Même dans un monde où les échanges se font, par la force des choses, davantage de manière virtuelle, il reste possible de multiplier les pistes pour aller plus loin dans des actions de soutien démarrées de longue date. C’est ce que fait Veuve Clicquot pour son programme Bold, accompagnant les femmes dans leur démarche d’entrepreneuses, en France comme à l’international.
La thématique prend ainsi de nouveaux visages, même si elle est inscrite au coeur de la marque de champagne depuis 1972 et le lancement du prix Veuve Clicquot de la femme d’affaires, devenu depuis le Bold Woman Award, et récompensant des personnalités ayant su se démarquer comme dirigeantes.
Edition 2020 ouverte au grand public
Cette année, la cérémonie de remise se fera le 9 novembre lors d’une édition digitale ouverte, pour la première fois, au grand public sur inscription. Une décision prise bien avant l’annonce du reconfinement.
La griffe de LVMH (par ailleurs propriétaire des « Echos ») déploie également un nouveau dispositif dont l’idée a germé durant le premier confinement. Sista x Bold, mené avec le collectif de femmes entrepreneuses et investisseuses Sista, met ainsi en relation une centaine de mentors, dont deux tiers sont des femmes, avec plus de 200 entrepreneuses.
« Dans les missions que se fixe la maison, nous nous demandons à chaque fois ce que ferait Madame Clicquot si elle était toujours là. En 1805, à un moment où les femmes n’étaient pas reconnues au sein des entreprises, elle a en effet repris, au décès de son mari, les rênes de la société de champagne alors qu’elle n’avait que 27 ans », rappelle Jean-Marc Gallot, PDG de Veuve Clicquot Ponsardin. Il fait lui-même partie des mentors du projet qui propose depuis mai des échanges et un accompagnement durant un an à des femmes ayant entre une et cinq années d’expérience entrepreneuriale. « Dans une période difficile, il est important d’être aux côtés de créatrices d’entreprises qui étaient en phase de décollage avant le Covid. Les liens créés sont très forts », remarque le dirigeant.
Une communauté dans la gastronomie
Cette nouvelle initiative s’ajoute au Bold Woman Dinner lancé en 2019 autour d’une communauté de personnalités liées à la gastronomie. Ces repas, ouverts au grand public, ont rassemblé, pour des échanges, plus de 120 participants l’an dernier. « Lorsque ces femmes témoignent de ce qu’elles font, celles qui assistent à l’événement se disent que le chemin à prendre n’est pas si éloigné », estime Jean-Marc Gallot.
La communauté 2020 vient d’être dévoilée. Elle compte huit figures, dont des cheffes étoilées comme Stéphanie Le Quellec et Kelly Rangama, mais aussi l’une des fournisseurs de la restauration et des particuliers comme Alexia Foucher-Charraire ou Julia Bijaoui, cofondatrice de Frichti , qui livre des plats maison ainsi que les courses du quotidien.
Le prochain événement du Bold Woman Dinner se tiendra en petit comité, mi-novembre, sur la toile. En attendant un nouveau programme en 2021.
Parcours inspirants
Les nouvelles membres de la communauté sont sensibles à l’image véhiculée par Madame Clicquot. « Elle est encore aujourd’hui un modèle de réussite. Dans le monde de la restauration, du vin, les femmes sont encore peu nombreuses, mais elles commencent à prendre doucement des places importantes. Il faut se soutenir, et faire partie de cette communauté nous permet d’aborder tous les sujets », se félicite Kelly Rangama , cheffe du Faham.
« L’initiative met en valeur l’audace chez les femmes alors que, souvent, elles manquent de confiance en elles. Pouvoir échanger avec des chefs d’entreprise oeuvrant dans des secteurs proches représente un vrai enrichissement », ajoute Julia Bijaoui.
Selon un baromètre international mené pour Veuve Clicquot, en France, seules 12 % des femmes voulant entreprendre peuvent citer un modèle féminin qu’elles veulent suivre. Elles sont bien moins nombreuses qu’en Allemagne ou au Royaume-Uni. « Le programme Bold permet de montrer des parcours très inspirants », souligne Jean-Marc Gallot. Et l’accompagnement et l’échange entre pairs vont s’annoncer encore plus cruciaux à l’heure du reconfinement.
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