prises perdurent. Le e-commerce représente désormais 16 % de son chiffre d’affaires et devrait peser plus de 6 milliards d’euros en fin d’année, selon ses prévisions.

Ces nouveaux postes sont, logiquement, destinés à cette activité : quelque 10.000 personnes viendront grossir les rangs des préparateurs de commandes et 3.000 nouveaux chauffeurs vont renforcer les capacités de livraison du distributeur. Les autres embauches seront réalisées dans les magasins et les entrepôts.

Grandes manoeuvres

Les achats en ligne de produits alimentaires ont franchi un cap au plus fort de la pandémie. La part de marché du « online » dans la grande consommation dépasse désormais les 10 %, en France comme au Royaume-Uni – et suscite des grandes manoeuvres chez de
nombreux acteurs de la distribution.

L’américain Walmart, qui a vu ses ventes en ligne quasiment doubler depuis le début de la pandémie, a, par exemple,
embauché 500.000 personnes supplémentaires
(principalement de manière temporaire) pour faire face à l’afflux de commandes.

Mais les mêmes causes n’ont pas nécessairement les mêmes effets : Marks and Spencer a, lui, décidé de
supprimer 7.000 emplois
en raison de la baisse de fréquentation de ses magasins.

13.000 suppressions d’emplois en 2019

Pas d’annonces spectaculaires, en revanche, chez les poids lourds français, dont les ventes en ligne ont pourtant connu une croissance linéaire. « Il n’y a pas de plan spécifique de recrutement lié au e-commerce, les magasins embauchent normalement et réaffectent selon leurs besoins », précise-t-on chez Carrefour.

« Il est beaucoup plus admis dans la culture anglo-saxonne de supprimer des emplois pour en recréer ensuite », note de son côté Philippe Goetzmann, expert de la grande consommation. Concurrencé par les allemands Lidl et Aldi mais aussi par le spécialiste de l’e-commerce alimentaire Ocado, Tesco avait d’ailleurs
supprimé plus de 13.000 emplois
l’an passé, en grande partie dans ses supermarchés de centre-ville Tesco Metro.

Les mutations à l’oeuvre pourraient, à terme, remodeler largement l’industrie. « Le nombre d’emplois rapporté au chiffre d’affaires est bien moindre dans le commerce digital que dans le commerce physique, souligne Philippe Goetzmann. Et les métiers générés par le e-commerce ne sont pas les mêmes : on recrute des préparateurs de commandes, des livreurs ainsi que des métiers hautement qualifiés (ingénieurs, spécialistes web), et moins d’hôtesses de caisse. »

Tous les modèles n’ont pas non plus les mêmes conséquences sur l’emploi : le drive, prédominant en France, exige plus de personnel que la livraison, pour la manutention en magasin ou pour le chargement et le déchargement des produits, entre autres. Son ratio d’employés rapporté au chiffre d’affaires est équivalent, si ce n’est supérieur, au commerce physique.

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